Chroniques

Myles Kennedy – Year Of The Tiger

Quand on évoque le nom de Myles Kennedy, nos oreilles se remémorent instantanément sa voix et son timbre si particulier. Connu pour être le célèbre chanteur du groupe Alter Bridge et plus récemment avec le mythique Slash, qui lui a apporté une visibilité et une reconnaissance méritée, l’Américain possède un talent indéniable.

C’est donc logiquement que le musicien de Boston se lance dans l’aventure solo en proposant un disque aux allures acoustiques intitulé “Year Of The Tiger”. Accompagné de Tim Tournier à la basse et de Zia Uddin à la batterie, Myles Kennedy se charge lui-même des autres instruments qui composent l’album (guitare, lap-steel, banjo etc). Cet aparté acoustique sera-t-il une tentative réussie ?

Myles Kennedy délivre quatorze compositions sincères ayant pour thème la perte de son père décédé en 1974. Le chanteur joue donc la carte de l’authenticité et se confie avec émotions à travers les morceaux. Sa voix chaude et tout en maitrise est idéale pour faire passer les sentiments que celui-ci ressent. Le premier morceau éponyme plonge l’auditeur dans un univers calme teinté de country où le timbre vocal de Myles Kennedy marche à la perfection. Ce décor acoustique permet de mettre en valeur la voix si particulière du chanteur et toutes les nuances dont il dispose. “Blind Faith” apporte un peu plus de puissance alors que “Turning Stones” montre son timbre sous un jour plus intimiste.

La production est très soignée et met bien avant les sonorités acoustiques et bluesy qui composent l’opus. Les instruments sont savamment dosés et mettent en lumière la palette vocale de Myles Kennedy en ayant toujours pour fil rouge, cette volonté de sincérité et d’émotions. “Mother”, qui rend hommage à sa mère, symbolise parfaitement ce que le chanteur a voulu faire : des compositions poignantes sur des mélodies folks teintés d’influences diverses (country, blues).

Habitués aux riffs épais dans ses autres formations, le registre agité n’a pas sa place sur cet effort. Seul “Devil On The Wall” fait état d’un rythme un peu plus enjoué. On remarquera tout de même un solo efficace de guitare électrique à la fin du titre mais il s’agit du seul présent sur le tracklisting. L’Américain se complaît dans cet univers folk et mélange ses influences avec une efficacité remarquable. Sa voix retranscrit avec justesse les sentiments évoqués dans les paroles. Le magnifique “Love Can Only Heal” ou encore “One Fine Day”, qui conclut l’écoute, présente un Myles Kennedy plus fragile mais dont l’authenticité fait mouche.

“Year Of The Tiger” est un disque plein de franchise qui fait voyager dans univers acoustique de toute beauté. Si le thème de l’essai est très noir, Myles Kennedy réussit pourtant à donner à ses compositions une tournure résolument optimiste et rempli d’espoirs. Pari réussi pour le chanteur américain qui délivre un premier effort acoustique poignant et truffé de qualités.

Informations

Label : Napalm Records
Date de sortie : 09/03/2018
Site web : myleskennedy.com

Notre sélection

  • Year Of The Tiger
  • Mother
  • Love Can Only Heal

Note RUL

3.5/5

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