Chroniques

Missing Pride – The Last Days Shall Be Red

Ici c’est Paris ! Alors non, cette chronique ne parlera pas de football mais de Missing Pride, dont la ville d’origine est la capitale. Suite à sa première démo qui fut encensée par les critiques, le combo parisien sort enfin son premier album. Mais la tâche ne fut pas facile, avec un changement de line up, il aura fallu deux ans de travail pour mener à bien ce projet. Composé de Philippe Charny Dewandre (chant), Lodex Charrieau (chant), Pierre Danel et Thomas Smilek (guitares), Jihane Langlois (basse) et de Baptiste Vanderschooten (batterie), Missing Pride compte bien comme ils le disent clairement “tout brûler sur son passage tel le dernier feu de joie annonciateur de l’apocalypse”. Il semble donc que la fin soit proche, mais avant toute chose, ne surtout pas oublier d’écouter l’intégralité de l’opus !

Avec une introduction des plus mystérieuses, la découverte de “The Last Days Shall Be Red” s’annonce comme une étrange aventure. D’emblée plongée dans une ambiance sombre, l’alliage des guitares avec la double pédale fait rapidement son effet. Evoluant dans un style powercore, les différentes mélodies sont bel et bien présentes, ce qui apporte une certaine douceur (bon ok ce n’est pas courant de parler de douceur sur un skeud typé “extrême”, osons !). Affirmatif, de la douceur, car la musique n’est pas balancée comme une vulgaire suite de notes. Les mélodies accentuent et harmonisent cet ensemble, ce qui va générer un certain plaisir à l’écoute. Pour les amateurs peu attirés par ce type de metal, il se pourrait qu’ils apprécient celle de Missing Pride. Bien évidemment, les structures sont typiques et les passages cassant s’imprimant sur le rythme de la batterie en sont révélateurs. Néanmoins, l’objectif n’est pas d’inventer un nouveau genre mais d’être efficace et d’envoyer les décibels, ce qu’ils font à la perfection. Coté chant, on notera la parfaite concordance et l’alternance entre voix HxC et clean. Que ce soit l’une ou l’autre technique de chant, il apporte une profondeur supplémentaire à leur musique et c’est ce qui la bonifie également, comme sur “My Life”. Un détail pouvant être rapidement pointé : ces titres sont taillés pour le live. L’alternance entre les moments posés et les avalanches musicales décrivent deux moments distincts, qui seront, à n’en pas douter, extrêmement mis en valeur sur scène.

Avec treize pistes, ce tout premier album de Missing Pride annonce d’ores et déjà une belle suite à leur histoire. En effet, la production est extrêmement nette, peu de défaut voire pas de ce coté là, puis ajoutez de la jeunesse, de la fougue, de l’envie et un brin de caractère, sans oublier inévitablement beaucoup de talents, et vous obtiendrez un premier effort entièrement réussi. Leur musique n’a beau pas être accessible à tout fan de metal, mais on ne peut cacher la puissance et l’efficacité dégagée par “The Last Days Shall Be Red”. Reste maintenant à confirmer en live et, à nous de suivre l’évolution du groupe. Prometteur, très prometteur.

Informations

Label : M & O Music
Date de sortie : 27/02/2012
Site web : www.facebook.com/missingpride

Note RUL

3.5/5