Chroniques

Mini Mansions – Mini Mansions

Mini Mansions, c’est un peu comme si les Beatles avaient eu des enfants durant leur époque psychédélique, “Sergent Pepper”, et que ces enfants ont maintenant l’âge de devenir un gros phénomène en reprenant ce qu’ils ont dans leurs gènes. Un trio composé de Zach Dawes, Tyler Parkford, et le bassiste de Queens Of The Stone Age, Michael Shuman.

Comme dit précédemment, les Mini Mansions sonnent vraiment comme les dignes héritiers de Lennon et les fans des Beatles trouveront en cette formation leur son du moment. Ce serait cependant trop réducteur de dire que ce trio fait du Beatles car les arrangements et les subtilités musicales ne manquent pas. Le piano et la composition orchestrale sont le facteur déterminant de Mini Mansions (“Seven Sons”, “The Room Outside”). L’album éponyme montre les talents de multi-instrumentiste Michael Shuman (d’abord batteur puis guitariste rythmique et enfin clavieriste) étonnant pour seulement 25 ans. Zach Dawes (chant/basse/clavier) et Tyler Parkford (chant/guitare/clavier) ne sont pas en reste. En effet, ils sont excellents derrière leurs instruments et ne rechignent pas à passer à leur tour derrière les claviers. De plus, les trois protagonistes psychédéliques chantent ensemble, ce qui renforce les harmonies et la singularité de ce disque (la chanson “The Room Outside” illustre parfaitement cet aspect). L’influence des Beatles est plus que remarquable et remarquée. Cela n’est pas gênant tellement l’arrangement est efficace. Cet opus aurait du s’appeler “Sergent Pepper’s Legacy”, car le schéma des morceaux est calqué sur la technique beatleienne, c’est-à-dire, une mélodie basique à la base d’une harmonie orchestrale puissante. Pour ressentir ces émotions, il faut se concentrer sur “Kiddie Hypnogogia”. On retrouve presque une dimension floydienne sur “Thriller Escapade”, titre dont le refrain (rappelant “The Wall”) est assuré par une chorale d’enfants. Dans cet effort, Mini Mansions nous plongent dans un univers mystique où la musique est indépendante du chant, un trip universel, fait de rebondissements, de breaks, d’accélérations (“Majik Marker”). Une succession de strates créées par les harmonies vocales bâtissent cet album piste après piste. Autre fait à mettre en exergue dans cet opus éponyme est l’arsenal d’instruments utilisés, boites à rythmes, une myriade de claviers ou encore une harpe (dans “Seven Sons”). Cette diversité instrumentale donne une idée des capacités du trio et il en ressort une écoute agréable et mystique.

En somme, la première écoute fait ressortir l’influence Beatles, et d’autres plus subtiles qui montrent que les Mini Mansions ne peuvent être classés comme influencés par tel ou tel groupe de la vague psychédélique des années 60. La complexité des morceaux étonne et séduit. Shuman et ses potes ont créé une sorte de néo-60’s revival, et franchement ça nous donne envie de se rejoindre à Los Angeles dans un van hippie qui marche aux biocombustibles. A acheter sans hésitation !

Informations

Label : Domino Records
Date de sortie : 02/11/2010
Site web : minimansionsmusic.com

Notre sélection

  • Monk
  • Seven Sons
  • Majik Marker

Note RUL

4/5

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife