Lost My Name – Sparks In A Cage

Encore un énième groupe à chanteuse, un énième groupe français à chanter dans la langue de Shakespeare… voilà les premiers jugements que l’on peut avoir avant même d’avoir écouté “Sparks In A Cage”. Mais que les choses soient claires, le quatuor parisien est bien plus que ça et les cinq titres de cet EP sont là justement pour nous faire découvrir les différents facettes de leur musique.

Toute nouvelle recrue de la formation, Meryem (chant) amène un vent de fraicheur au sein du groupe, qui avait déjà un disque à son actif sorti il y a deux ans, davantage tourné vers un genre trip hop. À l’image de la pochette, on s’attend musicalement à quelques changements de direction, plus portée sur l’électro. Ce n’est pas totalement vrai non plus, puisque le style est résolument pop rock. Ça démarre donc en trombe avec “Riot Guns”, qui résonne comme une alarme, et c’est parti pour une déferlante de sons. Le morceau est bien plus complexe qu’il n’en a l’air, la voix de la chanteuse y est tantôt murmurée tantôt puissante, et nous donne déjà un aperçu de son talent, le tout sur une mélodie rythmée et bien travaillée. “Gentlemen” et le dernier titre “The Finagle’s Law” regroupent tous les ingrédients de tubes : une mélodie pop rock entêtante et les paroles des refrains qu’on se surprend à chantonner assez rapidement. Le quatuor a l’intelligence de ne pas se contenter de nous livrer que des titres pop rock qui pourrait donner de la redondance au EP. “Sexy Trick”, avec sa ligne de basse sur un son plus jazzy et lancinant nous permet de découvrir une autre facette du groupe qui n’est pas sans nous faire penser à du Portishead. Mention spéciale au final instrumental du morceau qui nous embarque vraiment pendant quelques instants. Alors que “Dead End Road” débute comme une ballade au piano, la voix de Meryem parvient à nous plonger dans une ode mélancolique, jusqu’à ce que les guitares électriques tournent la chanson dans une toute autre direction, encore plus puissante, dans une spirale de sons électriques tandis que le chant ne cesse de monter en puissance.

Lost My Name réussit le pari de démontrer toute l’étendue de son talent sur cinq morceaux, aussi différents les uns que les autres. On sent bien que leurs influences sont nombreuses et variées, et le combo parvient à se forger sa propre identité musicale. On attend avec impatience leurs prochains morceaux et surtout de voir ce que ces titres donnent en live.