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Lorna Shore – Pain Remains

Ces dernières années ont été tout sauf un long fleuve tranquille pour Lorna Shore. Pourtant, avec … And I Return To Nothingness, Lorna Shore semblait avoir pris un nouveau départ. Un nouveau line up très convaincant, une nouvelle direction artistique et beaucoup d’attentes à la clé. Les Américains sauront-ils confirmer la tendance positive du dernier EP ?

Un nouveau line up pour une nouvelle ambition

Le groupe a pris de l’ampleur avec l’arrivée du chanteur Will Ramos. Une voix avec une profondeur et une maitrise technique qui a mis tout le monde d’accord. Mais au-delà de cette révélation, Lorna Shore brille par la qualité de ses compositions. L’album se structure en deux parties, dont une deuxième qui captive très rapidement l’auditeur. Environ vingt minutes sont dédiées à une triptyque d’anthologie. “Part I: Dancing Like Flames” débute doucement. Le groupe prend le temps de construire une ambiance avec un travail pointilleux et presque minimaliste pour Lorna Shore. Des bruits de pluie, des accords sinistres, quelques riffs biens sentis. Le titre trouve une expression plus théâtrale dans son refrain. Les passages susurrés de fin de morceaux suivis d’un chant en souffrance sont une belle réussite.

“Part II: After All I’ve Done, I’ll Disappear” embraye directement sur la première partie. Un son épais, une masse brutale qui vient étourdir l’oreille, adoucie par une mélodie épique en arrière plan. Aucun répit ! La conclusion arrive avec le grandiose “Part III: In A Sea Of ​​Fire”. L’intro, d’une mise en scène orchestrale majestueuse plante le décor. Les chœurs amènent quelques éléments aériens dans un titre empli de fureur. La démonstration vocale de Ramos est ébouriffante. Navigant au fil des émotions, il livre une performance d’une justesse parfaite de bout en bout.

L’art de la démesure

Avec Pain Remains Lorna Shore expose son appétence pour les chœurs et les passages symphoniques grandiloquents. Une sensation de chevauchées fantastiques qui trouvent toujours un point d’orgue et une résolution. Un art de jouer avec les hauts et les bas pour toujours plus de théâtralité. Il y a comme des airs de Parkway Drive dans cette manière de rendre aussi vivant chaque titre, mais surtout de leur donner une forme d’accessibilité. Ainsi, “Welcome Back, O’ Sleeping Dreamer” explose après une fulgurante ascension. Le trio “Into The Earth” /”Sun// Eater” / “Cursed To Die” s’enchaîne avec une fluidité et l’impression de suivre un même fil conducteur.

Autres pièces maîtresses de l’album, le réussi “Soulless Existence”. Un morceau où l’exagération du mélodramatiques n’enlève rien à son attrait. Tout d’un coup, le trop devient meilleur et accompagne le spectaculaire. C’est l’art de la démesure. Et l’exubérant “Apotheosis” qui emprunte allégrement quelques techniques de constructions à Dimmu Borgir et autres ne pourra pas dire le contraire. C’est une pluie de blastbeats qui s’abat sur le morceau. Brutal sur le premier plan et épopée mélodique en fond, le tout agrémenté de breakdowns. C’est le mariage réussi de Lorna Shore.

Lorna Shore livre un album aussi grandiose que grandiloquent, tout simplement spectaculaire.

Informations

Label : Century Media Records
Date de sortie : 14/10/2022
Site web : www.rockurlife.net

Notre sélection

  • Part III: In A Sea Of ​​Fire
  • Sun//Eater
  • Soulless Existence

Note RUL

 4/5

Ecouter l’album

 

Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !