Justin(e) – Treillières Über Alles

C’est un retour en enfance que nous offre Justin(e) avec ce nouvel opus, qui succède dignement le 7ème accident du groupe. En effet, avec un super concept d’album, la formation punk nantaise nous envoie du rêve à la pelle.

Armés d’un visu et d’une typo à l’ambiance Panini (oui, les livres d’images dans la cour de récré que tout le monde a connu dans sa tendre enfance). Comme la marque en question, il suffisait de poser en sportif de haut niveau avec un ballon rond qui fait chavirer les coeurs d’une bonne partie de la population. Vous vous rappellez maintenant ? On avait plein de doubles, et les images autocollantes étaient à poser sur un livre vendu dix francs chez le marchand de journaux. Une petite pochette est donnée avec le CD, avec quelques images à coller sur la jaquette, et comme le faisait Panini avec plein de doubles : voilà de quoi réapprendre aux sales gosses qu’on est devenus à acheter des albums et de rendre aux réseaux sociaux leur but premier, échanger. On aurait aimé savoir en primaire que ce nouvel album de Justin(e) était l’équation parfaite, avec, au goûter, une dose de base rythmique survitaminée. Un cours de géographie nous est même donné dans “BB77”, ritournelle élogieuse de la Seine-Et-Marne.

“Treillières Über Alles” est résolument un skeud à écouter en boucle, car, comme tout disque, il a forcément un défaut : il est beaucoup trop court. On se complait à écouter des textes incisifs sur une crème musicale binaire à la sauce Tortues Ninja. Le son est excellent et l’ingé son donne dans la violence la plus totale, mais qui sonne comme une louange pour nos tympans. Une très belle prod made in 2011 qui prouve une fois de plus que le rock n’est pas mort.