Idensity – Serenity

Idensity est un groupe de death metal progressif, originaire de la région parisienne. C’est en 2008 que les projets communs du batteur, JP Ouamer et du guitariste soliste Alain Arcidiacono voient le jour. En effet, bientôt rejoints par Jonathan Bartolo (basse), Christophe Ferreira (chant), Antoine Leboisselier (guitare) et Mayline Guatié (violon), le sextuor s’investit alors dans la création d’un premier album autoproduit intitulé “Serenity”. L’intérêt suscité par ce dernier ne s’est pas fait attendre puisqu’il a été selectionné pour être la découverte du mois de novembre 2011 sur le sampler de Rock Hard. Et comme toutes les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules, sachez que le groupe vient de signer avec le label Great Dane Records, lui permettant ainsi d’être prochainement distribué par Season Of Mist.

Dès la première écoute de cet opus, on sent tout suite, que le groupe n’évolue pas dans un registre death traditionnel. En effet, les différentes incursions du violon ainsi que les divers arrangements, ici et là, ont apporté une touche bien singulière à Idensity. Lui évitant, ainsi, de ne pas être noyé dans la masse musicale actuelle. Après une belle intro symphonique et quelque peu énigmatique, “Let’s Introduce…” apparaît comme une invitation au voyage. Tout au long de l’album, le groupe a su habilement maintenir un équilibre entre les passages agressifs comme sur “Night Terror”, “Man In The Masses” ou encore “Nevermore” où la voix death s’impose d’elle-même et les moments plus calmes, planants, où cette fois, le chant clair prend toute son ampleur. Jouant allégrement sur l’alternance des deux chants, la formation a aussi surpris plus d’une fois par ses nombreux changements de rythmes, par ses ruptures au sein d’un même titre, accélérant ou ralentissant la cadence. De ces compos se dégagent des ambiances bien spécifiques permettant de mettre en évidence le côté progressif du combo. En effet, outre la longueur des pistes propres au genre, on retrouve des passages planants, aériens comme sur “Ocean Sand” ou sur “Do Not Forget”. Ainsi, ces nombreux passages apportent une certaine fluidité et font la part belle aux musiciens nous permettant ainsi d’apprécier les différents solis exécutés comme sur “Man In The Masses” ou “Nevermore”. De plus, l’intégration du violon apporte vraiment un plus à l’ensemble des titres qui gagne en intensité comme sur le “New Year’s Eve”. Ainsi, tour à tour mélancolique, voir épique, Idensity n’en oublie pas pour autant la ligne mélodique tout au long du disque.

Pour un premier opus, on peut dire que le groupe n’a pas démérité. Grâce à un album riche en émotion, Idensity a su imposer ses propres codes. L’ensemble est plutôt bien agencé et l’alliance entre death et progressif n’en est que plus efficace.