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Hatebreed – Weight Of The False Self

2020 avait bien besoin d’un coup de boost. Avec cette année marquée par la pandémie que l’on connait tous, c’est avec joie que l’on accueille le nouveau Hatebreed. Disposant d’une discographie aussi agitée que qualitative, les Américains ont toujours eu l’énergie comme credo. “Weight Of The False Self” n’entend pas déroger à la règle. Avec toujours Christopher Harris à la production, l’auditeur entend naviguer en terrain connu et prendre sa dose de décibels dans les oreilles. Le résultat sera t-il encore marqué du sceau de la réussite ?

Une énergie bien connue

Les premières minutes ne troubleront personne. Le déchainement de guitares endiablés couplés à une rythmique effrénée rappelle vite ce qui fait d’Hatebreed une machine bien huilée. La voix de Jamey Jasta se marie à la perfection avec les compositions. La rage qu’il inculque aux morceaux fait corps avec les instruments de ses compères. “Let Them All Rot” ou encore “Set It Right (Start With Yourself)” sont un réel défouloir et illustre comment l’agressivité peut prendre forme en musique. Le songwriting n’est pas en reste. Si on se penche sur les paroles avec plus d’attention, on y trouve une plume finement ciselée et des thèmes savamment exploités.

Taillé pour la scène

L’écoute ne faiblit jamais et ne laisse aucun moment de répit. Hatebreed n’a pas pour habitude de construire ses albums avec malice mais plutôt de déverser toute sa frénésie sans se soucier du reste. Le résultat est direct, brutal mais prend aux tripes et on adhère facilement à leur philosophie. Les riffs s’enchainent à une vitesse folle et les solos de haute volée donnent encore plus d’épaisseur à l’ensemble. “A Stroke Of Red” est un modèle du genre en combinant la virtuosité et la folie pour un résultat détonant. On ne le dit jamais assez, Jamey Jasta est bluffant d’aisance au micro. Le frontman a encore beaucoup donné dans ce disque et sa prestation mérite les louanges. Une fois n’est pas coutume, les compositions sont surtout pensées pour le live et la bagarre qu’elles peut créer dans le pit. Force est de constater que Hatebreed est un cador en la matière, un label de destruction pour la fosse.

La force tranquille

Le huitième album studio d’Hatebreed est une réelle réussite et remplit parfaitement le cahier des charges. La ligne directrice reste toujours la même que celle qui habite la discographie du groupe. Une agressivité sans concession qui ne fait pas dans le détail mais qui est justement dosée. Avec un Jamey Jasta en chef de meute, les Américains ne déçoivent pas et ont encore de beaux jours devant eux. Pourquoi vouloir changer une recette qui fonctionne depuis tant d’années ?

Informations

Label : Nuclear Blast Records
Date de sortie : 27/11/2020
Site web : www.hatebreed.com

Notre sélection

  • Let Them All Rot
  • Cling To Life
  • A Stroke Of Red

Note RUL

 4/5

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