girlfriends – THERE GOES THE NEIGHBORHOOD

Avec THERE GOES THE NEIGHBORHOOD, le duo californien de girlfriends revient avec un troisième album réussi, symbole de la nouvelle vague pop punk.

Fraicheur pop punk et west coast

Pure dose d’énergie pop punk, THERE GOES THE NEIGHBORHOOD est un disque qui sent bon la Californie. Originaire de Los Angeles, le duo composé de Travis Mills (chant/guitare) et Nick Gross (batterie) s’était fait remarquer notamment avec le titre “California” en 2020. Fidèles à leurs racines, ce nouvel album honore une fois de plus le pop punk californien avec ses mélodies entêtantes et ses rythmes entraînants.

Après une brève introduction, “Better Than Ever” plante immédiatement le décor et confirme son ancrage californien. La côte ouest américaine est devenue un thème récurrent pour le groupe, comme en témoignent les morceaux “Sunset Blvd” et “West Coast”. Ce dernier est un condensé d’énergie revitalisante, clairement taillé pour le Warped Tour avec ses sing along accrocheurs.

De son côté, “Landslide”, premier single dévoilé en juin dernier, inspire une descente en skate sur les promenades californiennes ensoleillées. Les guitares rythmiques y sont efficaces, et enrichies de sons synthétiques qui donnent de l’ampleur au morceau.

On pourrait cependant regretter que les titres s’enchaînent et se ressemblent, bien qu’une interlude musicale, teintée d’influences blink-182, vienne donner un peu de structure à l’ensemble. Heureusement certains morceaux se démarquent, comme “Linoleum” aux sonorités mélancoliques plus modernes. On apprécie également “Mouth Like A Loaded Gun” qui sort du moule pop punk standard, avec ses couplets plus percutants et un bridge énervé.

Nostalgie 90’s

À cette fraîcheur pop punk s’ajoute une esthétique rétro et nostalgique. La pochette du disque, à l’effet usée, illustre un photoshoot minimaliste dans un jardin et un titre à la typologie gaufrée façon étiqueteuse rappelant naturellement les années 90’s.

Dans le même esprit, le titre explicite “1999” évoque les bons vieux temps de la jeunesse millennials, “when things were better”. Une ambiance old school que l’on retrouve également sur “Good luck”, en featuring avec Goldfinger. Le morceau, produit par Josh Feldmann, est un clin d’œil évident à la formation originelle du batteur Nick Gross. La collaboration naturelle entre les deux groupes offre un parfait mélange de punk rock 90’s et de pop punk moderne.

Bien sûr girlfriends ne cache pas ses influences musicales et semble même avoir placé quelques références à la scène punk dans l’album : “Linoleum” reprend le morceau culte de NOFX, et “The Neighborhood” rappelle le titre de l’album de blink-182 sorti en 2011. Des références parfois cachées jusque dans les paroles, le “dirty little secret” scandé sur “Garbage” faisant penser au titre phare de The All-American Rejects. 

Dans l’ensemble, THERE GOES THE NEIGHBORHOOD est un album énergique et solidement construit. Il se conclut avec un morceau éponyme honorable, et prouve que girlfriends s’est désormais affirmé dans son identité pop punk moderne.