Furykane – FaKe

Il en a fallut du temps pour voir ce premier opus sortir. Après pas mal d’années d’expérience scénique, le groupe est reparti en 2010 sur de nouvelles bases avec l’arrivée de Romain à la batterie. L’EP “Furykane” auto-distribué a permis à la formation de mettre en avant de nouvelles compositions et de retravailler les anciennes comme “STFU” ou encore “Absolute Disgrace”. C’est donc en juillet dernier que le quintette s’est enfermé en studio avec William Bastiani (plus connu sous le pseudo “Bill” du groupe Enhancer) pour accoucher ses nouvelles compositions sur CD. Qu’on se le dise, Furykane est un combo pétillant d’énergie, cela se ressent dans toutes ses compo’ et son style de prédilection, la fusion, aide beaucoup pour développer cette énergie. “Bliss”, titre qui ouvre le disque, confirme cela avec un parfait mélange entre mélodies accrocheuses et parties rageuses, tel un parfait single. Les pistes suivantes (“Kick-Ass” et “Altering Faces”) restent dans la continuité de ce morceau en lorgnant plus vers un coté rock fun et énervé, à la rythmique dévastatrice. Maîtrisant leur musique, les parisiens n’hésitent pas à varier leur compositions en mettant en avant les capacités de leur chanteuse, Jen. Car oui, l’arme principale de Furykane est l’impressionnante maîtrise vocale et hybride de sa blondinette qui se veut sensuelle et suave (“Absolute Disgrace”, “Staind” ou encore l’impressionnante “Kick And Play”)… mais pas que; quand les guitares deviennent plus tranchantes et que le groupe montre un visage plus “vénère”, cela donne des bombes comme “Fake” (où l’influence d’Otep est palpable), “Holy Mary” ou encore l’imperturbable “STFU” et cela permet à Jen de lâcher des cris stridents et bien agressifs. Bien que le style et la structure des morceaux soient classiques, d’autres chansons prennent une apparence plus progressive sans pour autant perdre en efficacité (“Soft”, “AOSD” et l’addictive “Over”). Pour ceux qui veulent se dandiner les fesses sur une rythmique dansante, l’écoute de “Boogie” est conseillée malgré un son assez crado (ndlr : L’écoute du remix de Bill est encore plus conseillé pour ceux qui ont une âme crunk/hip hop ou qui ont simplement été insatisfaits par la version originale.) Mais, y a t-il des défauts sur cette album ? Et bien oui, il y en a malheureusement. Même si les morceaux sont très bons, le travail effectué dessus est plutôt décevant et certains passages brouillons viendront entacher certains titres comme par exemple le pont de “Soft” et de “Boogie”, qui deviennent très vite indigestes à cause de l’excès d’effets sur la voix. Les titres de l’EP quant à eux, sont en dessous des originaux (trop de travail et d’effets également !) à l’exception de “STFU” et “Holy Mary” qui ont été reboostés de manière plus percutante.

Au final, “FaKe” est un premier album plus ou moins réussi. Les compositions sont accrocheuses, nerveuses et bien équilibrées mais la production laisse un peu à désirer et certaines parties restent encore à travers la gorge… et les oreilles, c’est dommage. Cependant, Furykane montre un visage très prometteur avec des titres addictifs et mélodiques comme “Bliss”, Fake” et “Kick And Play” qui plairont aux fans des groupes américains comme Limp Bizkit, Guano Apes ou bien Otep. Ce que RYL! vous conseille fortement, c’est de découvrir les titres de cet album en live, c’est la claque assurée !