Chroniques

Edguy – Space Police – Defenders Of The Crown

Trois ans après “Age Of The Joker” et une petite escapade en compagnie d’Avantasia, Tobias Sammet revient sur le devant de la scène avec une nouvelle galette estampillée Edguy. “Space Police – Defenders Of The Crown”, dixième album des teutons, se veut être “le meilleur album qu’on n’ait jamais fait” dixit le groupe. Simple parole en l’air ou véritable promesse ? A force d’osciller entre le très bon et le moins bon, difficile à dire, mais les premiers extraits furent intéressants, quid du reste ?

Autant dire qu’il sera difficile de ne pas résister à “Sabre & Torch” qui d’entrée donne le ton. La batterie imprime fortement les temps, les guitares soufflent tous sur leurs passages et Tobias démarre remarquablement dans les aigues. Ainsi, tout est fait pour embarquer et enrôler les fans dans cette police de l’espace, comment ne pas résister à ces solides arguments ? “Space Police” et les synthés l’entourant vont davantage encore créer une atmosphère aérienne et légère; éléments qui seront contrebalancés avec réussite par les guitares très heavy du groupe. Le refrain ne sera d’ailleurs pas en reste car mélodique et entrainant tout en invitant l’auditeur à voyager. Les “Defenders Of The Crown” qui ne seraient autre que le groupe, dixit Tobias. Bien qu’un brin présomptueux, Edguy dégage une belle facette épique avec ce titre, tout en restant sur un ton très solennel et sérieux. Outre ce heavy metal énergique, place sera également faite au hard rock des années 80. Que ce soit en compagnie d’un matou avec “Love Tyger” ou “Do Me Like A Caveman”, la vibe dégagée sera toute autre. Idem avec “The Realms Of Baba Yaga”, où le groupe surprend. Le groupe amène donc différentes couleurs à cet album. Mais que voilà au beau milieu de l’album ? Une reprise ? Celle de “Rock Me Amadeus” où Tobias va groover et rapper en allemand, une première ! Moment plutôt étonnant mais qui se fait une place sans vraiment déranger. Pas totalement convaincant pour certains, le groupe semble heureusement assumer son curieux choix. Ils n’iront donc souffler que lors de “Alone In Myself”, en fin d’album, adoucissant les mœurs sur une pseudo ballade rock, sévèrement plus burnée qu’une ballade classique, qu’on se le dise franchement. Cependant, quelques petites longueurs, comme les fins de “Space Police” ou de “Defenders Of The Crown” vont couper l’élan et le dynamisme initié; des éléments parfois contrariants. Quant à “The Eternal Wayfarer”, celui-ci conclue l’opus de façon plus obscure, loin des thématiques “spatiales” comme il était possible d’entendre au travers des précédents titres. Le ton adopté est également plus tourné vers un gros hard rock, où la testostérone booste guitares, basse et batterie. Un fin d’écoute plus ralentie, plus en douceur, malgré la puissance vocale qui prend aux tripes, qui marque la fin d’un nouveau chapitre dans l’histoire des allemands.

Déçu par “Age Of The Joker” ? N’ayez crainte, il sera très difficile de faire un parallèle entre ces deux albums. Edguy semble avoir retrouvé son allant au travers de cet opus. Plus fringant, plus énergique, plus explosif, que dire de plus ? “Space Police – Defenders Of The Crown” s’avère être très convaincant et le groupe semble être allé à l’essentiel. Les arrangements sont bien évidemment nombreux mais on sent une certaine volonté d’alléger la musique et de la rendre plus fluide et agréable à écouter. Un effort studio amplement réussi !

Informations

Label : Nuclear Blast Records
Date de sortie : 18/04/2014
Site web : www.edguy.net

Notre sélection

  • Space Police
  • Sabre & Torch
  • Defenders Of The Crown

Note RUL

3.5/5

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