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Coldplay – Music Of The Spheres

Coldplay frappe fort avec Music Of The Spheres, son très attendu neuvième album studio. Des étoiles plein la tête, le groupe britannique nous emmène en orbite avec douze titres interstellaires. Le tout dans une atmosphère parfois lunaire.

Alors que le dernier disque Everyday Life (2019) renouait avec les racines musicales authentiques et mélancoliques des débuts de Coldplay, Music Of The Spheres propose l’exact opposé. Une expérience musicale galactique pop-électronique. Tantôt audacieuse, tantôt plus commerciale, par moments même difficilement saisissable.

Une nouvelle galaxie

La mise en orbite est immédiate. Comme l’annonce son nom, cet album est une invitation à la découverte de nouvelles galaxies. Dès l’introduction, les sonorités électroniques et effets vocaux trafiqués (comme sur “Biutyful” où l’on peine véritablement à reconnaître la voix de Chris Martin) sont à la fois célestes, marines et cosmiques. Les qualificatifs sont difficiles à trouver pour parfaitement retranscrire l’atmosphère extraterrestre de Music Of The Spheres.

Chacun des douze morceaux est matérialisé par un astre fictif sur le visuel du disque. Ce dernier est constitutif d’un même ensemble tout en cultivant des individualités particulières. Assez inhabituel pour être souligné, l’ensemble compte trois interludes et deux titres aux structures déconcertantes. “Infinity Sign” et “Coloratura” (et ses dix minutes d’écoute). Tous deux construits en boucles instrumentales sur lesquelles les voix ne viennent se greffer qu’à titre presque accessoire. Ces curiosités sonores clôturent l’album comme pour ouvrir sur un nouveau champ des possibles musicaux, aussi abyssal qu’un trou noir.

Vous l’aurez compris : Music Of The Spheres est le nouvel écrin de créations expérimentales de Coldplay. Le quatuor anglais chante toujours l’amour dans tous ses états et a, malgré tout, une faiblesse persistante pour les hymnes commerciaux.

Entre-deux amoureux

Il faut de tout pour faire un monde“. La formule s’applique à merveille à ce nouvel album qui s’aventure dans une multitude de directions musicales. Lorsque l’on croirait écouter un titre de Muse infiltré par Chris Martin avec “People Of The Pride”, l’influence rock alternative de The Killers est palpable sur “Humankind”. Moment d’apesanteur auditive sur “Human Heart”, un (quasi) a cappella électronique en trio avec We are KING et Jacob Collier.

Malgré sa soif d’innovations artistiques, Coldplay chante toujours l’amour et la joie de vivre avec une puissance incomparable. L’éclatant “Higher Power” ouvre Music Of The Spheres de manière presque rassurante, de ces sonorités dansantes et éclatantes qui ont fait naître l’aura musicale universelle du groupe. “My Universe”, en collaboration avec le phénomène K-pop BTS, et la ballade “Let Somebody Go”, en featuring avec Selena Gomez, sont calibrés comme deux superproductions commerciales. Ces derniers font paradoxalement office d’aliens dans l’univers original de ce neuvième disque.

Assurément l’une des formations les plus populaires au monde, Coldplay peut se permettre un neuvième album entre deux eaux, où titres expérimentaux côtoient hits attendus.

Informations

Label : Warner Music
Date de sortie : 15/10/2021
Site web : www.coldplay.com

Notre sélection

  • Higher Power
  • Human Heart
  • Coloratura

Note RUL

 3/5

Ecouter l’album

1 Commentaire

  1. Ça vaut 5 étoiles, malheureusement c’est un jugement par des personnes ne connaissant que inattendu de la critique facile, 80 000 personnes au stade de France x 5 jours je crois qui les égale ?

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Mathilde Deau
Inconditionnelle de festivals et ouverte à toute proposition musicale.