Circa Waves – Death And Love

Circa Waves revient avec Death & Love, un cinquième album divisé en deux volets, né d’un épisode personnel marquant : une urgence médicale qui a failli coûter la vie au chanteur Kieran Shudall. Ce disque, écrit et produit dans la foulée, se veut cathartique, brut, et plus introspectif que les précédents. Si le groupe garde son ADN indie rock, il tente ici de creuser plus profond.

Death & Love Pt. I

La première partie démarre fort avec un trio efficace : “American Dream”, “Never Seen Before” et “We Made It”. Ces morceaux posent les bases d’un son toujours aussi accrocheur, porté par des riffs de guitare bien calibrés et une énergie familière. “We Made It ” se détache comme un hymne fédérateur, plutôt taillé pour les prestations lives, tandis que “Blue Damselfly” ralentit le tempo avec une ballade douce, presque fragile, où les guitares se font plus aériennes.

Globalement, cette première moitié s’écoute facilement. Les titres sont bien construits, les refrains restent en tête, et même si l’ensemble ne révolutionne rien, il fonctionne. On note quelques touches de piano et des arrangements plus fins sur certains morceaux, qui ajoutent une texture intéressante sans trop bousculer les habitudes du groupe.

Death & Love Pt. II

La deuxième partie reprend le même schéma : neuf titres, alternance entre morceaux dynamiques et ballades. “Lost In The Fire” ouvre avec un groove entraînant, suivi de “Stick Around”, qui évoque clairement The Strokes (période Reptilia) : guitares saturées, tempo soutenu, ambiance garage maîtrisée (sauf sur la voix peut-être).

Mais tout ne fonctionne pas aussi bien. “Cherry Bomb” tente une montée en puissance, plus pop, mais son refrain répétitif finit par lasser. “Ten Outta Ten” intrigue avec une intro synthétique bien pensée, tandis que “Love Me For The Weekend” continue dans ce virage plus pop, léger et dansant, porté par un synthé entêtant. “Sweet Simple Thing” est une ballade plus douce, plus intime, mais peine à marquer les esprits malgré des paroles touchantes. Arrivés à la fin, avec “Wave Goodbye”, on a l’impression d’avoir déjà entendu le même morceau mille fois…

Avec Death & Love, Circa Waves livre un album sincère et personnel. Le projet est ambitieux dans sa forme, mais reste sage dans son fond. Les fans y trouveront leur compte : des refrains efficaces, des guitares familières, et quelques belles surprises. Mais ceux qui espéraient une vraie rupture ou une évolution marquée resteront sur leur faim.