Black Tide – Post Portem

Créée en 2004, Black Tide est une formation originaire de Floride, qui évolue dans un registre heavy réactualisé. Le jeune âge des membres du groupe (Gabriel Garcia (chant/guitare) a alors 11 ans) ainsi que la qualité de leurs compositions ne tardent pas à attirer l’attention des labels. Ainsi, le groupe signe en 2007 chez Interscope et sort en 2008 “Light From Above”. Encensé par les critiques, Black Tide se voit promulgué meilleure révélation internationale. Deux ans après, le line up actuel composé de Gabriel Garcia, (chant/guitare), Austin Diaz (guitare), Zakk Sandler (basse) et Steven Spence (batterie) sort “Post Mortem”.

Comme l’indique le titre, ce nouvel opus marque une rupture avec le précédent, un changement radical. En effet, cela va tout d’abord se traduire par une petite séance de “relooking” pour les membres du groupe : le but de l’opération étant de leur trouver un “style” tellement original, qu’ils finissent par avoir le même look que tant d’autres combos du même genre. Passons. Mais là où le bât blesse, c’est de se dire que Black Tide avait réussi lors de son précédent disque à ne pas tomber dans un métal stéréotypé. Et là bing, en plein dedans. Une fois la première écoute passée, on se dit que c’est un vrai “fourre-tout” metal. Il y a à boire et à manger (metalcore, heavy, prog, un petit passage limite “épique”….). Bref, on a un peu l’impression que le groupe a voulu mettre dans un seul et même effort toutes leurs influences : que cela soit Avenged Sevenfold, Iron Maiden, parfois Megadeth et surtout Bullet For My Valentine (ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si nous retrouvons Matt Tuck en featuring sur “Ashes”!). Certes, les musiciens ne sont pas “manchots” : ils alternent entre riffs mélodiques et passages plus aggressifs et n’hésitent pas nous proposer des intros acoustiques comme sur le “That Fire”ou à incorporer des passages à la limite du prog (“Lost In The Sound”, “Let It Out”). On retrouve le jeu heavy des guitares, notamment dans certaines intros comme “Give Hope” ou lors des différents solis comme dans “Fight Til The Bitter End”. Et pourtant, au final, on reste sur sa faim car même si certains titres peuvent sembler accrocheurs comme “Bury Me” ou “That Fire”, il n’y a rien d’original. On a déjà entendu cela mille fois.