Chroniques

Black Stone Cherry – Between The Devil And The Deep Blue Sea

La Californie n’a pas seulement du bon vin, des bimbos siliconées, des ours bruns, des groupes de punk rock qui ont rythmé l’adolescence de bon nombre d’entre nous; la Californie a aussi Black Stone Cherry (originaire du Kentucky). Ce groupe de southern rock sort un nouvel album intitulé “Between The Devil And The Deep Blue Sea”, quinze titres en dents de scie qui peuvent ravir ou décevoir les aficionados.

L’ouverture se fait sur le single “White Trash Millionaire” qui laisse envisager une cavalcade sauvage à travers le désert californien vers Hollywood Boulevard (l’album étant enregistré à Los Angeles). Ce titre pose l’énergie attendue. Cependant, au fur et à mesure que les pistes s’enchaînent, l’attention se perd. Musicalement, c’est bon, voir très bon. Chris Robertson a gagné en puissance vocale, le jeu de guitare est excellent (Ben Wells et Chris Robertson font preuve d’une grande complicité dans cet opus). Le son qui en ressort est donc aussi épais que la chaleur du désert et fait penser aux débuts du groupe (“Blame It On The Boom Boom”, “Let Me See You Shake”). La lecture est ponctuée de morceaux hard rock, de ballades et de certains morceaux teintés de sonorités métal. Le couple rythmique formé par Jon Lawhon (basse) et John Fred Young (batterie) gronde comme une tempête à l’approche, ce qui donne envie de commencer à headbanger qu’importe l’endroit où l’on se trouve. Les ballades nous renvoient aux racines redneck de Black Stone Cherry. Ce point est important car on ressent plus de personnalité dans ces chansons (“Like I Roll”, “All I’m Dreaming Of”). L’ombre au tableau n’a rien à voir avec la musicalité ou le choix des pistes. Elle réside dans le fait qu’il semble que le songwriting ait été orienté vers des lyrics plus “emo” (“Die For You”, “Staring At The Miror”, “Fade Away”). C’est dommage, car le groupe nous avait habitué à plus rebel.

Pour faire court, les anciens compagnons de route de Whitesnake, Nickelback, ou encore Def Leppard, ont gagné en maturité dans leur jeu, mais se sont peut être sentis influencés par des lyrics “emo” plus vendeurs. La diversité des pistes, la musicalité, et la polyvalence de ces quatre sudistes n’en est pas altérée pour autant, et “Between The Devil And The Deep Blue Sea” est un disque qui se laisse écouter.

Informations

Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 30/05/2011
Site web : www.blackstonecherry.com

Notre sélection

  • White Trash Millionaire
  • Blame It On The Boom
  • Like I Roll

Note RUL

3/5

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife