Chroniques

Black Label Society – Grimmest Hits

Black Label Society fait son retour ! Suite à une petite escapade solo pour son deuxième album solo “Book Of Shadows II” (2016), Zakk Wylde dégaine à nouveau l’artillerie lourde en compagnie de ses frères. Après un “Catacombs Of The Black Vatican” (2014) assez calme et pas assez rentre-dedans, “Grimmest Hits” va-t-il remonter le moral des troupes ?

Douze titres, cinquante-cinq minutes. “Trampled Down Below” et les lignes de JD amènent progressivement à l’ouverture de l’opus. Le chapitre s’ouvre de manière plutôt intense. Les restes du précédent disque semblent, pour le moment, écarté. Le midtempo “Seasons Of Falter” embraye le pas et installe l’auditeur dans un groove certain et le trio de tête, complété par “The Betrayal”, se révèle être efficace. Le plaisir est de retour et la lourdeur également. “Catacombs Of The Black Vatican” ne semble être plus qu’un vague souvenir.

Mais Wylde n’est pas Zakk sans petite douceur musicale. “Grimmest Hits” n’y dérogera pas. “The Only Words”, “The Day That Heaven Had Gone Away” et “Nothing Left To Say” délimitent en quelque sorte les trois chapitres d’écoute. Coïncidence ou non, ces ballades semblent toute droite sortie de son album solo de 2016. L’ambiance feutrée y est la même et les mélodies sonnent très familières. Ce n’est sans doute pas un hasard.

Ainsi, c’est familiarité, que ce soit le côté heavy ou le côté moins “wild”, donne l’impression de vivre un “déjà-vu”, une expérience, un souvenir qui nous remémore de bons moments. On s’y sent bien, on se laisse aller et on profite. Et qui sait, peut-être que la voix du grand barbu y est pour quelque chose. Côté chant, Zakk a clairement arrêté de gueuler et se contente de bien placer sa voix. La similitude avec Ozzy Osbourne est d’ailleurs parfois surprenante, non pas dans le timbre de voix, mais la manière dont il l’utilise. C’est d’ailleurs depuis 2014 que cette voix prend plus de poids au sein de BLS.

Certains regrettent peut-être l’intensité de “Order Of The Black” (2010), et il est vrai que ce même niveau n’a plus été entendu chez Black Label Society, mais l’écoute de “Grimmest Hits” ne définit pas non plus un moment de franche emmerde.

“Illusions Of Peace”, “Room Of Nightmares”, “All That Once Shined”, il y a de quoi faire et de quoi prendre du plaisir. Les riffs simples, enivrants, et qui donnent une sévère envie de headbanguer en rythme, il ne faut pas chercher plus loin pour prendre son pied. Zakk Wylde a beau être un virtuose, ce n’est clairement pas ses simplissimes rythmiques qui mettent en avant son talent, mais n’est-ce pas justement un talent supplémentaire que d’être efficace en toute simplicité ? Black Sabbath acquiesce.

Cela étant dit, portons une mention spéciale à l’ensemble des soli délivrés. S’il est possible de critiquer la relative simplicité des riffs, comme dit précédent, s’il y a bien un point sur lequel Monsieur ne rigole pas, c’est bel et bien les soli qui sont d’une beauté !

Résumons : du heavy, du “moins heavy”, des pinch harmonics et des soli d’enfer. “Grimmest Hits” est un retour réussi. Black Label Society livre là un bel effort studio, ne reste plus qu’à l’apprécier en live !

Informations

Label : Spinefarm Records
Date de sortie : 19/01/2018
Site web : blacklabelsociety.net

Notre sélection

  • Room Of Nightmares
  • Illusions Of Peace
  • The Day That Heaven Had Gone Away

Note RUL

4/5

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