Black Country Communion – BCC IV

Après trois ans d’un hiatus mal digéré par les fans, l’un des tous premiers super-groupes moderne fait son grand retour ! Black Country Communion c’est Joe Bonamassa, Glenn Hughes, Jason Bonham et Derek Sherinian. Tout est dit, place à ce quatrième album donc.

“BBC IV” démarre avec le solide “Collide”, tout en simplicité et efficacité. On reprend là où le dernier morceau de “Afterglow” (2012) nous avait laissé sans pour autant savoir quand le groupe allait créer de nouveau. C’est en quelque sorte un “ouf” de soulagement et de bonheur. Les quatre sont de retour et ce premier morceau fait du bien. “Over My Head” et son refrain à la voix haut perchée suivent naturellement. “The Voice Of Rock” fait, comme toujours, son petit effet.

D’une formation pareille, il est parfois facile d’attendre à de la virtuosité -sur le papier- car ces quatre musiciens sont bien plus que très talentueux. Et pourtant, comme par le passé, la virtuosité est mise de côté et c’est bien là le secret du groupe. Bonamassa et Hughes sont à l’origine de tous les morceaux, les deux autres musiciens n’étaient à l’époque pas disponible pour participer à l’écriture et cela n’empêche pourtant pas la livraison finale d’être d’excellente facture. Il serait même facile de définir l’album comme étant du classic rock sans prétention, où seul le plaisir est motivation.

Les ambiances sont assez diverses comme avec “The Last Song For My Resting Place” chantée par Joe, dans un registre assez différent et plutôt calme et solennel. L’ambiance est ici plus feutrée et intime, aux douces influences irlandaises, tel ce pub caché où seul les initiés connaissent l’adresse. “Sway” renvoie lui plutôt au BCC d’antan, très classique. Avec des riffs simples et entêtants jusqu’à que la voix de Glenn harmonise le tout. comme “The Crow”. Encore une fois, simplicité, efficacité !

“The Cove” au texte si particulier comme nous l’avait dit Glenn lors de notre entrevue. Un titre plus sombre, où il est possible d’y sentir une certaine souffrance et même dramatique avec les claviers de Derek. Le texte très personnel de “Love Remains” souffle une autre dose d’émotion également. Sonnant pourtant très rock, les mélodies douces sont plus présentes que sur d’autres morceaux. Côté folie, il faut se jeter sur “Awake” avec quelques pointes de psyché que ce soit le riff principal ou les envolées aux claviers.

S’il devait y avoir un petit ovni musical, “Wanderlust” serait sans doute défini comme tel. En jouant la carte de la nostalgie avec ces claviers et cette ambiance rétro, on frôle le hors sujet, mais étrangement, ce titre s’immisce si bien lors de l’écoute. Et malgré ses huit minutes, c’est le côté live du morceau qu’il serait si bon de vivre. Enfin, “When The Morning Comes” met fin à l’écoute sur une puissante note mettant, une fois de plus, les capacités exceptionnelles de Glenn Hughes en avant. Une fin en apothéose !

Que dire ? Sans doute l’une des meilleure sorties de l’année à n’en pas douter. Black Country Communion a manqué mais l’attente fut bellement récompensée !