Chroniques

As I Lay Dying – Decas

Originaire de San Diego, As I Lay Dying a été créé en 2001 par son chanteur Tim Lambesis. Ce groupe de metalcore qui, est à l’origine de cinq albums, a participé à de nombreux festivals (Ozzfest, Taste Of Chaos, Hellfest) et ainsi, a acquis une certaine notoriété dans son domaine. Afin de fêter dignement leur dix ans d’existence, As I Lay Dying sortira pour l’occasion un album le 8 novembre prochain intitulé “Decas”.

Cet effort anniversaire qui comprend douze titres est composé de trois nouveaux morceaux, quatre reprises et de quatre remixes d’anciens titres. Dès les premières minutes du titre d’ouverture “Paralyzed”, on n’est pas surpris par la tournure du morceau qui est assez typique du groupe. En effet, on retrouve cette alternance entre couplets avec un chant hurlé et refrains avec un chant clair, qui est propre au genre. Et surtout, ce côté mélodique qui est accentué par l’intervention de chœurs. D’ailleurs, la troisième piste “Moving Forward” semble taillée pour les ondes avec son refrain entêtant, facilement mémorisable. Le jeu de guitares et les solis abondent dans ce sens et nous inondent de suite d’accords, le tout lié de manière fort harmonieuse. Il n’y a pas à dire c’est bien fait et Tim Lambesis, encore une fois, nous prouve qu’il peut adapter son timbre de voix. S’il a su la rendre à certains moments plus mélodieuse comme sur les titres cités précédemment, il n’hésite pas, en revanche, à lui conférer une tonalité plus agressive et plus puissante. C’est le cas de “From Shapeless To Breakable”, qui moins mélodique, se démarque un peu par sa rapidité d’exécution, son côté rentre-dedans. Ca blaste pas mal. On enchaîne avec les reprises qui sont plutôt éclectiques puisque ça démarre, tout en “douceur” sur un petit Slayer et son “War Ensemble” qui d’ailleurs est très proche de la version d’origine. Puis, on passe à deux morceaux de Judas Priest, “Hellion” et “Electric Eye”, (sachant que l’instrumental “Hellion” sert généralement d’introduction à “Electric Eye”) qui sont superbement interprétés. Au niveau de leur version, ils ont gardé l’esprit de la chanson originelle, tout en y apportant une touche personnelle. Très bonne surprise. Quant à la dernière reprise, “Coffee Mug”, elle est issue du groupe américain punk rock, The Descendents. Le choix de cette dernière, en étonnera plus d’un, tout comme son interprétation. Nous arrivons à la partie remix de l’album où pour certains, une grande ouverte d’esprit va être nécessaire. Car comme vous le savez ces titres sont issus des précédents albums, donc connus des aficionados que nous sommes. Et pourtant, il faut bien avouer que certains comme “The Blinding Of False Light”, “Wrath Upon Ourselves” ou  “Elegy” sont difficilement reconnaissables car enlisés sous des nappes de synthé. Après, d’autres remixes s’en sortent un peu mieux comme “Beneath The Encasing Of Ashes”.  Même si la piste paraît plus rapide et le son retravaillé, on reste plus proche de l’état d’esprit de la première version.

On peut dire qu’avec cet album divers et varié, As I Lay Dying nous a offert un panel de son registre musical. En effet, “Decas” c’est à la fois une dose de nouveautés, une touche de covers et un final sur des sons futuristes auxquels, ils ne nous avaient pas habitué. Il ne nous reste plus qu’à patienter afin de pouvoir écouter un album complet du groupe.

Informations

Label : Metal Blade Records
Date de sortie : 07/11/2011
Site web : www.asilaydying.com

Notre sélection

  • Electric Eye
  • Paralyzed
  • Moving Forward

Note RUL

4/5