ChroniquesSlideshow

All Time Low – Wake Up, Sunshine

Cela faisait un petit moment que les Américains d’All Time Low n’avaient pas fait parler d’eux. Après “Last Young Renegade”, qui avait fait couler beaucoup d’encre en 2017, le quatuor s’était un peu retiré du devant de la scène. Entre le projet Simple Creatures du frontman Alex Gaskarth, et Who Hurt You du guitariste Jack Barakat, il faut dire qu’ils étaient tous bien occupés ! C’est donc un retour très attendu qu’ils font avec “Wake Up, Sunshine”, leur huitième album studio.

À mi-chemin entre nouveauté et nostalgie

C’est le tout premier single sorti, “Some Kind Of Disaster”, qui fait office de morceau d’ouverture. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il donne plutôt bien le ton de ce nouveau disque. Sa mélodie entraînante et son refrain accrocheur nous laissent difficilement indifférents. De l’instrumental à la production, en passant par la voix du chanteur, tout est abouti et bien ficelé. Une mise en bouche qui promet pour la suite !

“Melancholy Kaleidoscope” est un véritable hymne à la nostalgie. Il est difficile de ne pas entendre les influences très fortes de Green Day, avec qui le quatuor a grandi et évolué. Cela a toujours été l’un des points forts du groupe. Allier ses inspirations en y ajoutant sa touche si particulière qui a fait son succès ces dix-sept dernières années.

Des titres qui savent nous surprendre

S’il y a bien un morceau qui ressemble à ce qu’All Time Low a pu nous offrir au fil des années, c’est “Trouble Is”. Les racines pop punk se font sentir, autant dans le refrain que dans le mixage des voix. Autant dire qu’ils se fondent parfaitement avec “Wake Up, Sunshine”, qui donne son nom à l’ensemble. On comprend mieux pourquoi en la découvrant : terriblement nostalgique dans ses sonorités, elle est définitivement pleine de maturité dans les paroles. Nous passons de “love yourself so no one has too” en 2009, à “somebody loves you for yourself” en 2020. Une évolution symbolique qui saura résonner chez les fans de la première heure.

L’une des plus grosses surprises de cet album, c’est sans aucun doute “Monsters”. Les Américains ne sont pas des habitués des collaborations, et choisir le rappeur blackbear est une décision audacieuse. C’est définitivement l’un des titres que l’on adore ou que l’on déteste, sans aucune demi-mesure.

Le challenge le plus compliqué dans un disque aussi garni que celui-là, c’est de réussir à capter l’attention des auditeurs jusqu’au bout. Si la formation y arrive sans aucun souci sur les dix premiers morceaux, les cinq derniers peinent à émerger. Pourtant, de véritables pépites s’y trouvent et gagnent à être écoutées.

“Wake Up, Sunshine” est définitivement une prise de risque assez forte pour le quatuor. Si l’on reconnaît ses racines très pop punk dans certains morceaux, d’autres nous surprennent et déstabilisent notre écoute.

Si “Last Young Renegade” a bel et bien marqué un tournant dans le son du groupe, ce nouvel album est à mi-chemin entre la nostalgie et la maturité. De quoi ravir tous les fans, qu’ils soient là depuis le début ou pas !

Informations

Label : Warner Music
Date de sortie : 03/04/2020
Site web : www.alltimelow.com

Notre sélection

  • Monsters
  • Safe
  • Trouble Is

Note RUL

 4/5

Ecouter l’album

Coralie Monange

Coralie Monange

Journaliste-rédactrice
Je peux écrire sans regarder mon clavier et trouver LE gif adapté à chaque situation.