Twin Atlantic – GLA

C’est quelques semaines après un passage éclair et rempli de sincérité au Download Festival parisien que les quatre gamins de Glasgow proposent “GLA”, leur dernier album studio. Deux années se sont déjà écoulées depuis le très cool “Great Divide“, du label Red Bull Records. L’attente autour de cet opus se montrait grandissante.

Avec “Gold Elephant: Cherry Alligator”, Twin Atlantic commence sa quatrième cargaison avec un son énervé et bien différent de ce qu’il a pu produire par le passé. Malgré la courte durée du morceau, les Ecossais nous font comprendre qu’ils ne sont pas là pour beurrer des biscottes, et nous annoncent un disque rock n’roll à souhait.

Et ce sentiment se confirme avec le génial “No Sleep”: gros riffs de guitare dès l’introduction, un refrain crié entêtant, et vous obtenez sans aucun doute l’une des meilleures chansons composées du quatuor. Il n’est d’ailleurs pas anodin que ces deux premières chansons soient jouées depuis quelques mois lors de leurs concerts.

“You Are The Devil” et “Overthinking” sont dans la même veine, et aussi punchy que leurs prédécesseurs, laissant la pop, que le groupe proposait par le passé, au placard. Peut-être aussi les deux titres les plus radio friendly de l’ensemble mais ne vous inquiétez pas, les radios françaises n’ont que très peu l’habitude de diffuser de bons morceaux comme ces derniers.

L’effort marque un premier changement de rythme sur l’introduction de “Ex El”, douce et calme, après une première partie d’essai qui transpirait la guitare, les grosses lignes de basse et la testostérone. Cette presque jolie ballade, aux guitares graves et aux choeurs simples et efficaces, laisse ensuite place à “Valhalla” qui ramène du pep’s et de la bonne humeur. Tout comme “I Am Alive”, à la basse prédominante et au refrain percutant, qui montre, au passage, le coffre de Sam McTrusty derrière son micro, tout en maîtrise. “Whispers” nous rappelle la pop bien ficelée qui a fait le succès de Twin Atlantic, et connait un final presque mystique. “A Scar To Hide” nous fait savoir dès ses premières notes qu’elle va nous rendre fragile, et ça fait mouche.

La présence des violons arrivera à vous tirer quelques larmes et à vous rendre nostalgique le temps de quatre petites minutes. “Missing Link” se charge de suite de vous ramener à la vie en vous injectant dans la poitrine ses guitares saturées et le jeu de Craig Kneale, qui martèle vivement sa batterie. Retour aux choeurs et aux riffs bruyants avec “The Chaser” avant de laisser place à la très douce ballade “Mothertongue”, teintée d’honnêteté et de simplicité, qui conclut de bien belle manière “GLA”.

Avec ce quatrième album, Twin Atlantic continue sur sa belle lancée, tout en arrivant à surprendre son petit monde avec un rock bien plus brutal et puissant mais aussi bon que ses prédécesseurs. Non You Me At Six, on ne vous pointe pas du doigt. Les ressemblances physique et vocale entre les deux chanteurs s’arrêtent ici puisque nos amis écossais ont, eux, réussi à prendre le bon virage !