Tom Chaplin – The Wave

Trois ans après avoir mis en “pause” la carrière de son groupe Keane, Tom Chaplin se lance en solo avec un premier album, “The Wave”, qui ravira les nostalgiques de la pop de la formation anglaise.

Les fans de Keane retrouveront dès les premiers morceaux la patte de Chaplin. “Still Waiting”, “Hardened Heart” et “Bring The Rain” et son petit côté “Somewhere Only We Know” sur certains aspects, auraient très bien pu figurer sur un album du quatuor, lors de ses grandes heures. La voix du frontman, intacte, y est pour beaucoup. Les envolées de Chaplin font toujours autant leur petit effet. Il y associe sur quelques morceaux des choeurs de gospel, des violons et des cordes, et même du saxophone sur l’entrainante “I Remember You”. Mais c’est bien toujours sa voix qui est mise en avant.

L’Anglais sort les synthés sur “The River”, chanson qui se veut plus électro. Comme dans tout bon disque pop qui se respecte, les ballades piano-voix comme “Worthless Words”, “Hold On To Our Love” et la grandiloquente “The Wave”, le titre éponyme qui referme l’ensemble, ne sont évidemment pas laissées pour compte. Et comme dans tout essai pop qui se respecte, on tombe parfois dans la mélancolie, frôlant même la mièvrerie, notamment sur la douce “Solid Gold”, sur laquelle une voix féminine vient joliment s’entremêler à celle de Chaplin.

Le thème de l’eau, qui revient tout au long de l’opus, structure l’effort. D’abord avec “The River”, puis avec “Bring The Rain”, pour finir avec “The Wave”. Les morceaux s’enchaînent, mais deux en particulier font belle impression : “Quicksand”, le premier single tiré de ce “The Wave”, et “See It So Clear”, aux couplets un peu faiblards mais bien rattrapés par un refrain catchy et enthousiasmant. La version deluxe compte cinq bonus tracks en plus des onze pistes.

Tom Chaplin a pris son temps pour livrer ce premier album solo, une suite logique et cohérente qui s’inscrit dans la lignée de la discographie de Keane. Si, officiellement, ce n’est pourtant plus du Keane, ça y ressemble quand même grandement, et c’est tant mieux.