Chroniques

Steel Panther – All You Can Eat

Bitches are back fucking fuck fuck fuck! Pardonnez cette envolée peu conventionnelle, mais concrètement, c’est l’effet qu’a ce petit groupe américain sur l’ensemble des minous de la planète et de l’univers tout entier. Il est bien évidemment question de Steel BITCHIN’ Panther au sein duquel Michael Starr (chant), Satchel (guitare), Lexxi Foxx (basse/cosmétique) ainsi que Stix Zadinia (batterie) officient tels des messies des temps modernes. Pour une fois, au lieu de nous retirer certaines légendes, les dieux du heavy metal ont envoyés sur Terre un quatuor unique. Après l’avoir bien senti avec “Feel The Steel” (2009) puis suite à leur exposition avec “Balls Out” (2011), il est enfin temps de passer à table avec “All You Can Eat” ! Trois années se sont écoulées (qu’est-ce qui s’est vraiment écoulée ? you what I mean *dirty mind*), des centaines de milliers de spectatrices auront occupé leur agenda, d’où le temps mis pour écrire un nouvel album -dingue tout de même quand on y pense- et le voici, le Graal est à portée de mains (celle disponible), here we go!

Le romantisme du groupe s’affirme d’entrée avec les influences espagnoles dues à ces guitares acoustiques savamment orchestrées jusqu’à l’explosion électrique. Sobrement nommé “Pussywhipped”, “whipped” indiquant que l’élément précédent a pris cher, très cher même, le titre plonge l’auditeur dans une ambiance qui lui est très familière, ouf de soulagement ! Comme toujours, la musique renvoie aux années 80, aux clichés du glam rock, un style qui inspire plutôt Steel Panther. Heureusement, tout sex’plique dans ce beau monde, et le titre suivant sera la raison de cette ouverture. En ayant fait la fête pour faire face à l’apocalypse, les interactions furent très nombreuses et les substances illicites, consommées. “Party Like It’s The End Of The World”, tout premier single de l’album, est en somme très classique, mais son réel intérêt est son clip, n’est-ce pas messieurs ? Comment ça non ? Bien évidemment, ne jouez pas aux innocents. Outre ces violences visuelles -blague- cet album parle d’amour, évoque ce sentiment divin qui s’empare de têtes humaines jusqu’à les rendre totalement fous. C’est justement ce à quoi fait référence “Bukakke Tears”, et Satchel et Stix nous l’ont bien fait comprendre. La première écoute plonge l’auditeur dans l’inconnu, mais en travaillant sur ces subtiles paroles… putain c’est tellement évident ! Une chanson mid tempo qui aura le don de charmer les demoiselles lors des partys -à l’américaine, biatch !- et où le doigté de Satchel s’exprime superbement au travers de cette partie solo… solo de guitare. La fête à plusieurs de s’arrête pas là, elle se poursuit à la maison de retraite où l’expérience fera trembler les diverses chattes et minous -oh mon Dieu, je suis outré- avec “Gangbang At The Old Folks Home”, un fantasme inavoué par beaucoup, selon les mêmes Satchel et Stix. Ces mêmes génies déballeront leur théorie sur les relations “longue durée”. “Ten Strikes You’re Out” est une arme de destruction massive, dix coups puis s’en va; voilà la philosophie prônée par la formation. Quoiqu’il en soit, le titre est très entrainant, permettant de garder le rythme et la mélodie intrigante impulsée par le break/solo, est coquine. Heureusement que “Fucking My Heart In The Ass” remet les choses à plat, l’amour avant tout ! Quant à “B.V.S”, son refrain sera un véritable coup de queue cœur, la progressive montée étant intense, musicalement. La fin de l’album est fidèle à tout morceau du combo : la musique est sympathique, les clichés musicaux y sont tous et les textes sont tout simplement sublimes. Les morceaux ont plus de mal à ressortir, comme ce fut le cas sur les deux premiers opus, car il semble plus compact et forme vraiment un tout. Les pointes de folie sont distillées ici et là, mais n’atteignent pas le niveau de “Feel The Steel” et “Balls Out”. Et ce n’est pas parce que le dernier titre s’intitule “She’s On The Rag”, que le groupe voit rouge, loin de là.

Les premières écoutes seront difficiles, le contraste est saisissant avec les opus précédents. Il manque parfois de la folie dans les riffs ou bien encore du punch. Mais allant chercher la signification de chaque titre et de l’ensemble des histoires décrites, Steel Panther place une fois de plus la barre très haute, de longues perches seront donc nécessaires pour les atteindre. Pour conclure, rendons hommage à Michael Starr, celui-ci dirait : fuck, fuck, fuck, fuck, fuck yeahhhhh!

Informations

Label : Universal Republic
Date de sortie : 31/03/2014
Site web : www.steelpantherrocks.com

Notre sélection

  • Gloryhole
  • B.V.S
  • Party Like Tomorrow Is The End Of The World

Note RUL

4/5