Chroniques

Knuckle Puck – Shapeshifter

Après “Copacetic” en 2015, Knuckle Puck continue de faire son chemin dans la scène pop punk, avec son deuxième album “Shapeshifter”. Et les Américains offrent encore une fois une performance qui mérite qu’on y jette une oreille.  

“So take me anywhere, I’m a nervous passenger”. C’est avec cette phrase que s’ouvre “Shapeshifter”, dans une introduction qui donne déjà le ton. Et avec cet opus, Knuckle Puck a bien décidé de faire voyager ses auditeurs, à travers diverses nuances de mélancolie. Après cette courte intro, le groupe ne perd pas de temps, en présentant “Twist” qui déjà fait son effet.

Dès les premiers moments de cet effort, la formation nous prouve que la créativité de ce genre est loin d’être épuisée. KP respecte les codes, tout en dégageant son image particulière. “Double Helix” et “Gone”, qui ont fait l’objet de singles ne laissent pas à l’auditeur le temps de souffler. Déjà se dresse le constat d’une production assez similaire que sur “Copacetic” : Knuckle Puck peaufine son identité musicale, avec un disque dont il est difficile de décrocher. Les riffs puissants et la voix du jeune chanteur dans “Everyone Lies To Me” laissent entendre une rancœur exacerbée.

Rancœur que l’on retrouve dans la plupart des morceaux de l’ensemble, signe que le quintette est bien capable de communiquer des émotions par son travail. “Want Me Around” vient donner la touche émotive de l’essai. Et si une critique négative doit être faite de ce “Shapeshifter”, elle se trouve là : Knuckle Puck, en restant dans les mêmes thèmes, produit un album assez emo, chose que l’on a déjà vu et revu ces dernières années. “Conduit” est la ballade du disque, avec toutefois une reprise énergique qui retient notre attention. Certes, Knuckle Puck cultive les mêmes thèmes que ses pairs, mais pourtant, les Américains arrivent à créer tout de même une certaine nonchalance, qui les évite de tomber dans le cliché. Si beaucoup de morceaux suivent la même structure si répandue dans le pop punk, d’autres paraissent plus inédites, comme “Plastic Brains” venant alors clore un album de dix pistes, simples et efficaces.

Il faut donc trente minutes au quintette pour offrir un second album plein d’espoir pour la suite. Une créativité dans les mélodies et une production qui placent sans doute “Shapeshifter” parmi les meilleurs de l’année dans ce genre. Avec cette fraicheur, Knuckle Puck talonne de très près les formations les plus en vues de la scène pop punk.

Informations

Label : Rise Records
Date de sortie : 13/10/2017
Site web : www.knucklepuckil.com

Notre sélection

  • Everyone Lies To Me
  • Double Helix
  • Plastic Brains

Note RUL

4/5

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