Green Day – ¡Uno!

Trois ans après l’album concept et plutôt complexe “21st Century Breakdown”, les californiens de Green Day reviennent plus inspirés que jamais avec une trilogie d’albums. Le premier volet, “¡Uno!”, nous annonce un retour aux sources de la part du trio, ce qui devrait ravir les fans de la première heure.

Le trio américain nous avait déjà fait saliver ces derniers mois en postant des vidéos du studio, où l’on pouvait entendre des extraits instrumentaux des chansons. Les fans inconditionnels avaient aussi déjà pu écouter certains titres l’an passé via des vidéos YouTube d’une qualité audio assez exécrables puisque Green Day avait fait quelques concerts surprises pour s’entrainer un peu à jouer ses nouvelles compositions. Autant dire que d’entrée, le groupe semble plus proche que jamais de son public avec lequel il entretient une connexion que tout le monde connait lors de ses shows. Plus de prise de tête, c’est parti, Green Day commence avec “Nuclear Family”, chanson efficace qui nous reste tout de suite dans la tête. On sent que le groupe avait envie de revenir à quelque chose de plus simple, loin de la complexité du dernier opus. “Stay The Night” et “Carpe Diem” sont à eux seuls des hymnes qu’on s’imagine déjà reprendre en choeur lors des prochains concerts. Le punk rock est toujours bel est bien présent avec “Let Yourself Go”, même si le refrain n’est qu’une répétition du titre de la chanson, ce qui n’a au final rien de bien original connaissant les talents de songwriter de Billie Joe Armstrong. Mais là encore, la simplicité est de mise et ça suffit pour faire de ce morceau un des meilleurs du disque. La surprise de l’album vient sans doute de “Kill The DJ”, mais qui n’en est pas vraiment une finalement puisque c’est le second single. Le morceau est résolument rock n’roll et fait penser à du Franz Ferdinand. Il ne fait aucun doute que la formation s’est inspiré de son propre side project Foxboro Hot Tubs (qui sonne plus rock n’roll) pour ce titre. C’est une petite évolution de la part de Green Day, qui ne se restreint pas à un seul style de musique et n’hésite pas à sortir de son image de punk rockeur. Même chose pour “Troublemaker”, plus rock n’roll que punk rock, catchy à souhait. Mis à part ce morceau, la deuxième partie de “¡Uno!” manque quand même de punch par rapport à la première. Les titres sont loin d’être mauvais, les mélodies restent plutôt facilement en tête, mais ils sont moins originaux. “Oh Love”, qui clôt ce premier volet, a été le premier single choisi. Peu représentatif de l’ensemble, à cause de sa répétition et de sa longueur, il passe en tout cas mieux sur album en dernière piste qu’en single.

Arrivé à la fin de l’écoute, on est plutôt content de se dire que ce n’est pas totalement fini et qu’il reste encore deux autres efforts à entendre jusqu’à janvier ! On sent que le groupe a été inspiré et le retour à la simplicité n’est que plaisant. La passion pour la musique est toujours bien présente, ça se ressent, et ils le transmettent bien. Comme Billie Joe l’avait indiqué, “¡Uno!” symbolise la préparation à la fête, avant de se lâcher complètement avec “¡Dos!“… autant dire qu’on a hâte.

“¡Uno!” – “¡Dos!” – “¡Tré!“