DevilDriver – Trust No One

Beaucoup de changement du côté de DevilDriver ! Après la sortie de “Winter Kills” (2013) et sa tournée mondiale, Dez Fafara s’est concentré sur Coal Chamber, laissant ses comparses composer les futures compositions. Cependant, quelques imprévus vont changer la dynamique dans laquelle était le groupe. En effet, les membres fondateurs John Boecklin (batterie) et Jeff Kendrick (guitare) quittent le navire et Chris Towning, qui tenait la basse depuis 2012, arrête également sa collaboration avec Dez Fafara et Mike Spreitzer. Quid de ce nouvel album ? Que va bien pouvoir proposer la formation californienne cette fois-ci ?

Sur le papier et au vue des circonstances, c’est un réel tournant pour DevilDriver. Bien heureusement, les arrivées de Austin D’Amond (Chimaira) et Neal Tieman (Midwest Kings) vont renforcer avec brio le quintette groove metal. Les trois premières secondes vont d’emblée attirer notre attention. “Testimony Of Truth” lance l’écoute suite à une petite mise en bouche et entre dans le vif du sujet sans attendre ! Riffs acérés, section rythmique de haut vol, tout se passe très bien pour le moment.

Du haut de ses douze pistes, l’album est dense, très dense. Difficile de s’ennuyer en passant d’un titre à l’autre. Outre la variété d’ambiance de l’ensemble, chaque morceau est lui également fourni, composé de différentes phases qui tiennent l’auditeur sur le qui-vive. A l’image du premier single “Daybreak”. Très efficace et assez commun pour DD mais ce morceau est hautement appréciable. Néanmoins, c’est principalement l’éponyme “Trust No One” qui conforte ce ressenti. Étant sans aucun doute l’une des pépites de cet opus. Le rouleau compresseur qui fait office d’introduction se poursuit, encore et toujours, et associé au phrasé de Dez, difficile de ne pas être pris à la gorge, avec une frénétique envie de bouger. De “Bad Seeds” en passant par “This Deception” et “Feeling Un-god-ly” jusqu’au dernier “For What It’s Worth”, DevilDriver propose une musique travaillée en tout point.

Était-il légitime de douter de ce nouvel essai avec un groupe remanié ? Oui. Ce disque est-il réussi ? Oui. Bien que renouvelé, DevilDriver poursuit dans la droite ligne de “Winter Kills”. Les longs mois de collaboration entre Mike et les deux nouvelles recrues ont porté leurs fruits de la plus belle des manières. Il ne leur reste plus qu’à dévoiler ces belles promesses en live, avec l’aide de Diego “Ashes” Ibarra (Static-X), qui tiendra le poste de bassiste live.