Chroniques

Airbourne – Breakin’ Outta Hell

Amis hard rockeurs fans de bière et de décibels, réjouissez-vous, Airbourne est de retour ! Trois ans après “Black Dog Barking“, les Australiens reviennent avec un nouvel album intitulé “Breakin’ Outta Hell”. La pochette donne le ton en montrant le frontman, Joel O’Keeffe, rouge et hurlant de colère démolissant un mur de ses deux seules mains.

On aura bien compris que le quatuor ne s’est pas décidé à faire dans les ballades calmes et langoureuses mais plutôt dans le hard rock énergique et détonant qui a fait sa renommée. Si les successeurs attitrés d’AC/DC sont un groupe surtout taillé pour la scène, aucun disque studio n’a jamais réellement su rendre hommage à la puissance qu’il dégage en live. Ce nouvel opus fera-t-il exception ?

Le premier titre éponyme emmène l’auditeur dans un terrain plus que connu. Avec une intro rappelant les plus belles heures de “Runnin’ Wild”, la bande de Joel O’Keeffe balance une recette qui a déjà fait ses preuves par le passé. Un riff accrocheur, un rythme qui fait inévitablement battre du pied, un chant rageur et un solo déjanté, le tout soutenu par la solide batterie de Ryan O’Keeffe. Du Airbourne pur jus tout ce qu’il y a de plus classique mais cela est tellement efficace qu’on ne peut s’empêcher de prendre un plaisir immense à l’écoute de ce premier titre.

D’autres morceaux enfoncent le clou et ne font pas dans la dentelle. “When I Drink I Go Crazy” et son démarrage pied au plancher, “Down On You” avec son riff de guitare diabolique ou encore “It’s Never Too Loud For Me” en mettent plein la vue et ne ménagent pas nos tympans. La durée courte de l’ensemble – environ quarante minutes pour onze chansons – souligne clairement la volonté du quatuor à être direct et à ne pas tomber dans un inutile remplissage de son disque.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour un nouvel opus d’Airbourne tout ce qu’il y a de plus classique. Cependant, quelques nouveautés sont à relever durant l’écoute de ce “Breakin’ Outta Hell”. Le deuxième morceau, “Rivalry”, apparaît un peu plus lent que ce que la formation a l’habitude de proposer. L’intro au ralenti et les chœurs rendent cette piste très agréable et démontrent que le combo peut réussir à évoluer dans un registre un peu moins soutenu qu’habituellement. Pour en revenir aux chœurs, un gros travail a été réalisé dans ce domaine et il rend grandement service aux chansons comme “Rivalry”, “Breakin’ Outta Hell” ou encore “It’s All For Rock N’ Roll”.

Titre sortant du lot, “Thin The Blood” est à mettre en lumière car beaucoup plus survolté que le reste du tracklisting. Sa rapidité et son énergie devraient faire un malheur en live, la guitare et le chant de Joel O’Keeffe répondant parfaitement à la batterie de son frère Ryan qui ne se ménage pas durant ce morceau. Après avoir injecté une haute dose de hard rock explosif dans le sang de ses auditeurs, l’essai se conclut sur le charismatique “It’s All For Rock N’ Roll”, qui rend hommage à Lemmy de Motörhead. Les chœurs et le rythme entraînant sont du plus bel effet pour achever la nouvelle offrande des Australiens.

“Breakin’ Outta Hell”, malgré quelques maigres innovations, ne fait pas exception et suit la constante lignée de la discographie d’Airbourne. Le résultat n’est pas désagréable, loin de là, et on prend même beaucoup de plaisir à écouter ce disque le volume à fond. Pour se donner un avis définitif, il faudra aller voir les Australiens sur scène car leurs morceaux sont avant tout taillés pour le live.

Informations

Label : Spinefarm Records
Date de sortie : 23/09/2016
Site web : airbournerock.com

Notre sélection

  • Breakin’ Outta Hell
  • Down On You
  • Thin The Blood

Note RUL

3.5/5

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