Chroniques

A Day To Remember – Common Courtesy

Groupe de happy hardcore formé en 2003 et originaire de Floride, A Day To Remember sortira son septième album, intitulé “Common Courtesy”, le 25 novembre prochain. Avec une identité musicale mêlant pop punk à des riffs hardcore, le groupe reste fidèle à son style avec ce nouvel opus qui semble revenir aux sources du groupe.

L’album, composé de treize titres, débute avec “City Of Ocala” qui transmet la couleur pop punk que l’on retrouvera tout du long de l’opus avec une ambiance nostalgique portée par les chœurs en fond sonore et les paroles qui retracent les origines du groupe. On retrouve ces chœurs dès le deuxième morceau, “Right Back At It Again”, nettement plus brutal avec une ouverture sous l’égide du metalcore. La formation use d’une alternance entre chant clair et growlé, donnant une dimension assez théâtrale, particulièrement remarquable dans “Dead And Buried”, “Life @ 11”, ou encore “The Document Speak For Itself”, dans un mélange metalcore et pop punk. On retrouve aussi dans cet effort le growl très particulier de Jeremy McKinnon, à la sonorité véloce et carnassière, qui cohabite avec un chant clair mélodique, souvent très aiguë, notamment dans “Dead And Buried”, “Violence (Enough Is Enough)” et “The Document Speak For Itself”. Ces deux composantes du chant, agressif d’une part et mélodique de l’autre, apparaissent véritablement réunies dans “Best Of Me”, qui donne la matière et la cohérence au titre qui avance dans une osmose indie avec une influence pop. “Sometimes You’re The Hammer, Sometimes You’re The Nail” et “Dead And Buried” sont deux des chansons les plus violentes et heavy de l’ensemble. Growl grave, guitares intraitables et double pédale ajoutés à l’intégration de chœurs toujours colorés pop punk, sont la marque de fabrique de ADTR dans cet essai. Le quintette nous offre quelques passages de tendresse avec “I’m Already Gone” et “I Surrender”. Douces ballades acoustiques, dans leur majeure partie, remplies de mélancolie avec de jolies mélodies, ces deux compositions n’hésitent pas à évoluer vers un aspect plus électrique qui leur donne du corps. “End Of Me” les rejoint; débutant sous la forme d’un morceau acoustique en arpège accompagné d’un chant clair très délicat, le morceau prend de la vigueur dans sa progression avec l’électrisation de la guitare lead. Le single “Violence (Enough Is Enough)” porte bien son nom. Véritable char de guerre musical à son arrivée, ce dernier s’appuie sur des chœurs puissants et solides qui rassemblent et unissent. L’album se termine avec “I Remember”, pop punk du début à la fin, tout comme “Life @ 11”, qui reprend le mode nostalgique du premier titre. Les débuts du combo sont de nouveau explicitement évoqués dans les dernières minutes du morceau, constituées d’enregistrements des membres racontant leurs péripéties de tournée.

“Common Courtesy” est sans doute le disque le plus personnel que la formation ait produit, dans une approche intimiste, avec ses paroles nourries d’éléments autobiographiques, et procure la sensation de retrouver le groupe comme à ses débuts, la maturité en plus. Le reproche de la galette serait sans doute dans la structure répétitive des morceaux organisée systématiquement dans un schéma de réponse entre growl et chant clair, ce qui appauvrit la créativité des compositions. A Day To Remember sera en tournée européenne entre janvier et février 2014, mais aucune date française ne semble annoncée pour le moment.

Informations

Label :
Date de sortie : 25/11/2013
Site web : adtr.com

Notre sélection

  • Violence (Enough Is Enough)
  • Sometimes You're The Hammer, Sometimes You're The Nail
  • I'm Already Gone

Note RUL

3.5/5