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Top 10 des morceaux de Bring Me The Horizon

Alors que le premier volet de l’ère “POST HUMAN” vient de sortir, retour sur la carrière de Bring Me The Horizon. Des débuts à la sauce deathcore foireux, en passant par la révolution “Sempiternal”, RockUrLife établit le Top 10 des titres du groupe originaire de Sheffield. Attention aux surprises !

N°10 – Parasite Eve

La chanson du confinement ? Officiellement, Oli Sykes a écrit les paroles avant le déclenchement de la pandémie mondiale que nous connaissons et, devant les nombreux confinement, le groupe a décidé de sortir cette chanson au plus vite. Si l’on retrouve l’agressivité que le groupe de Sheffield avait un peu laissé de côté depuis quelques temps, c’est notamment dû au fait que pour habiller un titre à la structure assez particulière, Jordan Fish et Oli Sykes ont fait appel à Mick Gordon, compositeur de la bande son du jeux-vidéo “Doom Eternal”. Le compositeur a accepté d’offrir à BMTH un pack de sample que le groupe a pu utiliser pour “Parasite Eve”.


N°9 – why you gotta kick me when i’m down?

Pas le titre le plus connu de BMTH, mais une chanson définitivement intéressante. Sûrement un titre qui a ouvert la voie à la méthode de composition qui a abouti sur “Parasite Eve”. L’ambiance est cinématographique avec des cordes dramatiques et des samples inquiétants. Le chœur d’enfants renforce l’ambiance particulière de ce titre issu de “amo” (2019). Oli y parle de sa relation amour/haine avec les fans du groupe.


N°8 – Pray For Plagues

Sûrement pas la meilleure chanson deathcore qui soit mais, le nihilisme puérile présent dans le paroles est encore jouissif aujourd’hui. Caricaturale jusqu’au bout, “Pray For Plagues” est le témoin d’un temps que les moins de vingt ans ne connaitront bientôt plus. Les membres du groupe doivent bien rire quand certains fans réclament de nouvelles chansons dans cet esprit encore aujourd’hui.


N°7 – Oh No

Titre clôturant “That’s The Spirit” (2015), “Oh No” a certainement donné des boutons à ceux qui moshent encore sur “Pray For Plagues”. Comble du troll ? Un solo de saxophone en plein milieu du titre ! Évoquant les trentenaires passant encore leur vie à faire la fête comme s’ils avaient dix ans de moins, la chanson est une parodie ironique des titres dance et un regard mélancolique presque résigné vers la jeunesse et l’insouciance qui s’en vont. Bring Me The Horizon grandit, et quand le groupe l’assume, c’est jouissif.

N°6 – Sleep With One Eye Open

Retour en arrière avec la bombe “Suicide Season” (2008). Bon nombre des titres présents sur le deuxième album de BMTH sont aujourd’hui cultes, et emblématiques d’un metalcore au sommet de son art. “Sleep With One Eye Open” est clairement l’une des chansons les plus violentes du groupe, tant dans le fond que sur la forme. Ça blast dans tous les sens et le “best friend means forever cunt” à la fin du titre a dû accompagner bon nombre de conflits lycéens à l’époque. Un titre pour tout foutre en l’air.


N°5 – Can You Feel My Heart

Souvenez-vous : 2013, le metalcore s’essouffle et BMTH revient plus ambitieux que jamais avec “Sempiternal”. Mais qui n’a pas vérifié à deux fois qu’il s’agissait bien du groupe anglais lorsque les claviers incendiaires de “Can You Feel My Heart” ont résonné pour la première fois dans leur casque ? Oli et sa bande ont voulu mettre les deux pieds dans le plat, et c’est par un titre pop, aéré, bien que très sombre que l’incroyable “Sempiternal” s’ouvre. Un titre qui marque d’une pierre blanche une nouvelle ère dans leur carrière.


N°4 – Crucify Me

Bring Me The Horizon a toujours bien négocié ses titres d’ouverture et on ne déroge pas à la règle avec “Crucify Me”. La suite de “Suicide Season” n’était pas simple à envisager après un succès retentissant, une popularité grandissante et des excès en tout genre. En résulte un “There Is A Hell, Believe Me I’ve Seen It. There Is A Heaven, Let’s Keep It A Secret” (2010) incroyablement sombre, toujours dans cette veine metalcore mais plus mélodique encore. “Crucify Me” bénéficie de l’apport de la chanteuse Lights pour un titre long de six minutes durant lesquelles le groupe prouve son don pour le songwriting.


N°3 – nihilist blues

“amo” a retourné bien des têtes. BMTH poussant toujours plus loin les expérimentations, la chanson en featuring avec la chanteuse canadienne Grimes est un ovni. Composée dans l’esprit des vieux titres de UK-dance, la chanson est une rave en eaux profondes. Une transe électronique presque industrielle parfois. Incroyablement réjouissante, épique au possible avec des chœurs démentiels à la fin du titre, “nihilist blues” est un véritable doigt d’honneur à tous les fans du groupe les enfermant dans un cadre bien trop restreint.


N°2 – Doomed

Le tunnel avant la lumière. “That’s The Spirit” a imposé BMTH comme un groupe de plus en plus pop. L’approche parfois simpliste des chansons fait que sur la longueur, l’album ne semble plus si fondamental aujourd’hui. Exception faite de “Doomed”. Le premier morceau du disque est noir. L’atmosphère étouffante et seul le chant déchirant d’Oli Sykes nous tient hors de l’eau. Le rythme, la structure, les arrangements, la maturité de composition de Jordan Fish est ici à son paroxysme. En témoigne l’incroyable version live avec un orchestre symphonique à l’occasion du concert du groupe au Royal Albert Hall de Londres en 2016.


N°1 – Shadow Moses

“Sempiternal” est un tournant majeur dans la carrière de Bring Me The Horizon. L’arrivée de Jordan Fish a permis au groupe de concrétiser ses ambitions musicales d’évoluer vers autre chose que le metal et ses dérivés. “Shadow Moses” avait été présentée en live lors d’un concert unique au “Vans Warped Tour” de Londres fin 2012. Puis lorsque l’intro du morceau avait été teasé par le groupe, l’enthousiasme avait été si grand que bon nombre des fans avaient composé des suites à la chanson à partir des premières secondes du titre. Le clip, visuellement extrêmement novateur pour l’évocateur avait provoqué un raz de marée et nul doute que la qualité de ce premier single a largement contribué au succès commercial et critique de “Sempiternal”. Et si vous n’avez jamais eu de frissons lors d’un concert, c’est que vous n’avez jamais hurlé “THIS IS SEMPITERNAL” avec quinze-mille personnes autour de vous. 


Site web : bmthofficial.com

Nathan Le Solliec
LE MONDE OU RIEN