Blog

RockUrLife : fonctionnement et éthique

Par les temps qui courent, il n’est pas rare de lire que “de toute façon, les médias…” ou “les journalistes, tous des vendus”. Et ce n’est pas entièrement faux, il n’est malheureusement pas rare de voir des dérives plus ou moins graveleuses dans les médias, alors que pourtant, l’éthique est une base fondamentale du métier de journaliste. Constatant cela, il semble important de vous expliquer à vous, lecteurs, comment nous fonctionnons et les principes que nous appliquons dans notre travail.

– Relations avec les artistes et les labels

Ici, comme dans tous les médias musicaux, on traite de l’actualité musicale. Cela veut dire que nous sommes en relation avec les maisons de disque (labels), qui nous tiennent au courant de l’actualité de leurs artistes. Si on veut parler d’un album, souvent, on nous l’envoie en avance afin de le critiquer pour la sortie. Pour une interview, ou un concert, nous passons aussi par les responsables (ce qui implique aussi les tourneurs).

Parfois, les labels nous proposent de parler d’artistes auxquels nous n’avions pas pensé, voire que nous ne connaissions pas avant. Parfois, ça nous frappe tout de suite (“mais bien sûr, c’est parfait, pourquoi n’y avions nous pas pensé ?”), et parfois non. Et des fois, les labels insistent. Sachez que si nous parlons d’un artiste, c’est parce que nous l’avons décidé. Il nous arrive de considérer les suggestions de labels, bien sûr, car nous essayons de rester ouverts à de nouvelles choses. Mais nous ne parlerions pas d’un disque ou d’un groupe si NOUS n’estimions pas que ça en vaut la peine.

Et oui, c’est la règle d’or ici : on écrit ce qu’on veut.

Et écrire ce qu’on veut, ça veut dire aussi, parfois, écrire des critiques négatives. Pour certains groupes, que nous ne citerons pas dans cet article, écrire une critique négative, voire “pas assez positive” du disque nous a valu des reproches voire des sanctions de la part du label concerné (refus de nous accréditer sur le concert, par exemple).

Ça peut paraître choquant, mais c’est vrai : le chantage plus ou moins implicite est présent dans l’industrie musicale. Ce n’est pas le cas de tout le monde, heureusement, et c’est même minoritaire, mais ça existe. Et nous ne cédons pas. Nous tenons à exprimer nos points de vue librement.

On nous a aussi reproché de faire “trop d’interviews, mais pas de concerts” (allez savoir), ou, au contraire, de faire “trop de concerts, mais jamais d’interviews”. Ceux qui nous critiquent se contredisent même entre eux. Mais, encore une fois, nous écrivons sur RockUrLife comme nous le voulons, et aussi comme nous le pouvons. Évidemment, si notre équipe était immense, et payée (rappelons que nous sommes bénévoles), nous ferions tous les articles du monde pour nos coups de cœurs musicaux…

Et avec les artistes alors ? Car oui, en travaillant dans la presse musicale, on finit forcément par côtoyer “le milieu”. Et dans ces personnes, il y a des artistes, des groupes émergents, etc. En conséquence, et c’est très logique, les artistes viennent nous demander si on peut parler d’eux. Et là encore, on écrit ce qu’on veut. Pas question d’écrire un article “pour rendre service” si l’on estime que ça n’en vaut pas la peine. Quand des connaissances nous montrent leur disque, bien souvent, on l’écoute. Mais nous n’en parlons pas si nous ne le VOULONS pas.

Par ailleurs, bon nombre d’entre nous sont eux-mêmes (ou ont été) musiciens. Nous n’utilisons jamais RockUrLife pour faire notre auto-promotion.

Pour en savoir plus :Pourquoi je n’utiliserai pas RockUrLife pour promouvoir mon groupe” par Valentin Guérin

– Modèle économique

On le disait plus haut, RockUrLife est un site d’information bénévole. Nous somme une association, gérée par quatre d’entre nous (y compris l’auteure de cet article), avec au total 26 personnes dans l’équipe (journalistes, photographes et webmaster).

A l’avenir, RockUrLife aimerait gagner de l’argent. Pas pour générer un bénéfice astronomique et devenir pleins aux as (sinon, nous ne travaillerions pas dans la presse…), mais simplement pour que notre équipe soit rémunérée pour son travail. Parce que oui, nous avons beau gagner 0€, nous fournissons un travail. Cela demande du temps et de l’énergie. Et si ce travail pouvait devenir un emploi, capitalisme oblige, ce serait encore mieux.

Aujourd’hui, nous réfléchissons donc à un modèle économique viable. Et sur le web, il y a pas trente-six solutions, la seule option qui se dégage est la publicité. Et là encore, nous aimerions garder notre éthique. Sachez donc que, lorsque la régie publicitaire sera totalement en place, des publicités vont apparaître sur le site. Cela ne va pas nous rapporter beaucoup, mais on espère que ce sera un début.

Voici donc ce à quoi nous tenons par rapport aux pubs :

– Ne JAMAIS gêner votre confort de lecture et de navigation. Nous n’accepterons pas la publicité invasive comme les vidéos en autoplay sur tout l’écran, ni de grandes bannières en plein milieu de nos articles. Si nous sommes amenés à faire un habillage sur tout le site, nous veillerons à ce qu’il respecte notre charte graphique (pas de gros machins vert fluo, promis).

– Rappelons la règle d’or : on écrit ce qu’on veut. Nous ne céderons pas au chantage (décidément) des annonceurs, du type “si tu parles de mon produit, je t’achète un mois de pub”. Cette pratique est extrêmement courante, et ça risque de grandement compliquer les choses pour nous, mais tant pis. Ça prendra le temps que ça prendra, mais nous ne laisserons pas RockUrLife se faire défigurer par la pub contre notre gré.

Quid du native advertising ? Pour ceux qui ne connaîtraient pas, cela consiste à vendre (à une marque par exemple) non pas un espace publicitaire, mais du contenu. Par exemple, une marque sort un nouveau produit, et nous paye pour écrire un papier dessus.
Et bien c’est une pratique qui n’est pas à exclure totalement, mais sous certaines conditions très strictes :
1 – En premier lieu, toujours parler de sujets qui ont leur place sur RockUrLife (on va pas vous sortir un article sur les dernières tendances déco), et n’en parler que si ça nous intéresse et nous inspire quelque chose (au delà de “ça existe”).
2 – Ensuite, nous ne nous laisserons pas imposer de contenu, type “vous dites ça et ça sur nous” (règle d’or, remember?).
3 – Et évidemment, si cette pratique arrive chez nous, nous le préciserons toujours sur l’article, la vidéo ou le post concerné (“contenu sponsorisé par X”).

– Et pour finir, ne pas accepter de publicité (sous n’importe quelle forme) pour des produits ou des sujets choquants ou insultants, ça va de soi. RockUrLife est et doit rester un espace de débat et de respect.

Voilà la base sur laquelle nous partons aujourd’hui. Si vous avez des retours, des suggestions, des remarques positives ou négatives à nous faire parvenir, n’hésitez pas. RockUrLife existe d’abord pour vous, lecteurs, et nous serions ravis d’avoir votre avis sur l’éthique et le fonctionnement (actuel et futur) de notre média.