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ORBIT CULTURE @ Bataclan (06/11/25)

Parti sillonner les routes pour défendre le très bon Death Above Life, Orbit Culture fait escale au Bataclan pour la deuxième et dernière date française de cette tournée. Accompagnés de leurs compères finlandais Atlas et des mystérieux Gaerea, ils comptent bien asseoir leur statut d’étoile montante de la scène death mélodique.

Gaerea

Après quelques soucis logistiques, nous entrons au Bataclan aux alentours de 20h. Suffisamment tard pour avoir manqué ATLAS, mais juste à temps pour découvrir la scène baignée de lumière rouge. La foule est dense, le public semble prêt à accueillir le “cathartic black metal” des GAEREA. Une étiquette forgée par le groupe lui-même, pour définir un son à mi-chemin entre black mélodique, post-black et touches modernes.

Le set s’ouvre sur “Hellbound” et “Submerged”, deux singles du futur album Loss. Malgré l’efficacité des titres, la mayonnaise met un peu de temps à prendre. Quelques soucis de son freinent le début du show. La régie livre une bataille acharnée entre voix clean et growls.

Mais tout se remet en place dès “Hope Shatters”. Le chanteur revient, le visage enfermé dans une cage métallique. Instantanément, la salle bascule. Avec un jeu de scène entre transe et pantin désarticulé, le groupe masqué hypnotise la foule. Le public, conquis, répond à tous les appels : claps, waving, lumières de téléphones et même un jumpdafuckup improbable. Des gestes inattendus pour un concert de black metal “traditionnel“. Gaerea n’a visiblement pas peur de briser les codes et ils auraient tort de s’en priver.

En guise de célébration, “Laude” conclut le set sur un moment de grâce : le chanteur porté par la foule dans un glorieux crowdsurfing. On prédit un bel avenir à ce groupe, possible passerelle entre la jeune génération et les constellations sulfureuses du black metal.

Orbit Culture

21h15. La salle plonge dans le noir pour laisser place à l’introduction guerrière du morceau “Death From Above”. Sous les stroboscopes et les jets de fumées, ORBIT CULTURE ouvre un set massif, mais un peu brouillon, avec “Death From Above”, “The Storm” et “Tales Of War”. Le son manque de clarté, les backings sont poussifs, la voix claire de Niklas Karlsson peine un peu. L’équilibre met du temps à se trouver.

“North Star Of Nija” marque le premier temps fort du set. Un classique du groupe qui déchaîne l’auditoire. La fosse s’ouvre en deux, les corps s’entrechoquent sous les lumières stroboscopiques, l’ambiance s’électrise.

Et pourtant, la redondance s’installe. “I, The Wolf”, “From The Inside” et “The Shadowing” trouvent leur public mais la dynamique s’essouffle et le groupe sombre dans un tunnel un peu monotone, caractéristique de certains titres de la formation suédoise.

Un second souffle salvateur

Mais quand tout s’aligne, le quatuor montre pourquoi il occupe une place de choix dans le cœur des fans. “Bloodhound” vient rompre le maléfice et galvanise l’audience de son énergie animale. “Nerve” se révèle être un excellent titre live, véritable machine à headbang. Niklas Karlsson semble toutefois arriver un peu en bout de course et commence à montrer quelques signes de fatigue. Vient le moment de s’accorder une pause syndicale bienvenue. Fredrik Lennartsson (basse) prend le temps d’amuser la galerie, le temps de refaire quelques niveaux dans les moniteurs et passe au français pour rappeler Niklas sur scène.

Sourire en coin, prêt à en découdre, le quatuor entame la dernière ligne droite de son set avec “While We Serve”. Circle pits, wall of death, pogos chaleureux, l’assistance traverse ces derniers morceaux avec l’envie d’en savourer chaque instant. Le climax est atteint avec “Vultures Of North,” implacable banger qui assène sa force centrifuge sur la fosse toute entière.

En fin de set, Niklas remercie la foule et salue Atlas et Gaerea sous les applaudissements. Une soirée dense, parfois inégale, mais marquée par une énergie sincère et une ferveur partagée.

Orbit Culture doit encore trouver la bonne formule pour retranscrire la production pachydermique de son dernier album dans un contexte live. Mais qu’importe : le groupe continue d’avancer, porté par un public déjà conquis, et amassant des légions de nouveaux fans au passage. Affaire à suivre !

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