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Limp Bizkit en deuil : le bassiste Sam Rivers est décédé à 48 ans

La série noire continue dans le monde du rock : Sam Rivers, bassiste et co-fondateur de Limp Bizkit, est décédé à l’âge de 48 ans.

Le groupe a confirmé la tragédie ce samedi 18 octobre sur ses réseaux sociaux, écrivant :

Aujourd’hui, nous avons perdu notre frère.
Notre compagnon de route. Notre battement de cœur.

Sam Rivers n’était pas seulement notre bassiste — il était de la pure magie.
Le pouls sous chaque chanson, le calme au milieu du chaos, l’âme dans le son.

Dès la toute première note jouée ensemble, Sam a apporté une lumière et un rythme qui ne pourront jamais être remplacés. Son talent était naturel, sa présence inoubliable, son cœur immense.

Nous avons partagé tant de moments — fous, paisibles, magnifiques — et chacun d’eux avait plus de valeur parce que Sam en faisait partie. C’était un être humain unique, de ceux qu’on ne croise qu’une fois dans une vie. Une véritable légende parmi les légendes.

Et son esprit vivra à jamais dans chaque groove, chaque scène, chaque souvenir.

Nous t’aimons, Sam. Nous te porterons toujours avec nous.
Repose-toi, frère. Ta musique ne s’arrête jamais
.

Fred, Wes, John & DJ Lethal.”

Une disparition soudaine, dont les causes n’ont pas encore été révélées, mais qui laisse un vide immense dans le paysage du nu metal, ce mouvement hybride entre rap et metal dont Limp Bizkit reste l’un des emblèmes absolus.

Né à Jacksonville (Floride) en 1977, Sam Rivers grandit dans une famille de musiciens avant de co-fonder Limp Bizkit en 1994 avec Fred Durst et John Otto. À la basse, il devient rapidement le ciment du groupe, celui qui relie la rage hip-hop aux guitares explosives de Wes Borland.
Son jeu, à la fois lourd et précis, est au centre des albums cultes Significant Other (1999) et Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water (2000), piliers d’une génération qui dansait autant qu’elle cognait.

Sur scène, Rivers était ce roc impassible au regard concentré, l’ancrage calme au milieu du chaos orchestré par Fred Durst. Un équilibre rare, qui faisait toute la force du groupe.

Victime de graves problèmes de santé dans les années 2010, Sam Rivers avait temporairement quitté Limp Bizkit pour subir une greffe du foie. Contre toute attente, il avait réintégré la formation dès 2018, retrouvant la scène avec une énergie intacte.

Toujours discret, toujours humble, il restait profondément attaché à ses frères de scène : “Je joue pour eux, et pour les fans qui ont grandi avec nous.”

Au-delà de Limp Bizkit, Sam Rivers aura influencé toute une génération de bassistes de la scène alternative et metal, du groove charnu de Korn aux envolées techniques de Deftones. Ses lignes sur des titres comme “Nookie”, “My Generation” ou “Re-Arranged” resteront des leçons de groove et de tension contrôlée.

Difficile d’imaginer Limp Bizkit sans ce battement de basse qui faisait vibrer les corps et les cœurs. Mais Sam Rivers laisse derrière lui plus qu’une discographie : une empreinte indélébile sur la musique rock contemporaine.

Un dernier riff résonne, entre ciel et terre.

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife