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KINGS OF LEON @ Adidas Arena (03/09/25)

C’est le concert qu’on n’attendait plus ! Après un premier report et surtout près de quinze ans d’absence sur les scènes parisiennes, les Kings Of Leon ont signé un retour attendu et généreux à l’Adidas Arena. Un show dense, maîtrisé, qui mêle classiques et nouveautés dans une scénographie efficace et fidèle à l’esprit de leur dernier album Can We Please Have Fun.

Cardinals

À 20h tapantes, alors que la fosse se remplit doucement et que les hauts gradins restent clairsemés, CARDINALS, jeune groupe indie originaire de Cork, monte sur scène pour ouvrir la soirée. Le set débute par quelques notes d’accordéon, instrument atypique mais central dans leur esthétique sonore, qu’on retrouvera sur l’ensemble des morceaux joués ce soir.

Le groupe propose une palette rock et folk atmosphérique avec des morceaux qui s’enchaînent portés par la voix claire et mélancolique du chanteur. On reconnaît des morceaux comme “Twist And Turn”, le single le plus connu, ou encore “Big Empty Heart”, un titre un plus chargé. On remarque aussi un petit groupe de fans dans les gradins, lampe de téléphone allumée, créant un contraste saisissant avec le reste de la salle encore peu attentive.

La scénographie reste simple et épurée, avec des jeux de lumières colorés qui accompagnent chaque morceau sans en faire trop. Il y a peu d’interactions avec le public, le groupe est peut-être encore un peu timide face à l’immensité de l’Adidas Arena. Il faut dire que certains spectateurs en fosse n’ont pas aidé, parlant fort pendant le set, ce qui a parfois noyé les nuances du groupe. Après environ 30 minutes, la formation remercie l’auditoire et quitte la scène.

Kings Of Leon

21h. l’audience est plus que prête. L’attente se fait sentir, et après une minute de flottement, les premiers encouragements fusent dans l’Arena. On guette l’arrivée du groupe de Nashville, dont le retour à Paris après près de quinze ans d’absence est vécu comme un petit événement. Puis, une photo du groupe en mode négatif sur fond étoilé s’affiche sur l’écran horizontal placé en fond, au-dessus de la scène et enfin KINGS OF LEON investissent la scène. Caleb Followill entonne un “tu du tu du du” en a cappella, avant que les instruments ne lancent “Ballerina Radio”, extrait du dernier album Can We Please Have Fun. Les écrans latéraux projettent les paroles en mode karaoké, invitant le public à entrer dans le concert dès les premières secondes. Au-dessus de la scène, l’écran horizontal, s’allume après le premier refrain et affiche une succession de séquences en mouvement. Derrière les musiciens, une rangée de spots massifs laisse présager des éclats lumineux capables d’aveugler la fosse à tout moment. L’ambiance est déjà au rendez-vous et annonce un concert mémorable.

La suite du début de set, “Supersoaker”, “The Bucket”, “On Call”, plonge dans le répertoire mid-2000s, celui qui a fait leur renommée. L’énergie est brute, les riffs maîtrisés et les refrains scandés par la foule. Le groupe reconnecte avec ses racines garage rock, et on remarque qu’à la fin de chaque morceau, les lumières de la scène reprennent des teintes orangées et bleues, qui rappellent l’esthétique visuelle du dernier disque.

Une traversée des époques

La suite du concert alterne entre morceaux emblématiques (“Radioactive”, “Revelry”, “Pyro”) et titres plus récents comme “Nowhere To Run”, “Mustang” ou “Seen”, tous issus du dernier album. Ces derniers se distinguent par une production plus ample et des textures un peu plus psychédéliques.

À noter également le retour de “Soft”, joué pour la première fois depuis 2014. Un clin d’œil aux fans de la première heure, accueilli avec émotion par une partie de l’assistance et sans animation sur les écrans. S’enchaînent ensuite des titres plus énergiques comme “Waste A Moment” ou “Molly’s Chambers”. Entre deux morceaux, Caleb Followill prend un moment pour s’adresser au public parisien. Touché par l’accueil, il glisse avec humour qu’ils auraient dû revenir plus tôt, vu l’ambiance. Une manière simple et chaleureuse de renforcer la connexion avec une salle désormais bien embarquée.

Un final calibré pour le live

La dernière partie du set amène forcément les morceaux les plus connus, et les plus attendus par certains : “Use Somebody”, “Sex On Fire”, “Black Thumbnail”. Ces titres, devenus hymnes, sont interprétés avec puissance et en chœur par l’ensemble de la salle. Le groupe semble avoir trouvé un équilibre entre intensité scénique et sobriété musicale.

L’ajout de “Rainbow Ball” et “We’re Onto Something” dans le rappel montre que Kings Of Leon ne se contente pas de recycler ses tubes. Le mélange entre ancien et nouveau répertoire, même en fin de concert, fait mouche. Après quelques saluts, le groupe quitte la scène laissant derrière lui la promesse d’un retour plus rapide la prochaine fois.

Malgré quelques soucis d’écrans par moments, vite oubliés grâce à l’énergie du groupe, cette setlist parisienne illustre parfaitement la dynamique actuelle de Kings Of Leon : un retour à l’essentiel, fluide et généreux mais avec une palette sonore élargie. Le dernier album porte décidément bien son nom, tant le groupe que le public passe une soirée “fun“.

Kings of Leon Setlist Adidas Arena, Paris, France 2025

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Stéphanie K Perera
J'ai la tête dans les nuages, des paillettes plein les yeux et les oreilles qui dansent (pas littéralement, je ne sais pas les faire bouger sur commande malheureusement, mais pour environ 20% de la population, il paraît que c'est un jeu d'enfants...)