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Green Day – Saviors (édition de luxe)

Après avoir secoué le milieu pop rock avec Saviors, les Californiens reviennent avec quelques titres bonus (ou faces B) pour le pimenter. Valait-il mieux laisser les morceaux au fond des tiroirs ?

5 nouveaux titres et 2 titres en acoustique. Soit 7 morceaux rajoutés à un album qui en comptait déjà 15 et qui se suffisait à lui même. Mais non, il était temps de vider les tiroirs et de réactiver la corde sensible des fans collectionneurs en leur proposant une édition de luxe. Cynique, c’est certain. Intéressé aussi. Mais nécessaire ? La question se pose. Si des morceaux ne terminent pas sur une version finale d’album, il y a forcément une bonne raison à cela. Pas aboutis, mal construits. Sans le fameux vol des morceaux de Cigarettes & Valentines, nous n’aurions jamais eu American Idiot. De là à dire qu’il faille laisser bien au chaud et dans l’oubli les faces B il n’y a qu’un pas… que nous franchirons allégrement.

Good riddance

Commençons par le positif : les morceaux “Smash It Like Belushi”, “Stay Young”, “Fuck Off”, “Ballyhoo” et “Underdog”. sont des faces B tout à fait honorables. Le fait qu’ils n’aient pas terminé sur la version définitive de Saviors est clair: ils n’ont rien de transcendant, sans être non plus médiocres.

“Smash It Like Belushi” est catchy, bien écrit et avec un refrain plutôt entraînant. Ce qui est aussi le point fort de “Stay Young”, mais le seul et l’unique. Le reste semble poussif, un peu paresseux, du Green Daybasique” mais sans la hargne punk des Californiens. Le fait que le morceau ait été écarté n’est donc pas une surprise tant il ne tient pas la comparaison avec d’autres titres de Saviors. On est dans une formule qui fonctionne, presque en pilote automatique, sans rien proposer de neuf ou de frais.

La déception

Idem avec “Fuck Off”, hymne anti Trump qui n’a pas la portée politique que pouvait avoir “American Idiot”. A croire qu’en vieillissant le groupe s’assagit… Idem avec “Ballyhoo” ou “Underdog” : rien de transcendant ni de particulièrement punk, juste du Green Day en version sage et automatique. Pas d’originalité, pas de prise de risque.

Reste les deux titres en acoustique: “Suzie Chapstick” et “Father To A Son”. Ici on peut clairement se poser la question de l’utilité de les avoir ajouté puisque, clairement, ce sont deux titres auxquels on a simplement ôté quelques instruments électriques pour en faire une version acoustique. Aucun détail n’est porté aux morceaux puisque le mixage de la voix d’Armstrong n’est même pas réglé en fonction du morceau. On a copié collé sa voix sur le titre en enlevant des instruments et c’est tout. Pourquoi ? C’est paresseux et peu intéressant.

Envisagé comme un ajout à Saviors, ces morceaux n’apportent rien à l’album d’origine. Cela nous laisse le sentiment désagréable d’une énième édition quelconque visant juste à extraire de l’argent du porte monnaie des fans… Alors que Green Day vaut mieux que ça. Les fans également.

Informations

Label : Warner Music
Date de sortie : 23/05/2025
Site web : greenday.com

Notre sélection

  • Smash It Like Belushi
  • Fuck Off
  • Father To A Son

Note RUL

 2,5/5

Ecouter l’album

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Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.