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THE SMASHING PUMPKINS @ Le Trabendo (06/12/14)

Si vous vous intéressez un tant soit peu aux grands classiques du rock, vous avez certainement entendu parler de l’évènement national de ce week end. Les Smashing Pumpkins, presque trente ans de carrière derrière eux, donnent à l’occasion de la sortie de “Monuments To An Elegy” une série de concerts intimistes dans les plus grandes villes du monde. Samedi soir, c’est à Paris que sont passés les Américains pour un concert exceptionnel au Trabendo (sept-cent places à peine, rappelons-le).

La petite salle se remplit très vite après l’ouverture des portes. Personne ne veut manquer une seule miette du spectacle. Et c’est à 20h précise que les lumières s’éteignent. Sans première partie apparaissent Billy Corgan (chant/guitare) et Jeff Schroeder (guitare), accompagnés pour cette tournée de Mark Stoermer (The Killers) à la basse et de Brad Wilk (Rage Against The Machine) à la batterie. Le public, plein d’admiration, applaudit avant même la première note. Sur scène, la formation prend place, et en guise de test, Corgan joue quelques notes de “Frère Jacques” qui font bien rire l’assemblée. Le set démarre enfin sur “One And All (We Are)”, deuxième single du dernier disque. Le groupe est bien sonorisé, et l’on constate tout de suite que le chanteur n’a rien perdu de son timbre si exceptionnel. La voix est parfaitement maîtrisée, et soutenue comme il faut par les instruments. Côté public, on est très statique mais extrêmement admiratif. Et, chose rare, peu de smartphones sont en train de filmer. L’écoute est presque religieuse, quoique certains se laisseront emporter sur les titres les plus anciens, comme “Tonight, Tonight” ou “Stand Inside Your Love” en début de set.

 

 

Après une bonne heure de spectacle, un technicien installe un deuxième pied de micro à côté de celui de Corgan. Les spectateurs retiennent leur souffle : après Marilyn Manson en invité quelques jours plus tôt à Londres, qui va donc rejoindre la formation cette fois-ci ? A la surprise générale, c’est Ninja (Die Antwoord) qui s’avance doucement, presque méconnaissable, du fond de la scène. Loin de ses vêtements de scène habituels, la rappeur arbore un costume noir uni, et démarre aux côtés des Pumpkins une reprise du “Fame” de David Bowie. Le morceau est incroyablement réussi, mi-chanté (magistralement) par les deux voix, mi-improvisé en rap par Ninja, visiblement très heureux d’être sur scène avec les “mothafuckin’ Pumpkins”. Il osera même un slam avant de quitter la scène. Finalement, la foule se lâche sur les derniers titres, “Bullet With Butterfly Wings”, ladite cover de “Fame” et, en final, “Silverfuck”, pour un total de 1h40 de set, avec un rappel sur “Burnt Orange-Black”.

 

 

On nous avait promis un concert exceptionnel et nous ne sortons pas déçus, bien au contraire.

Setlist :

One and All (We Are)
Being Beige
Hummer
Tiberius
Tonight, Tonight
Drum + Fife
Glass And The Ghost Children
Stand Inside Your Love
Monuments
Drown
Disarm
Zero
Bullet With Butterfly Wings
Fame
Silverfuck
—-
Burnt Orange-Black