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SOLIDAYS 2012 – Jour 2 (23/06/12)

Après une excellente première journée de cette 14ème édition de Solidays, place à la seconde en ce samedi 23 juin, marquant également le premier week end de l’été. Le beau temps est bel et bien au rendez-vous comme l’avait annoncé la veille Luc Barruet, directeur-fondateur de l’association Solidarité Sida !

 

La journée débute à 16h30 avec NEW POLITICS à la scène Bagatelle. D’emblée, le trio danois, qui distille un mélange de rock, hip hop et power pop, communique bien avec le public rassemblé sous un soleil radieux. Le set comprend pour la plupart des morceaux du premier album “New Politics” sorti en 2010 tels que “Love Is A Drug”, “Dignity” et bien entendu l’explosif “Yeah Yeah Yeah” en guise de final qui mettra tout le monde d’accord. La foule de Longchamp aura même le privilège d’entendre de nouvelles chansons dont “Only For The Night” sur laquelle le frontman David Boyd fera chanter le public sur le refrain mais aussi “Electric Jungle” débutant avec des cris de singes. En une heure de show, ça bouge et ça saute partout des deux côtés de la scène : la fosse devient un trampoline géant alors que le chanteur s’excite tellement qu’il se roule par terre et ira même prendre un bain de foule pendant que Søren Hansen (guitare/chant/claviers/programmation) et Louis Vecchio (batterie/percussions) se déchaineront sur leurs instruments ! Quelle incroyable énergie ! On comprend maintenant la comparaison avec Rage Against The Machine en plus de certaines parties rappées dans les chansons. Notre premier coup de coeur de la journée ! A voir absolument en live ! Bonus : notre interview du groupe à peine sorti de scène à lire ici.

 

 

17h30, on arrive devant la scène Paris pour l’hommage aux associations présenté par Luc Barruet, qui tente tant bien que mal de rassembler les festivaliers, se déplaçant d’une scène à une autre. Entouré de représentants du monde entier, ces derniers seront applaudis par les spectateurs présents avant le lancement d’un sujet sur écran géant. Ensuite tour à tour, chaque représentant prononcera quelques mots à propos de leur action solidaire dans leurs pays respectifs.

 

Suite à cette petite interlude, direction le Domino pour voir ROVER. Sur scène, le chanteur et guitariste Timothée est accompagné de Didier Perrin (basse) et Arnaud Gavini (batterie). L’imposant frontman de sa voix à la fois douce et grave, nous embarque dans son univers avec ses compositions inspirées par ses errances dans le monde entier. Amateurs de cold wave, rock progressif et pop alternative, le premier opus sobrement intitulé “Rover” est fait pour vous. Un show plein d’émotion d’un grand timide au grand coeur. Belle découverte ! Pour en savoir plus, direction le forum consacré à Rover.

 

 

19h, les TWIN TWIN débarquent sur la scène du César Circus avec leur rockelectrohihopslam pour un show tout ultra coloré. La bande de hipsters fashion offre une prestation totalement barrée avec des danseuses loufoques et transforme le chapiteau en un véritable dancefloor. Au niveau des paroles des titres comme “Vive La Vie”, ce n’est certes pas trop recherché, mais au moins cela a le mérite d’être divertissant.

 

 

En parallèle, DEBOUT SUR LE ZINC et ses chansons festives anime la scène Bagatelle avec son rock/jazz/manouche/folk et musette. Un grand moment de partage, qui se voit avec “le gros sourire” des spectateurs comme nous expliquait Simon Mimoun avant le concert !

 

 

Une demi-heure plus tard, retour à l’espace presse pour la énième fois de la journée pour assister à la mini-conférence de presse de Shaka Ponk durant laquelle les membres répondent aux questions des journalistes. On en apprend davantage sur cette troisième participation à Solidays car ce que le groupe aime c’est “le fait de mélanger le côté ludique avec la musique et ce drame qu’est cette maladie très grave, le fait d’en parler avec une certaine simplicité, un côté plus léger malgré la gravité du sujet”, explique Sam (chant). Pour résumer, c’est une façon de joindre l’utile à l’agréable, d’où la contribution de Shaka Ponk à l’action de Solidarité Sida : “Les gens viennent passer un bon moment en concert avec en plus de la sensibilisation. C’est un moyen d’aider la bonne cause.”, ajoute Ion, le batteur.

 

 

Une fois terminée, on accourt vers la scène Paris pour le show de IZIA à 20h. Au vu du nombre de personnes, la fille Higelin est attendue. Des “Izia ! Izia !” sont scandés par la foule, impatiente. Cinq minutes après, la rockeuse débarque comme à son habitude avec une veste en cuir et une mini jupe pour un résultat so sexy ! Les premiers riffs de “On Top Of The World” commencent et déjà la chanteuse se met au tambour tout en se trémoussant sur scène. Quelle entrée fracassante ! Vocalement il n’y a rien à dire, elle assure et investit bien l’espace scénique. Comme Shaka Ponk, c’est la troisième fois que Izia se produit à Solidays et en tant qu’habituée et provocatrice qu’elle l’est, fera son message de prévention à sa façon avant “Baby”. En effet, elle dédie le titre au mec de la console de son qu’elle aurait “pécho” avant de monter sur scène en se protégeant bien évidemment ! Dans l’ensemble, Izia délivre un show rock n’roll tellement effréné qu’elle est d’ores et déjà essouflée à la fin du second morceau, “Lola”, issu de son premier album. Même si certains pourront la trouver vulgaire, Izia possède un talent indéniable et sait chauffer le public avec une setlist best of comprenant à la fois les hits de son premier opus mais aussi ceux de “So Much Trouble“. Enfin, elle sait surtout chauffer les mecs avec son sex appeal.

 

 

En parlant de valeurs sûres du festival, les lillois de SKIP THE USE menés par l’un des parrains de l’association Mat Bastard savent comment chauffer les spectateurs et pour cause c’est l’un des concerts Solidays qui a rassemblé le plus de festivaliers devant la Bagatelle. En effet, la foule est tellement compacte qu’on ne peut plus bouger si ce n’est admirer les multiples pogos et slams sur l’électro rock du quatuor qui s’accentueront notamment sur “Ghost”, premier single de l’album “Can Be Late” ! Quel show de folie !

 

 

En traversant l’Hippodrome de Longchamp, on entend ZEBDA de loin sur la scène Paris.

 

 

Retour au Domino donc pour le rock stoner bluesy de TRIGGERFINGER un trio belge très efficace devant un public conquis. Tout vêtus de costumes, Ruben Block et ses acolytes envoient des décibels avec un son lourd proche de celui de Queens Of The Stone Age. Ambiance grosses guitares crades qui sent bon le désert chaud en ce début de soirée. Vous n’avez pas fini d’entendre parler d’eux !

 

 

23h, c’est au tour de THE BLOODY BEETROOTS de transformer la Bagatelle en une piste de danse géante avec un DJ set électro résonnant sur tout Longchamp.

 

 

Après avoir shaké notre booty, on recommence sur la scène voisine de Paris avec les SHAKA PONK qui prennent vraiment plaisir à jouer même si c’est la troisième fois à Solidays car “le but c’est d’emmener le public qui vient voir une programmation, ça fait du bien de prendre l’air et de voir des visages inconnus”. Si vous avez manquer ce show, vous pourrez toujours vous rattraper sur l’une des dates de la tournée qui va continuer jusqu’à fin 2012. Ensuite, le groupe fera une petite pause mais ne laissera pas ses fans pour autant. Un DVD live est en effet prévu pour la fin de l’année ainsi qu’un nouveau site internet qui proposera du contenu au quotidien.

 

 

Alors que le nuit ne fait que commencer, c’est déjà l’heure de quitter l’Hippodrome de Longchamps après un samedi encore plus rock que la veille toujours dans la joie et dans la bonne humeur tandis que les festivaliers feront la fête jusqu’au bout de la nuit avec entre autres JUNGLE JUICE, NOVA CLUB ou encore KAVINSKY à 3h du matin !

 

Toujours rien à déplorer si ce n’est la défaite de l’équipe de France de Football à l’Euro 2012 face à l’Espagne que nous avons pu suivre en direct sur écrans géants durant les entractes !

 

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife