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PHOENIX @ OUI FM (24/05/13)

LA radio rock française a crée l’événement en organisant un apéro rock en compagnie de Phoenix dans le hall d’entrée. Actuellement mis à part leurs camarades de Daft Punk, aucun groupe français ne peut se payer le luxe d’être à ce point une référence musicale dans le monde entier. Il y a un mois sortait leur cinquième album “Bankrupt!“, et ce soir, le quatuor versaillais le présentait en live pour une poignée de chanceux.

La foule s’agglutine devant la scène, pas plus grande qu’une chambre de bonne, Dom Kiris présente ceux qui n’ont “plus besoin d’être présenté”, et les membres de PHOENIX traversent l’attroupement de personnes pour grimper sur scène. À dire vrai, ils auraient pu être là depuis le début que personne n’aurait remarqué tellement la foule est compacte, une véritable ambiance de concert pour une cinquantaine de privilégiés. Les membres du groupe se placent, Thomas Mars, au devant de la scène, Christian Mazzalai, à ses cotés, Gibson à la main et le reste de la formation se place autour d’un ensemble de synthé, boîtes à rythme et autres instruments électroniques. Ils se regardent et lancent “Entertainment”, une pop rythmée aux saveurs orientales. Le public est conquis à la première note sortant de la bouche de Thomas Mars, lui restant quasi-statique, le regard dans le vague. Le public les acclame avec ferveur, Christian Mazzalai a le sourire et il le conservera durant tout le show.

 


 

“Trying To Be Cool” suit, accompagné de Laurent Brancowitz à la guitare et la foule se dandine au gré du clavier de Deck d’Arcy. Nettement plus calme, “The Real Thing” faire la part belle aux guitares contrairement à l’album, Christian Mazzalai est aux anges et Thomas Mars monte dans les aigues sans faiblir. Applaudissements énergiques, hurlements hystériques seront suivis par un silence de cathédrale. Thomas et Christian s’assoient côte à côte pour un “Countdown” intimiste et complément retravaillé pour la scène, dans un ensemble guitare/voix extrêmement léché et touchant, entrecoupé de rires communicatifs entre les deux protagonistes. Le parterre de fans n’est pas encore redescendu de son nuage que s’enchaine le célèbre “1901” survitaminé ! La foule est en osmose avec les rythmes frénétiques des guitares soutenues par les synthés et la voix criarde de Thomas.

 

 

Une ovation du public suit, tout le monde hurle pour un rappel ! Le combo n’a vraiment pas l’air d’en avoir prévu, ils se concertent quelques instants. Après une petite bafouille à la guitare, le synthé légèrement expérimental lance la cadence pour un jouissif “Lisztomania” aux guitares impulsives, sans oublier Thomas Mars qui semble être complètement détendu, assis sur un retour de la scène, mais toujours avec la voix enflammée. Le morceau terminé, le groupe remercie chaleureusement le public et disparaît par la porte, derrière la scène.

 


Tel un songe, Phoenix a été à la hauteur des attentes du public. Il sera toujours possible de critiquer la durée de ce mini-concert, mais en si peu de temps, réussir à capter les spectateurs dès la première note et à les relâcher au dernier moment, tout en leur permettant de voyager dans deux albums différents qui sont en parfaite continuité. Il y a rien à dire à tel point leur prestation est nickel, tel de vieux afficionados de la scène, tous en conservant cette fraicheur et ce plaisir communicatif des débuts. Ça annonce un excellent concert à la Cigale le 26 mai et une tournée explosive dans tous les Zenith de France.

Setlist :

Entertainment
Trying To Be Cool
The Real Thing
Countdown
1901
—-
Listzomania

Crédit photos : Nicko Guihal