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OÜI FM Festival 2015 – Jour 3 (25/06/15)

Jamais deux sans trois, dernier jour pour le rock d’occuper la Place de la République. Mais à l’exception des deux soirs précédents, le 25 juin propose une programmation plutôt pop que rock. Du 100% français.

La soirée vous impose comme tenue exigée vos maillots de bain et accessoirement une planche de surf, car pour balancer vos hanches sur BIKINI MACHINE, il faut être dans le ton. Cette formation rennaise transpire de pep’s et de soleil. D’un pas nonchalant et loufoque à la fois, ces personnages quadragénaires sortent tout droit d’une production signée Tarantino. Bikini Machine, c’est des riffs provocateurs, le chien et la séduction sont le charme de cet ensemble bien illuminé. L’apogée du burlesque atteint son pic avec “La Pharmacie Anglaise”, accompagnée d’un solo électrique à la Red Hot Chili Peppers dans “Blood Sugar Sex Magik”. Le protagoniste arpente dans ses vocalises, des aigus de M dans “Machistador”. D’une plage en pleine montée ou d’un film de série noire, tout leur va et tout nous plait. Une promesse de déhanchements lascifs, nos pouls traînent et la marche à suivre provoque des nuits crapuleuses. Les spectateurs de ce cirque déluré, suivent les accords à la baguette. Un rock hawaïen, chemise ouverte, un tourne-disque à l’anglaise sur un bateau de radio pirate, les Bikini Machine s’adaptent et remplissent plusieurs cases. Les fans chevronnés ont eu tout l’hiver pour apprendre les paroles de leur dernier album “Bang On Time!“, sorti le 3 novembre dernier. Ni cliché, ni à côté, les Bikini Machine ont leur propre style et personne ne pourra contredire le fait qu’ils nous kidnappent, dès la première écoute, dans leur van direction : les vacances.

 

 

Il manquait tout de même une présence féminine sur la scène de la République. Aussitôt dit, la belle rouquine MINA TINDLE fait son apparition avec ses acolytes pour trente minutes de pop française. Sur des toiles musicales à la Lynda Lemay en passant par des accords de Florence + The Machine et des propulsions vocales à la Björk dans “Joga”, nous affirmons à juste titre, que ce quatuor possède un répertoire varié et tout public. Mina Tindle ne recule pas à multiplier les couleurs et les tendances musicales, une palette qui a surtout emballé la gente féminine.

 

 

Retour aux sources à la française avec la formation des années 90’s, LES INNOCENTS. Après quinze ans d’absence, le groupe qui avait explosé, revient sur le devant de la scène et en duo cette fois, JP Nataf et JC Urbain se partagent la foule et la ré-embarquent pour une douce nostalgie. Nous parcourons également le nouvel opus “Mandarine”, les pupilles palpitent autant sur scène que dans l’audience avec “Les Philharmonies Martiennes”, “Love Qui Peut” et bien entendu “Colore” et “L’autre Finistère”, le tout en acoustique. Une bouffée d’air pur, une fraîcheur en compagnie des Innocents nous comble et nous balaie les soucis du quotidien. Merci et ravi de vous revoir !

 

 

Pour clôturer ce festival en beauté, OÜI FM a opté pour une valeur sûre : CALI. Ce chanteur mal peigné de la scène française, aux textes fluides, légers et représentatifs du quotidien, a littéralement brûlé la place de la République. Sa voix et son énergie scénique n’ont pas prit une ride. Pour preuve, dès le début du set, le chanteur fera monter, comme à chaque fois, tous les photographes sur scène pour s’amuser avec lui et faire quelques galipettes, au grand dam de quelques uns d’entre eux. Les jupes volent, les couleurs crépitent quand “Elle M’A Dit” se pointe. Cali, c’est tout bonnement la joie et la simplicité incarné. Une heure dans son univers a suffit pour que la foule se connecte, se rencontre et se lie.

 

 

Ainsi s’achève ce dernier soir. De l’éclectisme pendant trois jours, une parfaite réussite pour le OÜI FM Festival. Des surprises de rock et de pop pour commencer un été de folie. Un récapitulatif s’impose tant la programmation de ces trois jours était démente et pour tous les goûts. La musique s’encre, une fois de plus, dans le registre de l’indispensable. De Gallagher à Cali, 120 000 personnes se sont croisées et c’est de la magie plein le corps que l’on attendra patiemment l’an prochain.

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