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MAIN SQUARE FESTIVAL 2015 – Jour 1 (03/07/15)

Pour la première fois depuis sa création, le Main Square Festival affichait complet pour les trois jours. Retour sur notre premier jour à la Citadelle d’Arras.

THE ARROGANTS (Green Room) Ouverture de la journée sur la scène Green Room avec ce premier des trois lauréats du Tremplin Main Square 2015 (un par jour). Sous une chaleur déjà pesante malgré l’heure peu tardive, les cinq Français viennent défendre un rock déstructuré aux influences tant punk que blues. Ce cocktail est surplombé par la voix du chanteur, plus souvent parlée et criée que chantée, non sans rappeler la jeunesse de Johnny Rotten. Le manque d’expérience scénique du groupe se ressent, certes, mais la formation assure sa demie heure de spectacle comme il se doit et semble convaincre les quelques personnes déjà présentes.

 

 

PATRICE (Main Stage) – Au tour de la Main Stage d’accueillir son premier artiste, en la personne du chanteur reggae soul allemand. Un concert très classique, carré mais un peu répétitif. Pas de changement radical de scénographie d’un morceau à l’autre, mais la recette belle voix/sourire/danses sympatiques semble fonctionner auprès du public.

SHEPPARD (Green Room) – Peu connu chez nous, il s’agit d’un groupe australien pop n’ayant que très peu joué en France. Mais quelle belle découverte ! Les deux chanteurs, l’une aux cheveux bleus et l’autre à la casquette à fleurs, nous livrent une performance sans faute et d’une apparente facilité. Côté instrumentation, influences pop, soul et rock se mélangent pour un résultat frais et décalé. La foule au grand complet entre dans l’ambiance dès le début du set… Et reste jusqu’à la fin !

 

 

HOZIER (Main Stage) Une foule compacte s’amasse autour de la Main Stage déjà plusieurs minutes avant le début du set de l’Irlandais le plus en vogue du moment. Mais le jeu n’en valait peut être pas tant la chandelle. Pour donner les aspects positifs en premier, le set était maîtrisé, carré, sans écart ni fausse note. Mais la voix d’Hozier est si puissante en studio que même un concert pouvant être qualifié de “bon” paraît finalement bien banal. Alors : disque surproduit ou chanteur un peu fatigué cette fois ci ? En tout cas, rien ne décourage les fans bel et bien présents.

 

 

LINDSEY STIRLING (Green Room) – Et la claque du jour est attribuée à… Et oui ! Qui aurait cru qu’une violoniste YouTubeuse aurait pris d’assaut la scène pendant une heure sans jamais ennuyer personne ? Il faut bien avouer que dit comme ça, on se demande bien ce qu’il va pouvoir se passer sur scène. Et bien détrompez vous. La jeune artiste occupe la scène mieux qu’un groupe de dix musiciens. Bien loin d’un concert ennuyeux, la jeune femme, encore inconnue pour la majorité du public du Main Square, réussit à convaincre à grands coups d’archet donnés avec une aisance déconcertante en tournoyant et en dansant, accompagnée parfois par quelques danseuses en costumes et, en arrière-plan, de ses deux musiciens. En point d’orgue, un très beau clin d’oeil à ses débuts et hommage à ses fans gamers retentit avec une superbe reprise du thème de Zelda. On applaudit.

 

 

THE SCRIPT (Main Stage) : Retour en Irlande sur la Main Stage avec le set pop rock du trio originaire de Dublin. Un concert d’1h15 assez régulier. Rien de bien exceptionnel, mais une ambiance très festive sur scène comme dans la foule, grâce à la vivacité du très enjoué chanteur et de ses aller-retours entre les deux.

 


 

GEORGE EZRA (Green Room) – Ah bah euh non, en fait. Le bluesman, malade, ne pourra pas assurer son spectacle et sera même contraint d’annuler plusieurs dates de la tournée. Une bien mauvaise nouvelle pour les fans pourtant présents en nombre. Mais (oh miracle) l’organisation du Main Square réussit l’exploit de trouver un remplaçant le jour même. Place donc à…

ISAAC DELUSION (Green Room) –  Le groupe français électro pop, qui enchaîne déjà les concerts ces derniers temps, accepte la mission au pied levé. Sans répétition et avec un soundcheck ultra accéléré, le concert est pourtant très réussi. La formation déplace une foule assez conséquente sur la Green Room, et a sans doute même réussi à consoler les fans de George Ezra !

LENNY KRAVITZ (Main Stage) – En route pour la première tête d’affiche. Premier constat : le charisme et l’attitude sont toujours là. Sieur Kravitz nous propose même “American Woman” en deuxième morceau, histoire de mettre tout le monde d’accord là dessus. Côté voix, rien de transcendant. Tantôt les grandes envolées vocales nous transportent, tantôt la fatigue du musicien se fait clairement ressentir. Mais la performance se stabilise tout au long du concert et une fois lancé, l’Américain assure son show, et on finit finalement par en redemander. Seul gros problème : la sonorisation vraiment bancale du concert. Si elle aussi s’améliore sur la fin, les premiers monceaux sont inaudibles (absence quasi totale de basses) si on n’est pas collé à la scène. Dommage.

KODALINE (Green Room) Comme d’habitude, si on aime le genre, il n’y a absolument rien à redire sur le concert du quatuor irlandais (décidément). C’est beau, c’est clair, c’est net. Les musiciens sont vifs, jamais trop statiques, et proposent une musique largement propice aux ballades sans jamais être gnangnan. Mieux, la formation réitère l’exploit perpétré dans chacun de ses concerts en salle et réussit à créer une ambiance intimiste et une vraie communion avec la foule pourtant très nombreuse. Bravo.

 

 

SHAKA PONK (Main Stage) Là encore, pas de surprise. Pour les habitués en tout cas. Car n’oublions pas que le Main Square attire un public assez large, et donc pas forcément habitué aux extravagances de Shaka Ponk comme nous les connaissons bien. En résumé : décors futuristes, danses improbables, slams, escalades en tout genre et beaucoup de tubes ! On en prend plein la vue pour certains, la routine et une bonne occasion d’aller pogoter pour les autres !

 

 

RONE (Green Room) – On termine en beauté avec l’un des prodiges de la scène électro française. Les beats énergiques rendent très bien sur scène et semblent taillés pour un festival d’une telle ampleur. De nombreux fans sont présents pour venir bouger sur le dancefloor qu’est devenu la Green Room ! Et l’ambiance est à son paroxysme alors que la température commence tout juste à redescendre sur la Citadelle.

 

 

Une première journée bien remplie et beaucoup de belles découvertes. Malgré la chaleur écrasante et la foule énorme, on a hâte de revenir !

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