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MAIN SQUARE FESTIVAL 2014 – Jour 1 (03/07/14)

Début juillet, les organisateurs du Main Square nous avaient donné rendez-vous dans la Citadelle d’Arras pour célébrer la 10ème édition du festival. Cette année, ils nous avaient concoctés une journée supplémentaire dédiée au métal pour ouvrir les hostilités. C’est sous un soleil de plomb et avec un gros problème d’organisation que cette édition 2014 ouvrira ses portes. Tout le monde le sait, quand le metalleux se déplace, il ne vient jamais seul et surtout il est toujours à l’heure. Mais visiblement, les organisateurs avaient zappé ce dernier petit détail. Résultat, quand le premier groupe arrive sur scène, il y a encore plus de la moitié de l’assistance bloquée dehors. Contrôles de sécurité trop lent ? Agents de sécurité pas assez nombreux ? Ouverture des portes trop tardive ? Premier groupe que beaucoup étaient venus voir tout particulièrement et qu’ils ne verront pas du tout, ou seulement quelques toutes petites minutes…

GHOST – Cette première formation n’est autre que les suédois de Ghost (ou Ghost B.C. si on veut être rigoureux) composé de cinq gargouilles anonymes (The Nameless Ghouls) et de Papa Emeritus II au chant qui devrait bientôt prendre sa retraite, nous a-t-on dit. Le show commencera par le traditionnel “Masked Ball” de Jocelyn Pook avant l’arrivée sur scène des musiciens puis de Papa. C’est une setlist très axée sur le premier album “Opus Eponymous” que nous offrira le groupe en cette fin d’après-midi. Nous aurons également droit à la fameuse reprise de Roky Erickson, “If You Have Ghosts”. Comme à leur habitude, ils nous délivreront un set réglé au millimètre. Cachés derrière leurs masques et leurs costumes, les ghouls se démarquent les unes des autres par le sigle qui les caractérisent sur leur costume, mais surtout par leur gestuelle. Un clavier très sobre, jamais un geste de trop; un batteur élégant derrière ses futs; deux guitaristes qui font le show, particulièrement le guitariste rythmique qui parait complètement habité par la musique qu’il joue; et un bassiste très sexuel, qui prend sa basse pour un phallus géant et qui en ferait presque rougir les premiers rangs notamment sur “Stand By Him”. Bref, un régal pour les yeux et les oreilles.

 

 

MASTODON – Le son mal réglé gâchera un peu le set de quarante-cinq minutes des américains. La distinction entre les différents morceaux se fera très difficilement. On aura presque l’impression d’entendre le même morceau en boucle et ça sera très agaçant. Le dernier album en date sera très peu présent dans la setlist, seulement trois petits morceaux. Jusqu’à ce que Brann (batterie) se lance au chant. Pour ceux qui connaissent le groupe et leurs chansons, il n’y aura aucune difficulté à reconnaitre les sons. En revanche pour ceux qui ne les connaissaient pas encore, il y a fort à parier que peu auront adhéré. Comme à leur habitude, ils ne communiqueront que très peu avec le public laissant toute la place à la musique.

 

 

ALICE IN CHAINS – On peut dire qu’ils étaient très attendus ! Nombreux étaient les fans à avoir fait le déplacement à Arras. Et surtout nombreux étaient ceux qui les voyaient en live pour la première fois. Le dernier album “The Devil Put Dinosaurs Here” est déjà dans les bacs depuis plus d’un an. Donc peut-on encore parler de promo ? En tout cas, la joie d’être sur scène se lira sur les visages des membres durant tout le set, pour le plus grand bonheur des aficionados dans la foule. On en verra des poings en l’air et on en entendra des cordes vocales à la limite de la rupture tout autour de nous pendant l’heure que durera le concert. Le final sur “Rooster” reprise en chœur par une bonne partie de l’assemblée… Que dire… Le finish parfait ! Avec leurs rythmes lourds et pesants, leurs mélodies reconnaissables entre mille, il est toujours difficile de mettre ce groupe dans une case bien précise. Mais nous on veut bien les mettre dans la case “revenez vite en France !”.

 

 

IRON MAIDEN – Place au final avec la très attendue Vierge de Fer. Passé quelques semaines auparavant du côté de Clisson pour un concert orgasmique côté ambiance, Iron Maiden remet le couvert dans le Nord de la France, avant-dernière étape de ce revival “Maiden England” qui s’achèvera au Sonisphere à Knebworth. L’affluence n’est pas la même et l’ambiance en pâtira quelque peu. Côté show, Steve Harris, Adrian Smith, Dave Murray, Janick Gers et Nicko McBrain se montrent à nouveau en très grande forme, à l’image de Bruce Dickinson qui n’arrêtera pas d’interpeller le public, de courir d’un bout à l’autre de la scène tout en assurant ses parties avec brio. Fin communicateur, celui-ci communiquera avec la foule dans un français quasi parfait, blaguant et riant avec le peuple qui s’étale devant lui. D’un point de vue technique, le son sera bien meilleur qu’au Hellfest bien que “parfait” ne soit pas le mot. Durant un peu plus d’une heure quarante minutes de show, en passant des classiques aux épiques titres de “Seventh Son Of A Seventh Son”, Eddie & the boys auront une nouvelle fois conquis leur assemblée. En passant de “Moonchild”, “The Trooper”, “Revelations”, “Wasted Years” sans oublier le fédérateur “Fear Of The Dark” et “Iron Maiden”, les anglais finiront en apothéose avec “Aces High”, “The Evil That Men Do” et “Sanctuary”. La “Maiden” machine aura déroulé tout son savoir-faire, sans accroc, devant des festivaliers comblés.

 

 

Tandis que “Always Look On The Bright Side Of Life” retenti, les fans se dispersent, et se désaltèrent au vues des conditions climatiques digne de l’enfer ! (ou du Hellfest, au choix). Cette première journée n’était pas complète, sans doute en raison du jeudi. Par ailleurs, on regrettera que les stands aient rapidement fermés leurs portes, alors que la foule était encore bien présente sur le site. Impossible donc de profiter de quelques breuvages supplémentaires ou de quelques mets sucrés.

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