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MAIN SQUARE FESTIVAL 2012 – Jour 2 (30/06/12)

Une première nuit au camping bien calme. Nous voilà donc en forme pour assurer cette deuxième journée. Réveillés par le soleil, il faudra en profiter car ce n’est pas ce qui est prévu pour le reste de la journée. Petit déjeuner posé, on entend de loin les balances et tout ça nous met déjà dans l’ambiance. Le temps d’aller prendre une bonne douche chaude, se changer et c’est reparti !

 

SKIP THE USE donne le ton. Aujourd’hui, ils jouent quasiment à domicile et ils sont gonflés à bloc pour nous faire passer un temps de folie. Tout juste arrivés sur scène que Mat Bastard lance très fièrement “On va leur montrer que c’est dans le Nord Pas de Calais que ça se passe !”. Slim rouge, Ray Ban sur le nez, c’est tout de même un sacré personnage. Vus, revus et re-revus, à l’affiche d’absolument tous les festivals ils gardent toujours cette même énergie. L’an dernier présents sur la GreenRoom, cette année ils ont l’opportunité de retourner la Grande Scène. Ils n’y manqueront pas. Un show préparé, c’est à peu de chose prêt le même auquel nous avons eu le droit à Solidays la semaine passée. Un deuxième album sorti cette année, chaque chanson est quasiment devenu un tube. Venus avec une notoriété certaine, ils arriveront à faire ce qu’ils veulent de leur public. Un premier cercle formé vers l’avant, les plus motivés ont commencé à mettre de l’ambiance dès la première heure. Un temps qui commence à se dégrader, leur prestation prendra fin sur les premières gouttes de pluie.

 

A peine le temps de se diriger vers la seconde scène qu’une énorme averse vient interrompre les festivités. Tout le monde tente de se cacher sous les stands  qui affichent rapidement complet. Il ne reste à présent plus que de la boue du coté de la GreenRoom. Les plus prévoyants, en bottes depuis la veille, sont maintenant bien fiers de leur coup !

 

 

REVOLVER commence avec une dizaine de minutes de retard due aux intempéries. Visiblement très contents d’être là, il feront leur possible pour faire oublier la pluie passée. “Let Go” sorti courant d’année, fortement inspiré de la nouvelle scène électro rock à la Two Doors Cinema Club tintée d’une touche parisienne rameute un peu de monde. Ils passeront bien évidement par leurs deux titres phares “Get Around Town” et “Wind Song”.

 

Au même moment, c’est WITHIN TEMPTATION qui s’est emparé de l’autre scène. L’un des groupes les plus surprenants de cette année semble avoir pourtant trouvé son public. Effectivement, très décalés par rapport au reste de l’affiche, ils ont su mobiliser leur petit monde. Quelques manteaux noirs chaussés de rangers sont venus pour la journée. Un grand décor installé pour les néerlandais, certains ont sans doute déjà eu l’occasion de voir tout ça au Hellfest en juin. Dans une ambiance relativement sympathique, ils nous présentent leur metal symphonique.

La journée a pris un peu de retard et c’est maintenant au tour de THE KOOKS. Même avec seulement trois albums en une dizaine d’années, le combo britannique est déjà devenu un grand classique. Présentés dans leurs débuts comme étant les nouveaux Beatles, c’est sous un temps bien anglais qu’on les retrouve, il se remet à pleuvoir. Un line up assez instable ces dernières années, c’est un nouveau batteur que l’on découvre. Leur nouvelle galette, “Junk Of The Heart”, a encore su étonner et c’est en piochant dans toute leur discographie qu’ils parviennent à équilibrer leur set. La voix de Luke toujours aussi agréable et ses mélodies toujours aussi prenantes, le public les connaît bien et reprend en chœur leurs plus grands titres. Une aisance à échanger avec son auditoire, tout ça redonne le sourire sous ce temps des plus médiocres. “Naive” vient parfaitement mettre un terme à cette superbe prestation. On voit de loin les parapluies sautiller dans les premiers rangs.

 

Prochaine étape, FLORENCE + THE MACHINE ! Que demander de plus ? Succès montant de ces deux dernières années, après avoir enchainé les dates parisiennes, une petit halte du coté d’Arras s’impose. Tout simplement magnifique. A peine arrivée, la frontwoman en fera craquer plus d’un. Connu du Main Square, elle passait sur la GreenRoom il y a de ça deux ans. Avec un côté très réservé, elle court pourtant de partout dans sa longue robe bleue. Très bavarde, elle nous parlera dans son meilleur français. A force de s’excuser de la pluie, la chanteuse en parviendra même à ramener le soleil. A nous faire partager sa joie pendant pratiquement une heure, difficile de ne pas être conquis. Une voix des plus exceptionnelles sous ces beaux cheveux roux, au top.

 

C’est en changeant de scène que l’on croise un sacré énergumène. Un grand cercle s’est fermé derrière la régie de la Grande Scène et en s’approchant on découvre un jeune, très certainement bien alcoolisé en sous-vêtements. Encouragé par les festivaliers, il finira totalement nu à se rouler dans la boue ! Jamais au bout de ses surprises en festival, toujours très drôle de notre côté, il n’a pas du rigoler tant que ça après avoir récupéré ses esprits. Effectivement, la température est descendue assez rapidement et avant d’aller jeter un coup d’œil au concert d’Izia, un petit détour au camping s’impose pour aller chercher une petite laine.

 

Sûrement en raison des intempéries du début de journée, l’armoire électrique a sauté et c’est bien une demi-heure en retard que IZIA pourra enfin commencer son show. Réputée pour ses prestations live des plus folles, la fille de Jacques Higelin et sœur d’Arthur H a fait un retour plus calme avec son second album. Sans doute un peu perturbée par les changements de dernière minute, on sent qu’elle met un petit temps à se mettre dans le bain. La transition sera en tous cas assez violente. Bien au chaud depuis son arrivée dans les loges, elle décide de se mettre au même niveau que nous. S’approchant sur l’avancée de scène, elle vient se rouler dans l’eau généreusement en commentant le tout dans une vulgarité qu’on lui connaît bien. Totalement déjantée, on retrouve l’Izia du premier album et ca fait plaisir ! En raison du retard, Pearl Jam commence en plein milieu de son set sur l’autre scène mais elle parvient à garder une bonne partie de son public malgré tout. Une partie conséquente du set consacrée à son nouvel opus “So Much Trouble”, elle fait son possible pour terminer au mieux sa prestation un peu écourtée.

 

PEARL JAM ou le groupe certainement le plus attendu du festival. En raison d’une date unique en France, encore une fois, au Main Square Festival, nombreux sont les fans qui sont venus en ce samedi. Alors que le beau temps essaye de s’installer à nouveau, les préparatifs s’accélèrent sur scène afin de préparer l’arrivée du groupe. Quelques dizaines de minutes plus tard, ca y est ! L’intro débute et la formation débarque ! Figure emblématique du mouvement grunge, venant tout droit de la côte Ouest des Etats-Unis, mené par un Eddie Vedder, quelque peu éméché, la set list de ce soir va ravir Arras. Pearl Jam a souvent le plaisir de changer ses setlists du jour au lendemain, voir même à quelques minutes du show, donc c’est une panoplie de compositions diverses et variées qui nous attendent. Outre les grands classiques tels que “Alive”, “Even Flow”, “Jeremy”, il sera surprenant de voir que “State Of Love And Trust” ne sera malheureusement pas jouée ce soir. Avec un total de 23 titres, c’est durant plus de deux heures que PJ va enflammer la foule. Ne dérogeant pas à la règle, Eddie passera tout le concert à boire du vin, français bien sûr, ce qui le rendra totalement saoul. Mais la qualité du concert n’en sera pas affectée, ainsi Vedder et ses comparses réaliseront une bien belle prestation ! L’alternance de rythme entre les différentes chansons accentueront le set. En effet, le rythme imposé sera assez soutenu et même si la fatigue se fait ressentir en ce samedi soir, il est inconcevable de s’endormir devant Pearl Jam ! Vivement leur prochain passage, à dans 2 ans ?

 

Le temps de souffler un coup et d’aller voir ce que donne THE RAPTURE. Les new-yorkais sont venus fêter les 75 ans de Ray Ban avec Skip The Use sur Paris deux jours auparavant, il est à présent venu le temps de chauffer le public nordiste. Bien que plus attendu comme un groupe rock, ça sonne très électro en façade. De gros beats qui annonce le début de soirée, ça se remplit petit à petit, le temps que tout le monde change de scène. L’ambiance est cool et on sent que quelques titres ont plus marqué que d’autres.

 

 

Un set très progressif, nous sommes donc fin prêts pour le dernier groupe de la soirée, les BIRDY NAM NAM. Une tournée des Zeniths qui fait parler, maintenant celle des festivals. Un autre de ces formations rencontrées la semaine précédente que l’on retrouve ce soir. Une musique électro bien à eux, assez différents de leurs débuts, ils semblent très à l’aise dans ce qu’ils font. Ca fonctionne relativement bien, une sacrée ambiance à l’avant et on aperçoit quelques pogos qui continuent, il reste quelques infatigables.

 

Sur le retour on croise rapidement THE ZOMBIE KIDS. Fin de soirée clubbing, ils remixent quelques titres de Skrillex et compagnie. Rien de bien spécial et fatigués par cette seconde longue journée, on se dirige sagement vers le camping afin de reprendre quelques forces avant un lendemain qui s’annonce bien chargé.

 

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