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LOFOFORA @ Le Trabendo (23/10/14)

Il y a quelques jours se tenait le premier concert de Lofofora dans la capitale depuis la sortie de “L’Epreuve Du Contraire”. Retour sur cette soirée passée dans un Trabendo survolté et plein à craquer.

Vers 19h45, alors que la salle se remplit encore, ce sont les français d’ANORAK qui montent sur scène pour assurer la première partie. Malgré un démarrage un peu lent, les riffs très lourds et la présence marquée sur scène (et dans la fosse) par les musiciens auront su convaincre le public qui commencera même à pogoter en fin de set. On note même quelques morceaux qui sortent vraiment du lot, avec un son à la fois brut et précis. Pendant une quarantaine de minutes, le groupe assure une prestation tout à fait honorable, ne manquant pas de remercier la tête d’affiche à plusieurs reprises.

C’est finalement à 20h45 que les lumières s’éteignent pour la seconde fois, laissant entrer LOFOFORA sur scène. Dès l’ouverture sur “L’Oeuf”, on retrouve tout ce que l’on attendait de la formation. Au chant, Reuno démontre une fois de plus l’incroyable maîtrise de sa voix. Qu’elle soit plutôt chantée, screamée ou parlée, c’est un sans faute. Et toujours en accord parfait avec les musiciens. Tous jouent, sans pour autant trop en faire, de la théâtralité du texte et de la musique, et nous transportent dans un tout autre univers, le leur. Entre chaque titre, le frontman nous convainc par la puissance de son engagement pour toutes les causes qui lui sont chères, et toujours avec un soutien sans faille de la part de l’assemblée. D’ailleurs, inutile de préciser que personne ne tient en place dans la salle. Entre circle pits et slams à répétition, la scène se retrouve parfois même surchargée par les fans. Aspect plus étonnant, on apercevra aussi deux enfants voler au dessus de la foule. Pendant près d’1h45, le combo enchaînera les morceaux sans baisse d’ambiance, avec un son et une lumière très bien assurés. Les solos et envolées vocales n’auront de cesse d’impressionner les spectateurs, le tout étant évidemment souligné par le jeu de scène et le charisme sans tâche de chacun des membres du groupe. Les trois derniers titres feront office de rappel, sans que Lofo n’ait quitté la scène. “Non mais franchement, est-ce que t’as vraiment envie qu’on se casse et qu’on te laisse gueuler cinq minutes dans le noir alors que tout le monde sait qu’on va revenir ?”, pas faux. Parmi ces trois morceaux, on comptera une reprise de “Ilot Amsterdam”, de Parabellum, pour un bel hommage à la disparition de Schultz.

 

 

Une fois de plus, personne n’est déçu par la prestation du groupe. Lofofora étonne et innove tout en restant dans les classiques que l’on aime tant, et on ne peut que conseiller à celui qui les aime en studio d’aller les voir sur scène.

Setlist :

L’Oeuf
L’innocence
Au Secours
Charisman
Le Fond Et La Forme
Pornolitique
Mémoire De Singes
Trompe La Mort
Contre Les Murs
Chanson d’Amour
Utopiste
Psaume CAC 40
La Dérive
Pyromane
Le Malheur Des Autres
Macho Blues
Envie De Tuer
Tsarine
Justice Pour Tous
Autopilote
Ilôt Amsterdam
Double A