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KISS @ Zénith (16/06/15)

“You wanted the best, you got the best. The hottest band in the world. KISS!
 

Près de deux années se sont écoulées depuis leur dernier passage et 2015 voit enfin Paris, accueillir de nouveau une figure emblématique du rock américain. Ils sont cette fois-ci accompagné par un collectif all star : THE DEAD DAISIES. Formé en 2012 autour de Jon Stevens (parti depuis), Richard Fortus et David Lowy, le groupe comprend aujourd’hui Marco Mendoza, Dizzy Reed et John Corabi au chant. Impressionnant n’est-ce pas ? Brian Tichy est lui aussi de la partie, mais remplacé par Tommy Clufetos pour cette escapade européenne. Avec deux albums à son actif, dont le dernier et très réussi “Revolucion“, TDD évolue dans un rock des plus simples. Les paillettes sont rangées, place à la simplicité et au groove comme l’atteste “Mexico” ou bien encore “Devil Out Of Time”. Corabi est heureux d’enfin pouvoir jouer à Paris et sa débauche d’énergie ira en ce sens. Mendoza est également très remuant, invitant le public à sans cesse taper des mains. Outre leur nouvel opus et quelques autres titres, plusieurs reprises, plus ou moins connues, seront jouées. Ainsi si “Hush” et “Helter Skelter” sont familières “Evil Is Goin’ On” et “Midnight Moses” le sont moins. Quoiqu’il en soit, cette quarantaine de minutes de rock n’roll fut plus que plaisante et la suite s’annonce tout aussi bonne. Retrouvez bientôt Marco Mendoza et John Corabi en interview sur RockUrLife; la formation sera quant à elle de retour en fin d’année.

 

Cet agréable moment passé que la foule s’impatiente avec encore plus d’insistance. Les techniciens accélèrent la cadence sur scène tandis qu’un grand voile noir cache maintenant la scène. “Good Times Bad Times” résonne et le Zénith plonge dans le noir. La mythique catchphrase présente le groupe et les premiers riffs sonnent. KISS fait son apparition avec “Detroit Rock City”. Paul Stanley, Gene Simmons et Tommy Thayer s’avancent tandis qu’Eric Singer martèle son kit. Le show lumière fait d’emblée son effet, la dynamique imprimée par chaque spot est remarquable et l’écran géant, en fond de scène, ajoute plus encore d’animations vidéos. Sorti en 2012, leur dernier album en date “Monster” ne sera représenté que par un unique morceau. Comme toujours, les Américains vont proposer un show best of et c’est ce à quoi les spectateurs rêvent depuis le jour où ils ont acheté leurs précieux sésames. De “Psycho Circus” en passant à “Creatures Of The Night”, les quatre et surtout Paul seront à un tout autre niveau comparé à leur prestation, en demi-teinte, du Hellfest 2013. Stanley sera d’ailleurs bien bavard, n’hésitant à parler en français et ce à de nombreuses reprises. Une bonne chose qui casse l’image rockstar “on fait notre show et on s’en va” qui peut leur coller à la peau. Comme toujours, le show est agrémenté de flammes, pétards en tout genre et spots colorés de toute part. Gene crachera sa traditionnelle flamme, sa vive dose de sang -oh mon Dieu, un adorateur de Satan-, poussera également la chansonnette -comme toujours- et ce à quelques mètres de la scène, vers ce que l’on peut traditionnellement appeler le plafond. Paul traversera lui la foule, vers une plateforme installée dans les gradins. Il en profitera pour faire monter deux jeunes enfants, pour le plus grand plaisir de ces derniers et de leurs parents. KISS maitrise son show et tient son public. Les hits s’enchainent et l’assemblée observe et déguste ce show. Habitué à des représentations plus intense, on se rend compte plus facilement de l’ambiance qu’il pourrait y avoir en Amérique du Nord. Le public est statique, peu de têtes bougent; il ne manquait plus que les chaises dans le pit et nous y étions pour de vrai. Néanmoins, même si la dynamique fut un poil lente et les transitions trop longues, KISS a tout déballé du show à l’américaine et on les remercie chaleureusement ! “I Was Made For Lovin’ You” ne sera cette fois-ci pas oubliée (contrairement au Hellfest 2013), pour notre plus grand plaisir et “Rock And Roll All Nite” mettra fin, sous une pluie de cotillons, au set !
 

 

Dans un Zénith quasi sold out et ce malgré des prix exorbitants, KISS aura heureusement assuré le concert. Tout était au top, musique / son / lights et même la communication de Paul envers la foule. Que Gene affirme que le rock est mort n’a pas vraiment d’importance, une petite piqure de rappel tous les deux, trois ans en leur compagnie suffira à combler les nombreux fans. Il est maintenant l’heure de tout nettoyer au Zénith, et surtout ces kilo de cotillons car le lendemain, une autre légende du heavy metal prendra place : Judas Priest !

 

Setlist :

Detroit Rock City
Deuce
Psycho Circus
Creatures Of The Night
I Love It Loud
War Machine
Do You Love Me
Hell Or Hallelujah
Calling Dr. Love
Lick It Up
God Of Thunder
Cold Gin
Love Gun
Black Diamond

Shout It Out Loud
I Was Made For Lovin’ You
Rock And Roll All Nite