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JUDAS PRIEST @ Zénith (17/06/15)

Les Anglais sont de retour dans la capitale, deux jours avant leur prestation prévue du côté de Clisson.
 

KISS hier, place à une toute autre ambiance toujours au Zénith De Paris. Le registre est tout autre : un groupe de heavy metal anglais et une formation américaine qui ne cesse de monter. FIVE FINGER DEATH PUNCH accompagne la tête d’affiche sur l’intégralité de leur tournée européenne. Bien que le décalage de style soit évident, beaucoup se sont déplacés pour les voir. Les premières notes de “Under And Over It” sonnent et la température monte en flèche. Les grosses guitares font mouche tandis que le souffle de la batterie martèle puissamment nos corps. Ivan Moody maitrise quant à lui son sujet, tantôt de façon rugueuse, tantôt de manière plus douce mais toujours avec beaucoup de punch. Malgré le featuring de Rob Halford sur “Lift Me Up”, celui-ci ne fera pas son apparition sur scène. “Bad Company” calmera quelque peu les esprits avant que “Burn MF” ne mette le pit à feu et à sang. La fin du show n’est pas aussi dynamique mais la formation se retire sous les applaudissements de la foule. FFDP sortira son nouvel album “Got Your Six” le 28 août et sera en concert le 24 novembre à l’Olympia.

 

 

Quasi quatre années, jour pour jour, après son dernier passage à Paris, JUDAS PRIEST prend ses quartiers au Zénith. Cette fois-ci, le récital a lieu avant le Hellfest et non le lendemain comme ce fut le cas en 2011. Avant ou après, malheureusement la problématique reste la même : le public n’est pas au rendez-vous. Alors soit, on compte environ 3000 personnes, ce qui est plutôt pas mal, mais on est bien loin de l’affluence de 2009, peut-être que le choix de la première partie y est également pour beaucoup (Megadeth en 2009, Duff McKagan en 2011). Quoiqu’il en soit, les conditions sont idéales pour assister au show des Anglais. “War Pigs” annonce l’arrivée imminente du Metal God et de ses comparses. Passé un extrait de “Battle Cry”, ce sont les riffs de “Dragonaut” qui démarrent le show. Glenn Tipton, Richie Faulkner, Ian Hill et Scott Travis sont visibles de tous, tandis que Rob Halford fera son apparition quelques dizaine de secondes plus tard, et accueilli sous l’acclamation de la foule. Tiré de leur dernier album en date “Redeemer Of Souls”, ce premier jet musical convainc. Mis à part les nouveautés, Judas Priest va proposer un show des plus classiques autour de ses plus célèbres titres et albums. “Metal Gods” emboite le pas tout comme “Devil’s Child”. Qu’on se le dise d’emblée, Rob Halford est dans une forme olympique ! A des années lumières de son état de forme en 2011, le Metal God surprend et délivre une remarquable copie. “March Of The Damned” ou encore “Redeemer Of Souls” sont dans un registre plus medium et le frontman donne l’impression d’être un peu en difficulté, sans doute le registre qui nous fait penser ainsi. “Turbo Lover”, “Jawbreaker”, “Breaking The Law”, les hits s’enchainent parfaitement. Outre sa performance vocale, Rob Halford est très heureux d’être à nouveau à Paris. Tout comme Paul Stanley la veille, il ira de ses petites interventions en français, esquissant toujours quelques sourires, à l’image de Glenn et Richie qui sont eux aussi très remuants. Le premier rappel sera électrique avec “Electric Eye” et “You’ve Got Another Thing Comin'” tandis que le second mettra fin à ce superbe show avec “Painkiller” -c’est dire que Rob était en forme, car ce morceau n’a pas été joué lors de la tournée américaine- et l’incontournable “Living After Midnight”.

Le marathon musical ne fait que commencer puisque le départ pour le Hellfest a lieu le lendemain, avant d’attaquer un weekend de concert. Judas Priest a retrouvé de sa superbe et Rob Halford est en très grande forme. Le seul bémol à souligner est la médiocre définition des écrans sur scène, ne mettant pas du tout en valeur les animations créées pour.
 

Ndlr : malgré notre accréditation photo, notre photographe -étant en béquille- n’a pas été autorisé à shooter, par le management, Judas Priest.

 

Setlist :

Dragonaut
Metal Gods
Devil’s Child
Victim Of Changes
Halls Of Valhalla
Love Bites
March Of The Damned
Turbo Lover
Redeemer Of Souls
Beyond The Realms Of Death
Jawbreaker
Breaking The Law
Hell Bent For Leather
—-
Electric Eye
You’ve Got Another Thing Comin’
—-
Painkiller
Living After Midnight