Reports

FALL OUT BOY @ Olympia (20/08/13)

Après avoir rempli le Nouveau Casino à l’occasion de la sortie de leur cinquième album, “Save Rock And Roll“, Fall Out Boy remplissait la salle mythique de l’Olympia affichant complet quelques heures après la mise en place des ventes. Un concert exceptionnel, qui plus est la seule date du groupe en France, où l’ensemble du public avait pour devise “Dance, Dance” !

La file d’attente est déjà impressionnante devant l’Olympia, pas étonnant donc de voir une salle pratiquement pleine dès l’arrivée d’HILL VALLEY sur scène. 20h et ces cinq français ouvrent le bal avec un registre aspirant au rock folk indépendant. Apparemment méconnu par la plupart de la foule, Hill Valley arrive dès son premier titre, “Children’s Playground” à enthousiasmer les premiers rangs. Le groupe s’impose petit à petit, incitant les personnes assises en mezzanine à se lever sur les deux morceaux qui suivent, “December Tales” leur nouveau single et “Ordinary Day” dont les rythmiques se révèlent interessantes. Proche musicalement d’un groupe comme Two Door Cinema Club, Hill Valley s’avère très à l’aise sur scène et n’hésite pas à prendre à partie le public en leur faisant faire des “oh oh oh” sur “Invisible”. Ou en leur demandant de se baisser pendant “Green Mile” pour ensuite voir la foule sauter et danser lors du refrain. Avant de laisser place à Fall Out Boy, Raph (chant) immortalise leur passage sur la scène de l’Olympia avec sa caméra tout en faisant répéter à l’audience “wohaha” de façon de plus en plus aïgue terminant ce set avec “Let’s Trip On Mars”. Bien que face à un public venu avant tout pour FOB, Hill Valley réussit le pari d’inaugurer comme il se doit cette soirée.

 


Avant que les lumières ne s’éteignent de nouveau, annonçant l’arrivée de FALL OUT BOY, le public essaye de se rapprocher au plus près de la scène. Scène sur laquelle se dresse, à droite de la batterie, un drapeau français orné du dernier logo de Fall Out Boy (FOB) et signé par les fans. La salle est pleine à craquer et certains s’impatientent en clamant “Fall Out Boy”. Andy Hurley (batterie), Joe Trohman (guitare), Patrick Stump (chant/guitare) et Pete Wentz (basse) font successivement leur entrée sur une scène épurée et sous les cris du public. Le quatuor débute le set avec “Thriller”. Une entrée en matière qui laisse présager une soirée dans l’euphorie générale quelque soit la setlist. Avant d’entamer “I Slept With Someone In Fall Out Boy And All I Got Was This Stupid Song Written About Me”, le bassiste salue le public et plaisante sur le titre de la prochaine chanson : “la prochaine vient d’un de nos premiers albums et je ne peux toujours pas vous dire exactement le titre tellement celui-ci est long”. Adepte des anciens morceaux ou des plus récents, le public est déchainé. Après avoir successivement enchaîné deux autres compositions de leurs précédents opus, Pete Wentz annonce enfin : “levez vos mains en l’air voici The Phoenix”. Retentissent alors les premières notes dans le noir sous l’hystérie collective. Connue déjà par la plupart des fans, ces derniers n’hésitent pas à reprendre le refrain et le fameux “like a phoenix” dans les aigus. Arrive alors “This Ain’t A Scene, It’s An Arm Race”, l’un des titres mythiques du groupe sorti sur “Infinity On High” (2007) et sur lequel Joe Trohman et Pete Wentz n’hésitent pas à tourner sur eux même avant de sauter. Dans la fosse comme en mezzanine, l’assemblée danse, saute et reprend les “woooh oh oh oh”. Toujours aussi persuasif, le bassiste introduit “Alone Together” en faisant hurler “yeah” à la foule, d’abord dans la fosse puis sur la mezzanine, faisant trembler les murs de la salle. Patrick Stump s’adresse à son tour au public et explique qu’il comprend mieux le français qu’il ne le parle : “I can’t never think about the words”. Ce dernier ironise sur le fait que cela doit être réciproque, bien que les gens aient l’air de mieux le comprendre que l’inverse. C’est ainsi qu’il avoue donc avoir toujours autant de mal à prononcer le nom de l’album, “Folie A Deux”, dont est extrait “What A Catch, Donnie”. Retour sur “Save Rock And Roll” : “à propos de chansons américaines, s’il vous plait sautez avec nous, la prochaine s’appelle Death Valley”, dixit Pete Wentz au public qui ne se fera pas prier. De-ci de-là certains connaissent les paroles, d’autres dansent simplement. Fall Out Boy rythme ce concert avec d’anciens morceaux tels que “Sugar, We’re Goin Down” où le bassiste exprimera d’ailleurs, avant d’entamer ce titre, à quel point il est bon pour eux d’être de nouveau là ce soir après ces quelques années d’absence. Scrutant le public, le bassiste s’adresse à l’un des fans présent dans la fosse à qui il commence à chanter “joyeux anniversaire” rejoint ensuite par le reste de la formation puis par toute la salle. Patrick Stump troque sa guitare électrique pour sa guitare acoustique sur “Young Volcanoes”, moment un peu plus doux et folk du concert, avant de repartir à nouveau vers l’euphorie dans laquelle se lance d’abord Andy Hurley à la batterie. Patrick et Pete se placent face à la batterie ou Andy part dans un solo effréné, rejoint à la guitare par Joe et laissant deviner les premières notes de “Dance, Dance”. Pete demande alors à la foule de se joindre à Andy en tapant dans les mains et les premières notes à la basse déclenchent à nouveau l’hystérie générale. Suit ensuite “I Don’t Care” dans cette même ambiance ou Patrick fait reprendre “I don’t care” à l’ensemble de la foule avant le dernier refrain. Pete s’adresse une nouvelle fois, en expliquant qu’on leur a fait comprendre qu’ils n’avaient rien d’exceptionnel et qu’ils sont revenus parce qu’ils croyaient en leur musique : “et je suis sûr qu’il y a quelqu’un ici à qui l’on a dit qu’il n’avait rien d’exceptionnel mais si au contraire c’était le cas ?”. Les mains en l’air et “My Songs Know What You Did in the Dark (Light ‘Em Up)” fait trembler l’Olympia. Une partie du public sort des feuilles sur lesquelles est écrit “We’re on fire” lors du refrain, une surprise organisée par Fall Out Boy France.

 

 

Le combo quitte la scène avant de revenir quelques minutes plus tard pour un rappel de trois titres qui résume bien cette soirée. Pour “Save Rock And Roll”, en featuring avec Elton John sur le dernier effort, Patrick Stump, installé au clavier, modifiera sa voix pour remplacer celle d’Elton John lorsqu’il le faut, belle illusion. Autre incontournable du quatuor, “Thnks fr the Mmrs”, dernière hystérie collective pour la soirée qui sonne malheureusement comme la fin mais pas tout à fait puisque le concert se clôture avec “Saturday” où Pete Wentz laisse sa basse à un assistant musicien pour sauter sur la scène en chantant avant de rejoindre le public sur les barrières au bord de la fosse.

 


Fall Out Boy salue son public et quitte rapidement la scène, devant partir directement pour l’Angleterre. Presque six ans jour pour jour après leur premier passage à l’Olympia (21/08/2007), FOB a bel et bien “rocké” la vie du public comme annoncé un peu plus tôt lors de notre interview. Pas de “Beat it” malheureusement, qui est parfois joué lors du rappel mais les tours sur eux-mêmes de Joe Trohman et Pete Wentz, l’incroyable tirage de langue de ce dernier et la façon dont Patrick Stump tape du pied pendant le concert ont suffi à nous conforter dans l’idée que les américains ont gardé leur authenticité.

Setlist :

Thriller
I Slept With Someone In Fall Out Boy And All I Got Was This Stupid Song Written About Me
A Little Less Sixteen Candles, A Little More “Touch Me”
Disloyal Order Of Water Buffaloes
The Phoenix
This Ain’t A Scene, It’s An Arm Race
Alone Together
What A Catch, Donnie
Death Valley
Hum Hallelujah
Grand Theft Autumn/Where Is Your Boy
Sugar, We’re Goin Down
Young Volcanoes
Dance, Dance
I Don’t Care
My Songs Know What You Did In The Dark (Light ‘Em Up)
——
Save Rock And Roll
Thnks fr th Mmrs
Saturday  

Crédit photos : Nicko Guihal