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DEPORTIVO @ La Maroquinerie (13/03/15)

Après les avoir vu à La Celle Saint-Cloud pour la troisième date de la tournée des dix ans de l’album “Parmi Eux”, nous ne pouvions pas rater le dernier concert parisien des Deportivo. Ce vendredi 13 va-t-il leur porter chance ?

20h, la salle se remplit doucement et déjà pas mal de monde attend sagement devant la scène une bière à la main quand les JACK’S ON FIRE entrent en scène. Un power trio de punk rock indé invité par Jérôme, le chanteur de Deportivo. Leur originalité ? Un chant double, mené par le guitariste Vince ou la bassiste Claudia. A la troisième chanson, ô surprise, un homme nu traverse la scène. On apprendra plus tard qu’il s’agissait de leur manager (un pari perdu ?). Le groupe enchaine ses compositions personnelles jusqu’à la reprise du tube des Runaways, “Cherry Bomb”. Festif. Après trente minutes d’un set bien rock, les musiciens finiront sur un petit Nirvana. Le public, plutôt réceptif, a bien accueilli le groupe qui s’est bien amusé sur scène.

21h, entrée des trois musiciens annoncée à l’ancienne : “Ils viennent de Bois d’Arcy, taillés comme des petits poulets anorexiques, pesant à peine 120 kg à trois, mais parfois ils font de bons concerts voici DEPORTIVO !”. Et c’est parti pour un set musclé d’1h20 comprenant toutes les chansons de “Parmi Eux” agrémenté d’un cocktail détonnant de tous les autres albums. La folie se déclenche dès les premières notes de “1000 Moi-Même”. Cela remue de la fosse jusqu’au fond de la salle. La Maroquinerie va vivre un grand moment de rock n’roll. Le groupe est ravi : “Je vous ferai bien des bisous à tous”, lance un Jérôme (chant) très amusé par ce qui se passe dans le pit. Ils enchainent les chansons à une vitesse folle. Elles seront toutes reprises en chœur par une foule surexcitée. On aura droit à un faux départ sur “Parmi Eux”. Qu’à cela ne tienne, la foule connait les textes et les aidera à chanter le premier couplet. Le délire continue et il est temps des présentations : “Jean Patrick à la basse, Jean Jean à la batterie et Stanislas au chant ! Parce qu’on peut pas avoir un nom pourri quand on est chanteur”, dixit Jérôme dans son trip, toujours là pour faire le pitre et distraire la galerie. Les concerts sont toujours funs, bon enfant sans prise de tête. Ils sont là pour s’amuser et nous aussi. Julien allumera des bâtons d’étincelles pour décorer sa batterie. Certains circuleront même dans le public. Des mômes on vous dit ! Après la reprise de Jeff Buckley, “Yard Of Blond Girls”, plus de basse. La malédiction du vendredi 13 est invoquée. Pas le temps de se plaindre. Le son revient assez vite et à peine le temps de se retourner que sur “I Might Be Late”, La Maroquinerie a décidé d’investir la scène. Une joyeuse pagaille s’est installée ! Jérôme n’arrivant plus à jouer ni à chanter décidera de se jeter dans la foule. Une fois le public redescendu, les membres arriveront tant bien que mal à finir le morceau. Le temps de se ré-accorder et c’est le T-shirt sur la tête que Julien frappera ses fûts pour “Roma”. Avant de quitter la scène, ils nous offriront une version revisitée de “Suicide Sunday” mélangé au tube des Gorillaz, “Clint Eastwood”. Plutôt réussie. Puis, ils feront appel à Cédric Leroux, leur compagnon de route de ces dernières tournées pour trois chansons supplémentaires. “Paratonnerre” conclura ce show explosif laissant la formation et l’audience à bout de souffle, trempée mais heureuse.

Ils l’ont encore démontré ce soir. Deportivo est un groupe authentique avec une énergie folle. Pas de fioritures. Ils font du rock. Ils le font bien. Ils sont juste là pour passer un bon moment parmi nous.

Setlist :

10000 Moi-Même
Les Bières Aujourd’hui S’Ouvrent Manuellement
Queen Of Universe
Sur Le Moment
¿ Exorde Baratté ?
Ne Le Dis A Personne Et Personne Ne Le Saura
Alambique
La Salade
Wait A Little While
La Brise
Parmi Eux
A L’Avance
Mémoire
En Ouvrant La Porte
L’Immobilité
Yard Of Blond Girls
I Might Be Late
Clasico
Roma
Pistolet A Eau
La Colline
Suicide Sunday
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Intrépide
Toutes Les Choses
Paratonnerre