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ALL TIME LOW @ Cabaret Sauvage (05/03/14)

Qui a oublié le dernier passage d’All Time Low au Bataclan le 18 février 2013 avec un Alex Gaskarth malade ? Sûrement pas nous, les fans ni le groupe, qui avait fait la promesse de revenir vite en France et à Paris. C’est donc quelques mois après un arrêt par Lyon que les jeunes de Baltimore reviennent relever le défi de faire un concert digne de ce nom dans la capitale, cette fois-ci accompagnés par Blitz Kids et les parisiens d’Home Most Days.
 

Arrivé au Cabaret Sauvage, derrière le Zénith De Paris, aux environs de 19h, c’est dans la précipitation et avec encore pas mal de monde dehors qu’HOME MOST DAYS débute son set. Le projet dirigé par Charles de Villiers présente ce soir son niveau visage sous une nouvelle formation (Baptiste Aspar à la basse et Arno Monni en tant que guitariste soliste) ainsi que son premier album “Hermit”. Sous des airs d’une release party, les parisiens se montrent en forme pour dégainer de nouveaux titres en live comme “Fill In The Blanks”, “Sand In My Head” ou “Want You To”, chansons qui marquent un sacré tournant pop à tendance radiophonique. Même si certaines parties de batterie méritent encore quelques petites explications, le groupe arrive tant bien que mal a défendre sa place lors de cette soirée avec un public relativement attentif. Mention spéciale pour les harmonies de voix Charles/Baptiste/Laura (clavier/chœurs) qui valent quelques applaudissements.

 


 

A peine quinze minutes s’écoulent et voilà déjà que débarque BLITZ KIDS. C’est devant un public taquin et excité que la formation se retrouve à jouer les premières notes de son set. Deuxième passage dans la capitale après un show remarqué au Klub, c’est donc sous une petite notoriété que la bande tente d’imposer sa présence en utilisant ses refrains plus qu’efficaces qui ont déjà fait leur preuve. Peu importe la chanson, tout le monde, public et artistes confondus, entre dans une drôle de transe d’une vingtaine de minutes. Cette performance met en avant une certaine facilité des anglais à conquérir un auditoire curieux tout en s’amusant avec des morceaux de leur dernier album “The Good Youth“. Puissance vocale et cohésion de groupe l’exigent, “All I Want Is Everything”, “Keep Swinging” ou encore “On My Own” riment avec cris, quelques déhanchés et des pogos légers. Le non surjeux du groupe apporte une touche agréable à cette soirée.

 


 

20h35 pile poil à la montre sonne l’heure d’arrivée des gars de Baltimore les plus attendus. Plus enflammée que jamais, le quatuor commence son set de pardon bien plus en forme que la dernière fois avec un “Do You Want Me (Dead) ?” digne de ce nom. Sourires aux lèvres, sautillants et rapides, les membres d’ALL TIME LOW savent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur, malgré une certaine indulgence et compréhension des fans. Cette fois-ci, le leader a la voix plus qu’athlétique et reposée, ne laissant passer que très peu de fausses notes. Impossible de passer à côté des rituels des nombreuses fangirls lors de “The Irony Of Choking On A Lifesaver” sur lequel les premiers tsunamis de soutiens gorges se manifestent, amenant même Jack Barakat (guitare) à s’en servir comme bandeau pendant la majorité du concert, le tout mixé à des “mais c’est une putain de tente, c’est un putain de cirque” qui en fera rire plus d’un. “Break Your Little Heart” et “Lost In The Stereo” sonneront un moment important de cette performance : comme le fait remarquer Alex, c’est à ce nombre de chansons environ que les américains avaient dû s’arrêter précipitamment au Bataclan, ironisant cette fois-ci en déclarant qu’ils réservent au public de nombreuses surprises. Peu de temps après, l’ardeur des fans de la première heure finit même par être combler avec “Six Feet Under The Stars” et “Vegas”, des morceaux du premier album chez Hopeless Records, réalisés encore après toutes ces années avec une constante dextérité. En parallèle d’un Jack et d’un Alex occupant l’espace, on retrouve aussi avec désolation un Rian Dawson (batterie) et un Zack Merrick (basse) timidement présents, en retrait et moins communicatifs, bien que musicalement bons. Alors que l’atmosphère se veut pleine de particules pop punk, une brutale coupure acoustique retentit, cassant littéralement le rythme de la soirée pour entendre deux chansons face au chanteur seul sur scène. Peut être mal placé après un “Weightless” et un circle pit à en faire tomber des fans et la tente. Qu’à cela ne tienne, “Remembering Sunday” et “Therapy” sont offertes avec, pour la seconde fois, un levé de “Merci” organisé par la streetteam All Time Low France. De quoi surprendre l’interprète, à priori ému. Afin de remonter la pente après cet amusant moment, le public a droit à une courte reprise du célèbre hit pop punk “All The Small Things” lancée par un fan invité sur scène qui s’auto-proclame être “Thomas DeLonge” (guitariste/chanteur de blink-182, Angels and Airwaves, Boxcar Racer) avant un “Time Bomb” liant All Time Low et quelques privilégiés. La fin approchant à grand pas, toute la chaleur/sueur qui s’est accumulée sur le plafond redescend maladroitement sur le groupe lors de “Oh Calamity”, exclusivité de cette tournée européenne. Un court rappel de rigueur, les américains finissent énergiquement leur set sous de fortes acclamations durant “The Reckless and The Brave”, “A Love Like War” et la désormais incontournable “Dear Maria, Count Me In”… sans le lancer de guitares final, plafond bas oblige. Dommage !

 


 

Un concert qui aura remis en bons termes la France et All Time Low qui, avec un set de plus de vingt chansons, n’y sera pas allé de main morte afin de satisfaire des fans en manque. Une soirée sous une certaine ambiance pop rock, entre un Home Most Days plaisant et un Blitz Kids transcendant. Le seul point négatif de cet événement est la certaine insécurité qui y a régné, entre les nombreux vols de téléphones portables et autres appareils électroniques, les tours de la sécurité et l’interpellation d’un individu qui aura gâché l’ambiance de beaucoup trop de monde.
 

Setlist :

Do You Want Me (Dead?)
So Long Soldier
The Irony of Choking On A Lifesaver
Stella
For Baltimore
Break Your Little Heart
Lost In Stereo
Stay Awake (Dreams Only Last For A Night)
Six Feet Under The Stars
Vegas
Guts
Weightless
Remembering Sunday
Therapy
Damned If I Do Ya (Damned If I Don’t)
Somewhere In Neverland
All The Small Things
Time-Bomb
Backseat Serenade
Oh, Calamity!
—-
The Reckless And The Brave
A Love Like War
Dear Maria, Count Me In