Interviews

THE USED (18/06/14)

English version

À quelques heures du premier concert de The Used en France après sept ans d’absence, l’équipe de RockUrLife a pu s’entretenir avec Jeph Howard, bassiste du groupe. Dans la loge de La Machine Du Moulin Rouge, nous avons pu revenir sur le dernier album “Imaginary Enemy”, sur leur retour en France et l’évolution du groupe.

Vous êtes de retours avec un nouvel album “Imaginary Enemy“. Comment s’est passé l’enregistrement ?

Jeph Howard (basse) : C’était un peu différent cette fois. On avait des idées différentes quand on a commencé à enregistrer cet album. On voulait être un peu plus grungy, comme notre dernier EP “The Ocean Of The Sky” (2013) qui était grunge, un peu bordélique et bruyant. On a écrit une tonne de chansons, on a écrit environ 30 chansons, entre 27 et 30 et quand on est entré en studio on a changé d’avis. On a tout effacé, on a tout recommencé depuis le début et on a aussi décidé d’enregistrer d’une façon différente. On a fait ça d’une façon plus naturelle, en essayant de ne pas réfléchir et juste de le faire.

Dans quelle mesure était-ce différent de ce que vous aviez l’habitude de faire ?

J : C’était très différent. Habituellement, on a plus d’idées solides et vraiment écrites avant d’entrer en studio. C’était plus compliqué, il ne s’agissait pas juste de se dire “j’espère que ça va être cool, je pense que ça va l’être”. Pour les parties de basse j’ai fait la même chose, je faisais une ligne de basse et j’essayais d’être dedans, de la laisser être la plus naturelle possible.

 

 

Sur cet album vous avez enregistré les voix en premier et ensuite la musique. Comment était-ce par rapport à ce que vous faisiez avant ?

J : On a commencé par des lignes de guitare en premier en fait, mais ce n’était pas des vraies guitares, juste des idées pour voir ce que donnait la chanson. Ensuite Bert a enregistré les voix et on a commencé à enregistrer toute la musique, en commençant par la batterie et la basse. C’était très intéressant. Habituellement je n’aurais pas aimé enregistrer de cette façon, mais c’était vraiment sympa.

Quels sont selon toi les trois meilleurs morceaux de l’album ?

J : J’aime beaucoup “Cry”. Très sympa. Et je dis ça du point de vue du bassiste. “Revolution” aussi est très sympa. Chaque chanson a des petites parties fun dans tout le morceau, donc il m’est vraiment difficile de dire “cette chanson est ma préférée”. “Cry” dans l’ensemble est vraiment sympa à jouer pour moi c’est pour ça que j’aime beaucoup cette chanson, et c’est pareil pour “Revolution”. Mais je suis satisfait de tout l’album.

 

 

Comment en êtes-vous arrivés à choisir “Cry” pour le premier single de l’album ?

J : Ça nous semblait une bonne transition entre nos morceaux précédents et nos nouveaux morceaux, ça a créait un lien entre les deux.

Ça fait sept ans depuis la dernière fois que vous avez joué à Paris.

J : Oui ça fait longtemps.

 

 

Comment te sens-tu par rapport au concert de ce soir ?

J : Tellement excité. On a essayé de revenir à Paris pendant longtemps, on a essayé de revenir en Europe et au Royaume-Uni pendant longtemps. C’est juste compliqué, parfois c’est trop cher pour nous de venir et on obtient pas les bons concerts. Je pense qu’après les concerts qu’on a faits en Europe et au Royaume-Uni, il nous sera plus facile de revenir par la suite.

Votre style a changé à travers vos différents albums. Lequel était ton préféré ?

J : Ils sont tous très différents. Chacun de nos albums est une étape, on grandit, c’est presque comme aller à l’école : le lycée est une période, l’université est une période… Chacun de nos albums est une de ces périodes, c’est un moment dans le temps. Ils ont tous beaucoup de bons souvenirs, beaucoup de souvenirs extraordinaires, mais aussi des moments difficiles comme les tournées, parfois trop longues, parfois il y avait de la colère et des problèmes. Pour moi tout était cool. J’aime toujours tourner, je suis toujours content, j’adore tourner. Peu de gens peuvent toujours dire ça après un long moment.

 

 

Qu’est-ce que tu as appris de ton expérience en groupe ?

J : Tu dois te rendre heureux toi d’abord, je pense. Tu en apprends beaucoup par toi-même en tournée. Parce que le plus souvent tu es bloqué et tu attends. La majorité de ce qu’on fait c’est attendre. On doit attendre ici que le concert commence, on peut partir mais on continue d’attendre que le concert commence. Et après on devra attendre de monter dans le bus, et après être montés dans le bus on devra attendre d’aller à l’aéroport, et une fois qu’on sera à l’aéroport on devra attendre de monter dans l’avion, ensuite on devra attendre le temps du vol… Ce sont beaucoup de petites attentes. Alors tu apprends à te satisfaire de faire avec, de laisser les choses arriver comme elles sont et vivre le moment présent. Je vis vraiment le moment présent. J’aime la vie maintenant telle qu’elle est. Je pense qu’en fait ça m’a vraiment appris à vivre l’instant présent.

Pour conclure, notre site s’appelle “RockUrLife”, qu’est-ce qui rock ta vie, Jeph ?

J : Voyager. Plus je voyage, plus j’ai envie de voyager. Avant cette tournée, ma femme et moi avons voyagé pendant un an. On est parti de l’endroit où on vivait. Voyager dans de nouveaux endroits et voir de nouveaux endroits est toujours très excitant. J’ai fait beaucoup de beaux voyages cette année et ça me donne envie de voyager encore et encore et encore.

Merci pour ton temps et à ce soir !

J : Pas de problème !

 

 

Site web : theused.net