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OUR LAST NIGHT (03/05/15)

English version

Quelques heures avant leur concert parisien au Petit Bain, nous avons eu la chance de nous entretenir avec les Californiens de Our Last Night à propos de leur route vers le trône, ou le succès. Un rêve de lorsqu’ils étaient plus jeune se réalise, et ils nous en parlent, avant de rentrer chez eux.

Bonjour ! Comment allez-vous à quelque heures du concert ?

Matt (guitare/chant) : Bien.

Woody (basse) : Nous allons bien, oui !

Trevor (chant) : Nous sommes fatigués, mais nous avons du café. Beaucoup de café. Donc c’est bon.

Vous commencez, en quelques sortes, à être habitués à la France maintenant.

Tous : Oui, en effet.

Mais avez-vous des appréhensions à propos de ce soir ?

Tim (batterie) : Je ne pense pas, je crois que tout ira pour le mieux.

W : Ca va être génial !

M : Nous adorons jouer ici.

Trevor : Oui, les trois dernières fois que nous avons joué ici, les concerts étaient vraiment bons, ce qui nous pousse à être excités à l’idée de cette soirée. Cela devrait être amusant !

Vous vous êtes fait connaître principalement grâce à YouTube, n’est-ce pas ?

Trevor : Oui, c’est cela même.

Avez-vous imaginé un instant devenir si populaires un jour ?

M : Nous avons toujours souhaité cela, mais ce n’est pas quelque chose auquel nous nous attendions vraiment. Je ne sais pas. Pas vraiment. On ne s’attend jamais réellement à ces choses là, on n’est jamais entièrement préparé, ça nous tombe dessus, si je puis dire.

W : Et il est préférable de ne pas l’espérer.

M : Oui. Nous essayons de ne pas avoir d’attentes, nous faisons juste les choses, et continuons de les faire pour nous amuser, et voyons ensuite où cela nous amène. Nous essayons de faire les choses pas à pas. Et nous sommes super excités, et plein d’enthousiasme de voir que nos vidéos fonctionnent si bien sur YouTube, et cela nous a aidés à nous inquiéter moins que jamais.

Selon vous, qu’est-ce qui rend Our Last Night si différent des autres groupes ? Qu’est-ce qui fait votre originalité ?

Trevor : Je pense que c’est le fait de faire les choses nous-mêmes, par exemple en n’étant plus dans un label. Nous enregistrons nous-mêmes nos propres travaux, nous enregistrons tout, ce qui inclus de filmer la majeure partie de nos vidéos.

Tim : Et je pense que nos fans aiment cela aussi. Parce qu’ils peuvent voir notre créativité. Vous savez, venant directement du groupe.

Trevor : Oui, et nous aimons faire ce dur labeur, faire tout cela nous-mêmes, c’est tellement plus amusant !

En parlant du fait que vous vous soyez séparés de votre label Epitaph Records, et des raisons qui vous ont poussés à le faire, pensez-vous que l’industrie musicale pourrait être en quelque sorte mauvaise pour les artistes ?

Trevor : Je pense que cela dépend du groupe en question. Je veux dire, chaque groupe, chaque artiste est différent.

Tim : Peut-être, nous n’avons pas eu la meilleure expérience dans un label. Mais, cependant, nous ne serions pas capable de faire ce que nous faisons maintenant sans eux, si nous ne les avions pas eu.

Trevor : Je pense que beaucoup de groupes font bien pire que ce que nous avons fait. C’est même certain. Donc nous sommes chanceux, d’une certaine façon. Je ne sais pas, ça nous a aidé d’une certaine façon de savoir ce que nous voulions faire, et ce que nous ne voulions pas faire en étant dans un groupe. Donc ça nous a aidés, c’est sûr. Mais je ne souhaiterais pas signer à nouveau avec un label à l’avenir.

Vos propres chansons sont profondes et puissantes, alors que vos covers sont plus “légères” pour ce qui est de la signification des paroles. Comment choisissez-vous les chansons que vous reprenez ? Avez-vous un intérêt particulier pour le sens qu’elles ont ?

M : Seulement à propos des chansons que nous reprenons ? Je pense que c’est une combinaison. Ce n’est pas majoritairement basé sur les paroles. Je pense que nous écoutons la musique en premier, en même temps que les accords, et…

Trevor : Et la structure.

M : Oui, et l’atmosphère de la chanson, celle qui lui correspond, de façon à choisir quelque chose que nous voudrions écrire. Et cela est assez facile pour nous de les faire sonner comme du Our Last Night. D’ailleurs, c’est quelque chose qui se retrouve sur nos propres chansons également. Mais je pense qu’après avoir décidé si la musique était bien, la première chose que nous faisons est de regarder les paroles et de se demander “bon, ok, que veulent dire les paroles ?”.

Trevor : Des fois nous avons l’air d’une bande d’enfants, c’est assez bizarre pour nous. (rires)

M : Des fois, c’est assez amusant pour nous de chanter, par exemple des chansons comme celles de Ke$ha ou du même acabit, même si nous les aimons ou si la musique est vraiment cool, tout en prenant en compte le fait que les paroles seront assez stupides à chanter pour nous. Alors que dans les musiques de Justin Timberlake, ses paroles sont en général assez géniales, donc ça correspondrait probablement mieux, ou encore Adele, qui est très douée avec les textes.

Trevor : Parfois nous devons changer les paroles un petit peu, comme nous l’avons fait dans la chanson “Habits “de Tove Lo.

M : Elles disent “chasser les papas sur le terrain de jeu”, donc nous avons changé en “mamans”. (rires) C’est juste que nous ne sommes pas homosexuels, même si c’est parfaitement acceptable.

 

 

En parlant de votre propre travail, vos chansons sont souvent liées au fait d’être fort, de ne jamais abandonner, mais aussi à propos des relations, ou de votre famille, comme pour votre nouvelle chanson “Home”. D’autres chansons telles que “Oak Island” sont liées à des événements réels. Y-a-t-il un message général derrière tout cela que vous souhaitez faire passer ? Si oui, lequel ?

M : Je pense que toutes les chansons sont différentes. Comme il a dit, à propos de l’atmosphère dont la chanson, dont vont dépendre les paroles. Je pense que lorsque l’on commence la musique, au moins avec sa musique, vous l’écoutez, et peu importe ce que l’on ressent, je pense que c’est lié à quelque chose dans notre vie, quelque chose qui nous préoccupe et dont on se soucie, qui vient à nous quand on écoute la musique, ou en tous cas c’est comme ça que j’aime faire. La musique contribue à ce que vont être les paroles et leur sujet. Donc c’est plus convainquant lorsque nous l’écoutons. Par exemple, pour “Oak Island” qui a un son si mystérieux, les paroles doivent correspondre à cela, correspondre à la chanson. Donc ça dépend de la piste. Des fois, vous ne voulez pas écrire des chansons colériques, mais parfois vous pouvez, et ça peut être vraiment cool. Il n’y a pas de règles précises, ce qui est une chose assez cool, mais nous essayons de faire en sorte que les paroles correspondent au son de la chanson.

A propos de “Oak Island”, bien sûr, l’histoire est intéressante, mais au final, pourquoi avez-vous choisi cet événement ? Pourquoi valait-il le coup que l’on écrive dessus ?

Trevor : Je ne sais pas, j’ai juste pensé que c’était fascinant. Il n’y a pas beaucoup de choses dans la vie qui sont 100% inexpliquées. Je veux dire, il y en a quelques unes, mais je pense simplement que c’est une chose très intéressante, et qu’il n’y a pas grand chose dont les êtres humains ignorent tout, dont ils n’ont aucune idée, ou du moins qu’ils avouent, ou arrivent à la conclusion de choses dont ils devraient en réalité se préoccuper, mais il y en a peu. Il n’y a qu’une poignée de choses dont ils n’ont absolument aucune idée, desquelles ils ne savent pas ce qu’ils peuvent trouver, et je pense que c’est très cool. Enfin, je suppose.

D’une certaine façon, n’est-ce pas une métaphore de la vie ?

M : CA PEUT L’ÊTRE ! C’est très cool ! Je pense que continuellement chercher quelque chose, sans vraiment savoir s’il y a quelque chose à la fin et ne surtout pas abandonner, simplement nous ne savons pas pourquoi. Je pense que oui, ce serait une métaphore intéressante.

Et laquelle de vos chansons recommanderiez-vous à quelqu’un qui ne vous connaît pas ?

Tim : Je dirais notre nouvelle chanson “Home”, vraiment. D’ailleurs, ils devraient aller la voir sur YouTube.

Pourquoi ?

Trevor : Juste parce que c’est notre nouvelle chanson. (rires)

M : Personnellement, c’est l’une de mes préférées, il y a beaucoup de nouvelles choses dans celle-ci, c’est important pour nous et c’est pourquoi nous voulons en faire la promotion.

Trevor : Nous n’empruntons pas réellement une nouvelle direction, mais il n’y a plus de retour possible maintenant, et c’est important.

 

 

Qui vous inspire le plus dans votre travail et avec qui aimeriez-vous tourner ?

Trevor : C’est une bonne question. Il y a beaucoup de bons artistes.

W : Ca change beaucoup.

Tim : Très certainement, ça change beaucoup !

M : Je ne sais pas. Je pense que je dirais un groupe avec lequel j’ai commencé, comme Good Charlotte, Blink 182, Green Day, des trucs comme ça. Pour “Oak Island”, c’était beaucoup de The Neighborhood, vous connaissez ce groupe ? Et maintenant il y a The 1975 également, même si cela ne se voit pas vraiment dans notre musique. Et je ne sais pas, je pense qu’il y a beaucoup de chansons que nous avons repris qui nous ont inspirés, par défaut. Je veux dire, vous êtes assis à analyser une chanson, et il y en avait de vraiment cool, vous apprenez beaucoup à propos des techniques rythmiques dans ces chansons, juste en en faisant une cover : on lit les paroles, écoute les mélodies, les choeurs, les progressions, et ça nous a appris beaucoup. Juste en les reprenant.

Et quelles sont les dernières chansons ajoutées à vos iPods ?

W : Les dernières chansons ajoutées à nos iPods ? Le nouveau Mumford & Sons ! Il sort très bientôt !

Demain, en fait.

W : Oui, c’est effectivement demain, mais ils ont sorti quelques chansons ça et là, donc je les ai écoutées, et elles sont vraiment cools !

M : Je n’ai pas trop écouté de chansons récemment, parce que je travaillais sur nos propres morceaux, en les mixant.

Trevor : Avez-vous entendu parler du groupe PVRIS ?

Oui, ils ont fait un concert à Paris cette semaine.

Trevor : Oh ! Oui, ils sont géniaux, je les aime beaucoup. Qu’en dis-tu, Tim ?

W : Il n’a même pas d’iPod, donc… (rires)

Tim : Non, j’aurais dit la même chose que Woody, les nouvelles chansons de Mumford & Sons sont géniales !

W : Oui, la progression qu’est en train d’effectuer ce groupe est géniale, je veux dire un groupe de folk avec une batterie et tout, c’est vraiment cool, et ils ont des chansons vraiment cool.

Tim : Et il y a beaucoup de bonnes émotions. Longue vie à Mumford & Sons !

Trevor : Un jour, nous ferons leur première partie !

Tim : Ce serait cool.

Et quels sont vos projets à venir ?

W : Qui sait ?

M : Nous avons une tournée mondiale qui arrive, avec des endroits dans lesquels nous ne sommes jamais allés. Nous allons être très occupés toute cette année. Je ne sais pas où cela va nous mener, mais nous allons prendre les choses telles qu’elles sont. Nous avons le Warped Tour cet été aussi.

Trevor : Oui, ça arrive en Juin !

W : Nous sommes excités à propos de ça, aussi !

Trevor : Et je pense que nous reviendrons le 28 octobre. C’est en quelque sorte un secret, donc ne le dites pas à tout le monde !

W : (rires) C’est ça le plan !

Trevor : Et qui c’est, c’est un mystère. (rires)

Pour terminer, notre média s’appelle “RockUrLife”, donc qu’est-ce qui rock votre life les gars ?

W : Mon corps rock ma vie !

M : Mes fans !

Trevor : Mes fans, ma famille rockent ma vie, ma petite amie rock ma vie.

W : Ca c’est sûr qu’elle rock ta vie. (rires)

M : Oui, rien que d’être capable de faire ce que nous aimons, cela rend nos vies géniales, et rock nos vies.

Trevor : Je l’aime bien !

W : Oui, moi aussi !

Trevor : C’est toi qui l’a créée ? C’est ton idée la question RockUrLife ? C’est toi qui a fait ça ?

Non, c’est une habitude du webzine, nous la demandons toujours en fin d’interview !

Trevor : Eh bien, je l’aime bien, c’est une bonne question ! C’était une bonne interview, merci beaucoup !

W : Oui, génial !

M : A ce soir !

Site web : ourlastnight.com