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DAWES @ La Boule Noire (09/09/15)

Ça y est, la rentrée est déjà bien entamée, pour cela RockUrLife a reprit sa plume en douceur le 9 septembre dernier pour le groupe californien Dawes et sa première partie, Holy Oysters. Ce sera à La Boule Noire que l’ancre sera jetée de nouveau.

Il n’est même pas 20h que HOLY OYSTERS, pressé de monter sur scène, démarre au quart de tour pour trente minutes de compositions aux essences multiples. La formation ne laisse pas le vide de la salle les envahir. Le premier morceau stimule néanmoins le public quasi-inexistant, avec ses allures de “New Summer” de Young Galaxy. D’entrée de jeu, les riffs de guitare sont plutôt convaincants, malgré un trac certain. Les titres s’enchaînent, les partitions du synthé résonnent sous une chape intergalactique, et n’ayons pas peur des mots, “à la mode”. Les morceaux tel que “Ho” et “Figurine Queen” se partagent la balle sur une culture entre Coldplay et Eels pour son “Novocaine For The Soul”. Le jeu de lumières se calque parfaitement aux décibels. Les déferlements du batteur, aux poignets contractés, nous balancent des solos convaincants et efficaces. La leçon est, de manière générale, bien apprise surtout bien 90’s pour le titre final, qui dessert une réplique assez conforme à “Killing For God” de The Silencers. L’innovation n’est pas au rendez-vous, mais la performance est bien rodée et respecte à la règle le schéma d’une première partie réussie.

 

 

DAWES, considéré aussi comme le second Mumford & Sons, arrive bien à l’heure, pas de caprices de rockstar, des tenues décontractées et une envie monstre d’enivrer le public, bien présent. Leurs look 70’s, leurs instruments branchés, amorcent des claques de percussions et des claviers d’église dès le premier morceau, “Things Happen”. Certains posent un regard vif sur la scène et ses occupants, d’autres ferment les yeux et parcourent leurs souvenirs sur “Right On Time”. Les âmes de l’audience réapparaissent au gré des riffs du leader Taylor Goldsmith avec “From The Right Angle”. Le folk rock de Dawes ne laisse pas son auditoire indifférent avec “I Can’t Think About It Now”, “Somewhere Along The Way” ou encore “From A Window Seat”. Un 4 Non Blondes dans l’air et nous quittons Paris juste pour la nuit avec “If I Wanted Someone”.  Plus les compositions défilent plus les chemises se trempent et les veines se contractent, l’on revisite les recoins de Neil Young, en passant par des touches d’Eric Clapton et des accords à la Lynyrd Skynyrd. Dawes nous embarque dans une atmosphère d’un saloon aux grimoires poussiéreux et un “Sultan Of Swing” dans “The Way You Laugh”.

 

 

Dawes est une formation où les faux semblants n’existent pas. La scène lui appartient, la musique est son art de vivre. Les Américains partagent et communiquent la moindre sensation avec l’assemblée, qui comme un concert réussit, blasphème le temps d’être passé si vite.