Stone Sour – Audio Secrecy

Après quatre années de silence et de tournées dans plusieurs pays, le célèbre groupe de Corey Taylor revient en studio pour nous pondre le successeur du très bon “Come What(ever) May”.
Ce “Audio Secrecy” composé de 14 titres sera t-il dans la continuité du précédent album ou sera t-il résolument plus rock?

C’est après un “Come What(ever) May” d’excellente facture, rempli de tubes rock/metal, que le gang de l’Iowa nous revient en forme avec ce nouvel opus, un disque que Corey Taylor considère comme “le plus sincère et le plus travaillé de leur discographie”. Les Stone Sour se sont donc enfermés pendant quelques mois au BlackBirds Studio (Nashville, Tennessee) en compagnie du producteur Nick Raskulinecz (Trivium, Foo Fighters, Deftones), qui était également aux manettes du second album. “Audio Secrecy” commence donc par une intro éponyme, sur quelques notes de piano qui nous emmène calmement à la tempête : “Mission Secrecy”. Un titre qui entame parfaitement cet album par des riffs bien affûtés aux sonorités heavy et une voix hurlée et étouffée qui rappelle fortement le célèbre “Get Inside” de leur premier effort. “Digital” s’enchaîne ensuite et est aussi efficace que le titre précédent, avec toujours ce son heavy et bien inspiré dans les guitares accompagné d’un refrain imparable dont seul Corey Taylor a le secret. En moins de 8 minutes, Stone Sour annonce la couleur et l’efficacité des compos est au rendez-vous. Mais comme on le sait, le groupe aime bien calmer le jeu avec des titres plus soft et calme, et “Say You’ll Haunt Me” et “Dying” (qui reste dans la lignée d’un “Through Glass”) ne dérogent pas à la règle. Mais à vouloir être trop “rock FM”, le combo perd en inspiration et “Let’s Be Honest’ ainsi que le très (trop ?) pop ‘Hesitate” en sont la preuve. Même “Unfinished” qui sert de transition plus rock/metal entre ces deux morceaux, n’entraîne pas tant que ça à l’écoute. Un premier constat se fait après neuf titres, Stone Sour s’essouffle ! Au bout de six chansons, le groupe s’enfonce un peu trop dans le rock “easy-listening” et c’est assez dommage. Malheureusement, le reste des compositions reste dans cette lignée, un enchaînement de titres rock un peu mou-du-genou. Parmi les cinq dernières chansons, il n’y a que “The Bitter End” (morceau heavy et efficace comme les deux premiers morceaux) et “Threadbears” (piste finale très bien structurée, mélodique et puissante) qui sortent leur épingle du jeu.

En conclusion, “Audio Secrecy” est un troisième opus plutôt correct sans pour autant être transcendant. Il y a du très bon (“Mission Statement”, “Digital”) du moyen (‘Let’s Be Honest”, “Nylon 6/6”) et du pas terrible (“Pieces”, “Hesitate”). Même si la belle voix de Corey Taylor – qui est superbement travaillé sur l’album – est un réel point fort, certaines compositions restent trop faibles et donnent l’impression de servir de bouche-trou pour un disque de 14 titres. Une chose est sûre, Stone Sour est plus un groupe de rock que de metal et nous le prouve avec ce disque !